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Portrait 2: Frédéric Froment
M2 Gouvernance Européenne
Stagiaire chez RTE Réseau de Transport d'Electricité en tant que chargé d'affaires
européennes
Portrait/intro : En 5A GE et actuellement au bureau de représentation de RTE (le
gestionnaire du réseau de transport d’électricité français) à Bruxelles.
1. Est-ce que la pandémie a affecté ta recherche de stage ?
Oui ! A plusieurs reprises, les structures contactées m’ont répondu ne pas pouvoir s’engager
sur l’embauche d’un stagiaire en raison de l’incertitude sanitaire (baisse des budgets,
encadrement difficile à distance). En l’occurrence, il s’agissait de petites équipes (députés,
bureaux de représentation à Bruxelles).
2. Quelles sont les dates de stage prévues ?
Il s’agit d’un stage de 6 mois, de janvier à début juillet, qui je l’espère pourra être poursuivi
en contrat de VIE à la rentrée 2021 !
3. Quel est ton parcours ?
Après le bachelor (3A IMAP), j’intègre le master Gouvernance européenne qui est plus ou
moins le seul à proposer une formation « affaires publiques » avec CPI. La formation axée
sur le processus institutionnel européen est fondamentale (et très recherchée) pour les
métiers en lien avec l’Europe. De même, l’aspect professionnel (le vrai, pas du
MyJobGlasses) est assez présent, avec la participation au Concours du Lobbying qui est
valorisée pour la recherche de stage, et de nombreuses rencontres avec des professionnels
(et le Vice-Président de la Commission européenne, merci Alp’Europe !!)
En termes d’expérience, j’ai d’abord travaillé au sein du cabinet du Président du
Département de l’Isère (stage d’un mois) puis avec deux sénateurs isérois (plusieurs stages
en parallèle des études). En 4A, j’ai été en cabinet de lobbying à Paris, chez Atlas Public
Affairs, qui travaille principalement avec le secteur énergétique (éolien, gaz, mobilités,
rénovation énergétique, etc.). Ce stage de 5 mois consistait principalement en un travail de
veille législative, institutionnelle et réglementaire pour plusieurs clients. Le travail de veille
peut devenir assez rébarbatif mais représente en réalité un bel outil d’apprentissage, en
l’occurrence sur l’actualité, le fonctionnement et les acteurs du monde de l’énergie. Après ce
stage (réalisé à 95 % à la maison à cause de la pandémie) qui m’a permis de m’intéresser à
l’énergie, je rejoins RTE en janvier 2021 pour mon stage de 5A.
4. Comment tu as réussi à trouver un stage en temps de Covid-19 ?
Beaucoup plus simplement que pour mon stage de 4A, principalement parce que j’ai
finalement pu gagner en expérience grâce à ce précédent stage ! La recette : soigner son
CV, contacter individuellement des personnes sur LinkedIn ou par mail, beaucoup de
patience. Pour celles et ceux qui ont un domaine de recherche qui les intéresse
particulièrement (l’énergie par exemple), se consacrer à des recherches sur l’actualité et les
perspectives du sujet est un vrai plus en vue d’un échange voire d’un entretien !
LinkedIn est un formidable allié pour ses recherches de stage. On y retrouve toutes les
personnes de l’organisation qui nous intéresse, leurs fonctions et missions, mais aussi plein
d’autres structures connexes auxquelles l’on n’aurait pas forcément pensé. Ne surtout pas
hésiter à adresser un très court message à ces personnes, expliquant que l’on fait tel master
et recherche tel stage, avec telles dates, assorti d’une invitation LinkedIn.
Pour ma part, j’ai été sélectionné pour un entretien après avoir postulé à une offre relayée au
sein de l’IEP. En parallèle, toutes mes démarches réalisées sur LinkedIn avaient commencé
à porter leurs fruits mais j’ai préféré rester sur l’offre qui m’avait été faite chez RTE, qui
correspondait en tous points à ce que je souhaitais faire.
5. Où est-ce que tu effectues ton stage ?
A Bruxelles, souvent à la maison mais aussi au bureau, régulièrement.
6. Quelles sont tes missions ?
RTE est le gestionnaire du réseau de transport d’électricité français. C’est un monopole
régulé, qui a la main sur 100.000 km de lignes électriques à haute tension qui traversent
toute la France et la relient à l’Europe. RTE est un acteur essentiel pour la transition
énergétique puisque c’est l’entreprise qui prépare le réseau électrique de demain. RTE se
charge par exemple de raccorder les nouvelles installations renouvelables (éolien, solaire),
mais également de préparer les mobilités électriques (bornes de recharge). Enfin, RTE a la
lourde mission de garantir la sécurité et la stabilité du réseau, ce qui se fait nécessairement
en coordination avec ses homologues européens (d’où un ADN très européen de
l’entreprise).
Au bureau de Bruxelles, il s’agit d’être la vigie de l’entreprise sur les sujets européens qui
sont très portés sur l’énergie actuellement. Il faut donc répondre aux consultations de la
Commission européenne, mettre à disposition notre expertise, rencontrer d’autres acteurs,
des députés, des policy officers et surtout préparer la position de l’entreprise en coordination
avec ses experts basés à Paris.
Au menu en ce moment : taxonomie verte, règlement relatif aux infrastructures énergétiques,
paquet « fit for 55 », données ou encore cybersécurité !
7. Quels effets la pandémie a-t-elle sur la qualité de tes missions ?
Bruxelles est actuellement déserté de ses habituels nombreux lobbyistes et eurodéputés.
Alors que les affaires publiques sont un domaine où les rencontres informelles sont très
importantes, ce travail de relationnel se fait moins, ou alors en ligne.
8. Est-ce que vous avez des conseils pour ceux qui sont toujours en train de
chercher un stage ?
Ne pas hésiter à relancer ses contacts ! De même, ne pas hésiter à diversifier ses
recherches vers d’autres acteurs travaillant dans le même domaine.
Concernant le secteur de l’énergie, les opportunités sont très nombreuses, autant en France
qu’à Bruxelles ! Il peut s’agir de cabinets de lobbying, de fournisseurs d’énergie, de
producteurs d’énergie (Engie, EDF), de transporteurs d’énergie (RTE, GRTGaz), de
distributeurs (Enedis), de parlementaires, d’associations, de fédérations (très nombreuses à
Bruxelles) ou encore de l’administration à toutes ses échelles (Région, Ministères,
Commission). Et les domaines sont divers là aussi : électricité (éolien, solaire,
hydroélectricité, nucléaire), gaz (naturel, méthanisation), hydrogène, mobilités propres, etc.
Le Green Deal et d’une manière générale la transition énergétique est une réalité, il y aura
donc besoin de personnes pour y travailler ! Surtout, le débat est passionnant.
Interview réalisée par Alae Taybi (M1 GE)
02/04/2021
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