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Richard COUSSIN (1992 SP), Directeur de la plate-forme Commissariat des Armées Sud.

« Pourquoi Sciences Po »

Intégrer science po Grenoble en 1989 était la première marche pour espérer passer les concours de la haute fonction publique.

Le choix de la section service public en seconde année était le plus naturel pour passer des concours qui n’étaient pas une corvée mais plutôt un défi lancé entre amis.

Parmi les concours dits de catégorie « A+ » qui se présentaient autour de celui de l’ENA, ils existaient quelques concours pour intégrer les armées, dont celui du commissariat des armées.

Retoqué à la fin des sélections pour devenir pilote dans l’armée de l’air après de le bac en raison d’une myopie latente, je n’avais pas de culture militaire familiale, mais une prédilection pour servir dans les armées.

Le passage par un IEP est toujours un atout pour préparer ce concours, aidé éventuellement par une préparation dédiée.

La culture « sciences po » et l’esprit de synthèse est ensuite utile tout au long de la carrière aussi bien en état-major que dans des postes de terrain, pour s’intégrer, rédiger rapidement et prendre les bonnes décisions, en fonction des références historiques, juridiques, politiques, sociales que nous avons en tête.

Le commissaire des armées, géré par le service du commissariat des armées (SCA) est en principe responsable d’un secteur d’activité qui n’est pas lié directement à l’usage des armes (soutien des forces, conseil juridique, finances…) et on attend donc de lui qu’il apporte à bon escient son raisonnement, sa plus-value à ceux qui sont responsables des opérations (officiers des armes, médecins, ingénieurs de l’armement). En outre, parfois assez vite, le commissaire peut se retrouver en lien avec le champ politique au sein du ministère des armées.


« Une carrière au commissariat des armées avec l’apport Sciences Po »

Le métier d’officier est aussi épanouissant d’un point de vue personnel et professionnel pour ceux qui sont passés par les classes prépa que pour ceux, moins nombreux, qui ont opté pour l’université ou un IEP. Sous réserve de respecter les règles liées au statut (devoir de réserve notamment), la liberté d’action dans son travail ne me semble pas moindre qu’ailleurs.

Une carrière, quelle que soit sa durée, c’est une alternance de poste de réflexion ou de conception avec des postes de management de personnel militaire et civil. Il existe des postes aux noms attractifs (cabinets ministériels, états-majors de force, Relations internationales, action de l’Etat en mer, directeur financier d’un grand hôpital militaire, gestionnaire RH d’officiers, enquêteur de coûts) et d’autres, dans le soutien et en état-major ou direction, en apparence plus administratifs mais dans lequel on trouve une satisfaction en management et en acquérant une spécialité reconnue (achats publics, finances, logistique…).

De nombreux postes se situent Outre-mer et à l’Etranger, notamment à l’OTAN, l’ONU, l’UE et comme attaché de défense.

Les échanges avec votre DRH sont construits, réguliers et vos desideratas sont pris en compte, les mutations combinant les besoins en gestion et les contraintes personnelles.

L’inter-armisation des commissariats qui a eu lieu en 2013 et l’évolution du service du commissariat des armées (intégration des unités de soutien de proximité) a augmenté la palette des responsabilités et des postes pouvant être proposés.

Une carrière est ainsi très riche. La mienne se compose comme ceci :

- A la proclamation des résultats du concours, les commissaires lauréats choisissent (c’est toujours le cas) leur ancrage et donc leur armée de référence en fonction de leur rang de classement : terre, mer, air, santé, armement. Leurs postes seront donc parfois différents en fonction de ce choix originel mais j’estime que tous les ancrages sont intéressants.

Depuis la fusion des corps, l’école unique se trouve à Salon de Provence, elle était pour la marine située à Toulon en 1993.

- Pour ma part, j’avais choisi la marine en 1993 et je me retrouvais donc sur les bateaux pendant 5 ans à Toulon comme chef de service avec des missions dans le monde. J’enchainais tous les deux ans sur d’autres unités à terre qui existent encore : base des sous-marins nucléaires à Toulon, base navale Outre-mer. Déjà, entre trente et cinquante personnes étaient sous mes ordres.

- En général, la seconde partie de carrière est plus parisienne et j’ai donc été affecté comme officier traitant et chef de cabinet de l’amiral inspecteur général des armées pour traiter des sujets de fond confiés par le ministre (actions des armées sur le territoire national, soutien des familles des militaires en opérations, avenir des cercles et mess…) et au bout de quelques semaines, j’ai dû présenter les conclusions d’un rapport au directeur adjoint de cabinet.

- Le concours de l’école de guerre (une vingtaine de commissaires par an) demeure un concours important pour accéder à certains postes, a été réussi en 2006. A l’issu du stage de 10 mois à l’école militaire, je me retrouvais chargé de mission auprès du directeur adjoint de cabinet (poste existant toujours).

- La réforme des soutiens imaginée dans le cadre de la RGPP (création de groupements de soutien) conçue par le cabinet, allait être mise en œuvre plus tard par mes soins à Nouméa comme directeur adjoint d’un de ces groupements.

- De retour en métropole, je suis affecté à la direction générale de la gendarmerie nationale auprès du directeur des soutiens et des finances et je découvre un autre ministère, encore lié aux armées par une délégation de gestion.

- Je suis absorbé en 2013 par mon service d’origine, le SCA, pour un poste de ressources humaines pour les commissaires : gestion des effectifs, politique RH, intégration des corps d’officiers d’administration (RGPP encore) …

- Assez vite, je retourne dans la marine à l’état-major car le gestionnaire, mon chef direct, a besoin d’un commissaire pour occuper un poste financier.

- Plus tard, alors que ce n’était pas prévu, je suis à nouveau muté sur un poste RH à Toulon : DRH de la force d’action navale, soit 14 000 marins dont il faut gérer le déroulement de carrière et les mutations.

- De retour à Paris, je reste dans la marine comme chef de bureau à l’état-major, assurant le lien entre le commissariat des armées et la marine pour les questions de soutien.

- Enfin, je suis directeur de la plate-forme commissariat Sud à Toulon depuis l’été 2021. C’est un organisme du SCA à large compétence géographique (3 régions du Sud) employant 240 militaires et fonctionnaires civils spécialisés dans les achats, l’exécution financière et la supervision de la restauration. Il agit pour le soutien de 77 000 ressortissants.

Je précise que les commissaires des armées sont régulièrement déployés en opérations, maritime ou terrestre sur les zones de crise pendant quelques mois. Ce fut mon cas en Mer et à terre en République de Côte d’Ivoire.


« Un métier d’avenir ? »

Vous êtes très souvent au cœur de l’actualité nationale et internationale par votre action, que vous assuriez le soutien depuis la métropole ou sur place.

Vous avez une carrière dynamique avec des opportunités que vous n’aviez parfois pas imaginées.

Vous avez un rythme de vie sain dès l’école du commissariat et pouvez faire du sport régulièrement avec vos subordonnés.

Le ministère des armées en général et le SCA en particulier innovent en permanence pour améliorer leur organisation et leur performance.

Vous pouvez très facilement donner un sens et trouver un intérêt à votre travail, dont vous voyez le résultat concret.

Si le management est fait pour vous, vous avez de multiples possibilités de diriger soit un service important, soit un organisme entier avec toute l’indépendance que suppose cette fonction.

Le cadre militaire est fait de solidarité et de valeurs partagées qui vous aide dans votre travail et dans votre vie personnelle.

Vous pouvez exercer un métier d’officier valorisant sans forcément être un champion en maths.

Enfin, si une carrière entière à certains moments vous semble trop lourde, vous pouvez vous reconvertir à l’extérieur dans un poste public ou privé assez facilement part votre expérience et votre expertise métier.

Richard COUSSIN

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13/12/2022

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