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« Responsable du pôle pilotage et accompagnement RH des transformations »

 

Gaël GRIMARD (1995 SP)
Responsable du pôle pilotage et accompagnement RH des transformations (Service Ressources Humaines de la DGFIP)

Comment s’est déroulée ton entrée dans la vie professionnelle ?

A vrai dire, tout est allé très vite. Après l’obtention de mon diplôme, j’intègre le CPAG et passe dans la foulée trois concours administratifs en début d’année 1996 : les Douanes, les Impôts et le Trésor public. Au printemps je réussis le concours d’inspecteur du Trésor public. Après 10 mois de service militaire, j’intègre la Direction Générale de la Comptabilité Publique. Quelques années plus tard, en 2008, le Trésor public fusionne avec les Impôts pour devenir la Direction Générale des Finances publiques au sein de laquelle j’exerce encore aujourd’hui.

25 ans dans la même administration : tu n’éprouves pas parfois des moments de lassitude ?

Formulé comme cela, j’admets que cela peut paraître bien long ! Mais, dans la réalité, mon parcours n’est pas marqué par la linéarité mais plutôt par la diversité ce qui m’a préservé jusqu’à présent de tout phénomène de lassitude.

Grâce à la palette des missions assignées à la DGFIP, j’ai en effet pu contribuer à des politiques publiques très variées. La DGFIP est souvent réduite à la seule matière fiscale. Certes, c’est une de nos missions principales mais j’ai la chance d’évoluer au sein d’une administration qui compte plus de 50 métiers et où l’on gère également la comptabilité de l’État et des collectivités locales, le recouvrement des impôts, les Domaines et bien plus encore. Nous avons d’ailleurs créé une web app pour présenter nos missions, je vous encourage à la consulter pour tester vos connaissances ! (https://bienvenuedgfip.veryup.pro).

De plus, j’ai aspiré rapidement à prendre toujours plus de responsabilités. Successivement je me suis présenté au concours interne d’inspecteur principal du Trésor public en 2003 avant de devenir administrateur des Finances publiques adjoint quelques années plus tard et, depuis 2016, administrateur des Finances publiques. Le remède à la routine c’est d’abord cela : ne pas hésiter à relever régulièrement de nouveaux challenges en défrichant de nouveaux périmètres de compétences.

Corollaire de ces prises de responsabilités successives, j’ai vécu successivement à Saint-Fargeau-Ponthierry (Seine-et-Marne), Caen, Châlons-en-Champagne, Bourges, Saint-Etienne et maintenant Paris. A chaque fois, de nouvelles équipes, de nouveaux paramètres à maîtriser et de nouveaux objectifs à atteindre. C’est une clé pour ne jamais s’ennuyer mais aussi une façon d’être toujours engagé sur des projets motivants !

Justement, peux-tu nous décrire les différents métiers que tu as exercé jusqu’à présent ?

J’ai débuté comme adjoint dans une trésorerie. Une belle entrée en matière pour découvrir le management d’équipe. Je suis devenu ensuite auditeur pendant 4 ans ce qui m’a permis de découvrir les différents métiers de la maison. Puis ce furent plusieurs années à Châlons-en-Champagne. C’est l’époque où le Trésor public a fusionné avec les impôts pour devenir la DGFIP d’aujourd’hui. J’étais alors à la tête d’une division en charge des collectivités locales en interaction avec le réseau des trésoreries mais aussi avec les élus locaux pour la présentation d’analyse financière.

Depuis 10 ans, j’exerce dans les fonctions supports. J’ai d’abord été directeur du pôle pilotage ressources de la direction départementale du Cher (400 agents) puis de celle de la Loire (900 agents). Au programme : la gestion RH évidemment mais aussi le pilotage budgétaire et la gestion immobilière de ces directions dans un contexte de réorganisation de notre réseau.

En 2019, après une première partie de vie professionnelle dans le réseau territorial, j’ai postulé pour rejoindre les services centraux en tant que chef de bureau. J’étais curieux de connaître le fonctionnement de mon administration « par le haut ».

Sur quelles missions travailles-tu à Bercy actuellement ?

Je viens d’achever une période de trois ans et demi pendant laquelle j’étais en charge de quatre politiques RH : le recrutement et la formation, la mise en place du télétravail, les actions en faveur de l’égalité femmes hommes et de la diversité et enfin les conditions de vie au travail.

De par mes attributions, j’ai vécu intensément la crise épidémique : décliner dans l’urgence les actions pour protéger nos 100 000 agents, s’investir pour faire fonctionner les missions en développant le télétravail et en s’assurant de la tenue des concours administratifs et des formations ou encore informer en temps réel notre hiérarchie de l’évolution de la situation. Typiquement le genre d’expériences que je n’aurais jamais imaginé vivre au moment où je composai mon épreuve écrite du concours d’inspecteur juste en face de Sciences Po Grenoble un jour de janvier 1996 !

Depuis mai 2022, dans le cadre d’une nouvelle organisation du service Ressources Humaines, ma cheffe de service m’a confié la création d’une structure de pilotage destinée à renforcer la coordination entre les bureaux et à développer l’accompagnement RH de nos directions territoriales dans leurs transformations (fusion de services, création de nouveaux services, etc.).

Les services centraux c’est l’école de la complexité et de la gestion de l’urgence. Nous sommes à la fois en interaction avec le réseau des directions départementales et le niveau ministériel voir interministériel. Bref, des fonctions exigeantes mais passionnantes.

Avec le recul, quelles sont les évolutions de ton environnement professionnel qui t’ont le plus marqué ?

Au fil des années, j’ai vu la DGFIP se transformer en proposant de nouveaux services à ses usagers comme la déclaration en ligne ou la retenue à la source. Nos implantations mais aussi notre façon d’interagir avec les contribuables, les usagers et les collectivités locales ont été repensés pour renforcer la qualité du service rendu. J’ai vu aussi une administration qui a su être inventive et réactive pour répondre à l’urgence pendant la crise épidémique.

Dans nos modes de fonctionnement nous avons également énormément évolué. D’une administration très hiérarchique et rigoureuse, nous avons évidemment conservé la rigueur (c’est notre ADN) mais introduit des formes managériales plus souples. Aujourd’hui, par exemple, 40 000 agents sur les 100 000 que comptent la DGFIP sont télétravailleurs au moins un jour par semaine. Cette évolution oblige le manager public (au même titre que le manager du privé d’ailleurs) à revoir sa conception du pilotage d’équipe.

En travaillant au sein de la fonction RH d’abord dans le réseau puis en centrale, j’ai pu être un des acteurs de ces différentes évolutions.

Quelles sont les compétences acquises à Sciences Po Grenoble qui t’apparaissent les plus utiles dans ta vie professionnelle ?

Sciences Po pour moi c’est d’abord l’école de l’ouverture d’esprit où l’on apprend à acquérir rapidement de nouvelles connaissances mais surtout à savoir les partager de manière pédagogique. Rien dans notre société n’est simple mais ce n’est pas une raison pour ne pas tenter de rendre simple la complexité. Ce « bagage » méthodologique constitue un atout essentiel pour réussir un concours ou un entretien d’embauche mais il est encore plus utile pour manager une équipe.

Je me remémore aussi une caractéristique importante du cursus : la succession rapide de thèmes de travail très différents. Dans la même semaine, nous pouvions étudier l’histoire de l’île de Chypre tout en nous mobilisant pour réaliser dans l’urgence un exposé sur la vie de Willy Brandt !
C’est bien à Sciences Po Grenoble que je me suis forgé une capacité d’adaptation qui est consubstantielle à la vie professionnelle d’aujourd’hui.

Pour finir, un message à délivrer aux étudiants de Sciences Po Grenoble ?

Profitez à fond de ces années qui passent toujours trop vite pendant lesquelles, sans en avoir l’air, on structure beaucoup de chose pour la suite de sa vie professionnelle.

Et puis, bien entendu, n’hésitez pas à nous rejoindre à la DGFIP qui est l’un des premiers recruteurs de la fonction publique d’Etat. Nous recrutons par concours mais, on le sait moins, également sous contrat. Nous accueillons aussi de nombreux apprentis et stagiaires.

Après vos études, engagez-vous à fond dans votre activité professionnelle (et tout autant dans votre vie personnelle car l’un ne va pas sans l’autre) tout en gardant toujours en tête cette question : et après ?

Gaël GRIMARD
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02/06/2022

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