Gabriel BRUN-RAMBAUD (2021 SRI - GR), étudiant "santé publique".
Le choix de l’IEP de Grenoble
Aujourd’hui fraîchement diplômé de l’IEP de Grenoble, j’ai commencé mon parcours au sein de l’établissement dès la première année après avoir uniquement passé le concours de Grenoble. Son approche transversale et pluridisciplinaire avait attiré mon attention et permettait de ne pas fermer les portes que je voulais laisser entrouvertes à la fin de mes études secondaires. Dès les premiers jours de mon arrivée sur le campus, la question de savoir ce que je souhaitais faire « plus tard » ne cessa de me poursuivre tout au long de mes études. Encore aujourd’hui, la réponse peut sembler difficile à formuler tant les possibilités qui s’offrent à moi restent multiples ; et dans la mesure où le cursus que j’ai suivi m’a permis de découvrir et de développer une diversité de centres d’intérêts permise, incontestablement, par la richesse des enseignements de Sciences Po Grenoble.
Le master « Gouvernance Régionale »
C’est au cours de mon année de mobilité au cœur de l’Allemagne que se sont précisés mes attraits pour les relations internationales spécifiquement associées aux aires géographiques du Moyen-Orient et du continent africain. En effet, l’offre de cours de l’université partenaire permettait de couvrir certaines thématiques internationales et géopolitiques qui m’étaient chères. De retour en France, le choix d’un master tourné vers ces domaines de spécialisation et ces régions du monde m’apparaissait donc pertinent. C’est pourquoi j’ai candidaté aux deux masters permettant de répondre à cette demande de spécialisation : le master MMO (Intégration et mutations en Méditerranée et au Moyen-Orient) et le master GR (Gouvernance régionale). La relative nouveauté du master GR, son ambition de vouloir étudier et comprendre le continent africain et son partenariat privilégié avec une université d’Afrique du Nord ont motivé ma décision de suivre ce parcours. Malheureusement pour nos camarades des années suivantes et intéressé.e.s par ces thématiques et ces enjeux, nous apprendrons au cours de nos études la dissolution du parcours GR au sein de Sciences Po Grenoble.
La recherche de stage ou le parcours du combattant
Dans la continuité de l’approche du master GR axée sur le continent africain, j’ai concentré la recherche de mes stages sur le terrain, en Afrique. Un cocktail de persévérance et de hasard m’emmènera à effectuer un stage aux Comores et un autre en Côte d’Ivoire dans deux structures différentes. Autant ma première affectation de stage est arrivée un 25 décembre, autant ma seconde a mis plus de temps à voir le jour. Napoléon Bonaparte proclama, « Quand on veut on peut, quand on peut on doit », j’ai donc sollicité avec détermination l’un des nombreux bureaux hors siège de l’UNESCO pour effectuer un stage en collaboration avec son équipe. Pour obtenir ce stage, je prends tout d’abord l’initiative d’envoyer un premier mail de candidature spontanée. Aucune réponse. Quelque temps après, il est normal de renvoyer sa candidature car l’on se dit que la personne n’a peut-être pas eu le temps de la lire ou qu’elle a tout simplement oublié. Je relance donc, toujours de manière correcte et respectueuse, il ne s’agit pas de froisser la personne avec qui l’on souhaite établir un contact. Toujours aucune réponse. Et pourtant le temps presse, la date limite de stage approche et mes autres camarades ont déjà presque toutes et tous trouvé leur stage. La pression augmente. Ma politesse outrancière me dicte d’en rester là et de ne pas relancer le bureau une fois de plus. Et si le mail a été dévié dans les spams, supprimé par erreur, intercepté par un système de contrôle ? Je souhaite tellement ce stage et ce dernier est tellement important à mes yeux que j’imagine, j’invente, j’affabule. Ne dit-on pas « jamais deux sans trois » ? J’envoie alors une troisième et dernière fois ma demande de candidature spontanée en tant que stagiaire. Ce n’est pourtant qu’un mois plus tard que je recevrai de la part de la Représentante du bureau de l’UNESCO sur place, une proposition de stage. Miracle. En effet, un très beau projet est à coordonner pour l’année qui suit et aucun membre de l’équipe ne dispose d’assez de temps pour s’y consacrer à temps plein. Je m’entretiens avec la Représentante et accepte de travailler sur le projet avec un grand enthousiasme, quasiment instantanément. Ce dernier sera pour moi l’occasion de faire la découverte de l’illustre et regretté Amadou Hampâté Bâ, pour lequel j’éprouve une indéfectible admiration et dont les paroles et les écrits accompagnent désormais ma vie quotidienne.
Quand il n’y en a plus, il y en encore
En première année, la fin du diplôme de sciences politiques me paraissait lointaine, et pourtant, cinq ans après, je me rends compte qu’elle est finalement vite arrivée. Mes nombreuses et belles péripéties universitaires et professionnelles m’ont permis de faire éclore le domaine de la santé publique pour lequel je me suis découvert une vocation. On ne dit pas « jamais cinq sans six », mais j’ai pourtant fait le choix de poursuivre une dernière année d’études supplémentaire en intégrant un master de spécialisation en santé publique internationale. Pluridisciplinaire et rigoureuse scientifiquement, à l’image de l’IEP de Grenoble, cette formation offre entre autres, des cours de méthodologie, de gestion et d’analyse de données d’enquêtes en santé internationale. Ces enseignements visent à l’acquisition de savoirs liés au domaine de la santé ; et à une maîtrise complète de l’élaboration de projets de santé dans les pays à faible revenu. Les débouchées sont nombreuses, allant de la thèse d’université à la fonction de chef.fe de projet pour des bureaux d’études en passant par celle de cadre en organisations non gouvernementales. Pour le moment, c’est un nouveau stage professionnel qui permettra de valider ma formation, ainsi je prévois de garder à mes côtés mes fidèles acolytes, détermination, persévérance et hasard, qui me réservent encore certainement de belles surprises.
Gabriel BRUN-RAMBAUD
Afficher
son courriel
20/09/2021