Amélie ROCHAS ép. GRACIA (Master VTS 2010), Cheffe de projet fabrique numérique de territoire - Chambery La Dynamo.
Diplômée
de l’IEP de Toulouse, je suis arrivée à l’IEP de Grenoble suite à un accord
entre les deux administrations. J’ai donc pu finir mon cursus de Sciences
Po dans la capitale iséroise.
Ce choix de changement a été motivé par mon intérêt pour le master II « VTS » qui présentait pour moi le grand avantage d’être en alternance !
Il correspondait également à mon souhait de travailler dans le secteur public, au plus près de l’action publique locale.
Si mon mémoire de fin d’étude sur les représentations des jeunes dans les dispositifs d’insertion, m’a donné le goût pour la recherche, j’ai choisi d’entrer directement dans la vie professionnelle (en n’excluant pas le fait d’y revenir un jour).
Quelques mois après la soutenance de mon mémoire, j’ai intégré la Métropole de Grenoble en tant que chargée de mission au sein de la Direction cohésion sociale et politique de la Ville.
J’y suis restée 4 ans, où j’ai exercé différentes missions sur les thématiques de la jeunesse, de la prévention de la délinquance et de la participation des habitants. Cette expérience a été très riche pour moi, car, en plus de la diversité des thématiques sur lesquelles j’ai travaillé, j’ai rencontré des partenaires variés : la préfecture, la gendarmerie, des associations, la justice, des collectivités territoriales de couleurs politiques différentes... Cette expérience m’a permise d’acquérir une vision assez complète des jeux d’acteurs à un niveau local. Elle a également forgé ma capacité d’adaptation à des interlocuteurs ayant des niveaux de responsabilité différents : je côtoyais aussi bien des élus et des directeurs généraux d’administration, que des animateurs de rue, des représentants du préfet, des chefs de gendarmerie, des membres de l’administration pénitentiaire, des chercheurs… J’avoue avoir particulièrement apprécié cette position que je qualifie parfois de « tricoteur » : on tricote relations et projets et de « transmetteur » : on traduit, on fait remonter des besoins.
Durant ces 4 ans, j’ai également passé le concours d’attaché
territoriale qui m’a permis d’être nommé sur mon poste.
J’ai eu ensuite l’envie de changer d’échelon d’action et de travailler
plus en profondeur sur une des thématiques sur laquelle j’avais travaillé.
J’ai ainsi été recrutée à la Ville de Chambéry en tant que chargée de
démocratie participative.
Depuis, je suis restée dans cette collectivité où j’ai exercé différents
postes : responsable du service relations aux familles dans la direction
Enfance-Education, puis, après quelques mois de disponibilité pour faire
un tour d’Europe en famille, j’ai de nouvelles fonctions au sein d’un
tiers-lieu municipal, la Dynamo, où je suis notamment en charge d’un projet
multpartenarial sur le numérique.
Dans mon travail, je m’attache à construire des politiques
publiques en lien avec le territoire.
Je milite pour des administrations plus souples et moins hiérarchisées,
davantage tournée vers l’action.
Etre formée à Sciences Po, développe une capacité à d’analyse
multifactorielle des situations et des problématiques. Je ne peux pas
travailler en ayant qu’une vision parcellaire.
La force de cette formation selon moi, c’est aussi de mettre en avant
le rôle primordial des acteurs, des relations inter-personnelles et plus
largement, de ce qu’on appelle le réseau. Ma pratique professionnelle
le confirme, c’est en étudiant ces inter-actions que l’on comprend bien
des situations.
Je me suis ainsi formée à l’écoute active, à la communication non-violente
et j’essaie au maximum d’utiliser au quotidien des outils d’intelligence
collective.
Alors, si j’ai un conseil à donner aux étudiants, c’est celui-ci : soyez
curieux et saisissez toutes les opportunités pour apprendre mais aussi
pour construire votre réseau professionnel ! Une expérience de mobilité
(dont j’ai pu bénéficier) est très enrichissante pour la suite, alors
ne vous en privez surtout pas !
Je souhaiterais, dans les années à venir, me rapprocher
du monde de la recherche, de l’enseignement et de l’observation de notre
société.
Je nourris le rêve de me replonger dans les enquêtes, entretiens pour
devenir sociologue. Alors, qui sait, je retrouverais peut-être les bancs
de l’IEP Grenoble en intégrant une de ces écoles doctorales !
Amélie ROCHAS-GRACIA
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26/01/2021