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« assistant militaire »

 

Simon DÉCARPIGNY-BARREAU (2019 POL - Master EUROPE GE), assistant militaire

En quoi consiste ton métier actuel ? Peux-tu nous décrire une journée ordinaire ?

J’occupe le poste d’assistant militaire de l’amiral commandant adjoint de l’opération européenne IRINI.
Le métier d’assistant militaire est hybride, mais en un mot, il s’agit de faciliter le travail d’une autorité militaire au sein d’un état-major stratégique.

L’assistant militaire ressemble plus ou moins à un chef de cabinet. Il y a d’abord une partie classique de cabinet qui consiste à organiser l’agenda de l’autorité militaire, préparer ses réunions, organiser ses déplacements. Puis, il y a également une partie plus importante de veille sur de nombreux sujets, d’analyse et de rédaction des comptes-rendus. Il s’agit de connaître assez finement tous les dossiers, d’être capable d’apprécier leur évolution et de conseiller le cas échéant sur un éventuel changement de posture. Il faut comprendre les aspects techniques et leurs implications politiques. Ce poste nécessite d’être curieux, de rapidement s’adapter à une demande et de les anticiper dans la mesure du possible.

Dans cet état-major européen, il y a une dimension supplémentaire qui joue un rôle important : des militaires de 23 nationalités différentes se côtoient au quotidien et travaillent ensemble. La diplomatie fait donc partie intégrante du métier.

La journée et la semaine sont d’abord organisées autour d’un rythme dit opérationnel (briefings quotidiens, réunions, éventuelles situations de « crise »).

Je commence donc la journée par un tri dans mes mails et organise mes tâches en fonction des priorités dans l’agenda de mon chef. Vient ensuite le briefing quotidien pour faire le point sur les opérations en cours. Plusieurs réunions peuvent ensuite s’enchaîner auxquelles soit mon chef soit moi allons assister. En parallèle, j’effectue une veille sur les sujets d’intérêt pour mon chef et alimente le compte-rendu hebdomadaire que je rédige. En fonction des travaux en cours dans l’état-major, je peux avoir plusieurs rapports à relire et commenter avant la signature de mon chef.

Mon chef étant également le représentant des militaires français de l’état-major, il y a également tout un volet de liens à entretenir avec les autorités françaises en fonction de commandes de différents services et une gestion administrative du personnel déployé.

Le spectre des missions est donc très large et les journées sont rarement les mêmes.

Quel est le parcours qui t'a mené là où tu es aujourd'hui ?

Tout d’abord, dans le cadre de mes études, j’ai essayé d’orienter au maximum mon travail, mes cours, mes spécialités vers les relations internationales et les questions de sécurité internationale. En deuxième année, j’ai choisi l’université d’Oslo pour ses cours sur des questions internationales. Par la suite, dans le cadre du Master Gouvernance Européenne, j’ai saisi l’opportunité du double cursus avec l’Université de Konstanz qui mettait vraiment l’accent sur les relations internationales et les affaires européennes.

En parallèle, je cherchais un lien plus concret avec ces sujets. J’ai donc rejoint la réserve opérationnelle de l’Armée de Terre qui m’a permis de me familiariser avec l’environnement militaire.

Enfin, tout s’est concrétisé avec les stages. J’ai eu la chance de pouvoir effectuer deux stages qui réunissaient ces questions de relations internationales et de défense. Un premier stage en Mission de Défense au sein de l’Ambassade de France en Belgique. Il s’agissait d’un premier contact avec les relations internationales militaires et la diplomatie. Et un second stage en échelon central à l’Etat-Major de la Marine, au Bureau des Relations Internationales. Ces expériences m’ont donné les bonnes armes pour aborder un poste d’assistant militaire, beaucoup plus responsabilisant.

Pourquoi as-tu fait le choix d'étudier à Sciences Po Grenoble ?

J’ai consacré mon année de prépa aux concours Sciences Po. Bien que venant d’un baccalauréat scientifique, je n’avais d’yeux que pour Sciences Po car c’était pour moi un formidable moyen de mieux comprendre le monde et de découvrir de nouvelles matières qui me semblaient passionnantes.

Après les concours, j’ai dû choisir entre Sciences Po Grenoble et Lille. J’ai finalement choisi Grenoble pour des raisons à la fois personnelles et académiques.

D’un point de vue géographique, c’était pour moi l’option la plus simple, mais mon choix ne se limitait pas à cela. Bien que je n’avais pas de parcours complètement défini, je savais néanmoins que plusieurs parcours de Master pouvaient me permettre de me diriger vers les relations internationales. J’ai également choisi Grenoble pour ses partenariats avec les universités étrangères, à un moment où j’étais pressé de partir découvrir un autre pays et d’aborder d’autres sujets. Grenoble proposait aussi une option intéressante pour la recherche, voie que je n'ai finalement pas choisie mais qui aurait pu m’attirer.

Enfin, Sciences Po Grenoble, c’était pour moi un IEP aussi tourné vers le sport, un point important pour moi, dans un campus agréable.

Quels ont été les apports de l'IEP à ton parcours professionnel et personnel ?

Combiner un cursus classique à Grenoble avec la mobilité internationale m’a permis de construire un parcours original qui a, je pense, pesé dans mes différentes candidatures.

Pour quelqu’un qui se destinait à travailler dans des organisations nationales ou internationales, Sciences Po m’a permis de comprendre les rouages institutionnels français et européens. La diversité des travaux demandés, du mémoire à l’exposé, forme à s’adapter aux différents types d’exercices que j’ai retrouvés dans mes expériences professionnelles. Cela permet aussi d’approfondir ses capacités de recherche, d’analyse et de synthèse qui sont fortement attendues sur ce genre de poste en état-major.

En baignant dans une émulation universitaire, on se construit aussi une culture générale solide qui contribue aussi à rapidement s’y retrouver lorsque l’on découvre un sujet dont on n’est pas forcément spécialiste. Sciences Po a été aussi pour moi un encouragement à explorer des sujets variés et à creuser un peu plus ceux avec lesquels j’avais le plus d’affinités.

Enfin, la vie étudiante offre aussi un moyen d’avoir des expériences utiles et au-delà du cadre académique des cours et peut facilement contribuer à enrichir votre parcours.

Pour terminer, aurais-tu des conseils à donner aux étudiants de Sciences Po Grenoble ?

Le premier conseil serait d’être curieux pendant votre cursus, de donner une valeur supplémentaire à votre diplôme en l’agrémentant de votre touche personnelle. Appuyez-vous sur le cursus solide de Sciences Po pour le personnaliser en fonction de vos objectifs et centres d’intérêt. Je vous encourage à profiter des périodes de stage pour explorer le domaine qui vous attire et compléter votre profil académique. Pour cela, il ne faut pas hésiter à exploiter les opportunités d’ouverture qu'offrent Sciences Po et son réseau. Et enfin, il est très utile de se rapprocher de diplômés dont le parcours vous inspire et d’échanger avec eux. La plupart seront très certainement contents de pouvoir vous répondre.

Interview réalisée par Athénaïs Bonnefond (étudiante IEPG)

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08/02/2023

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