Antoine GRANGE (Bachelor 2019 SRI), Collaborateur de Cabinet du Président chez Syane (Syndicat des Energies et de l’Aménagement Numérique de la Haute-Savoie)

• Pourquoi avoir intégré Sciences Po Grenoble ?

Mon rêve étant petit n’a jamais été de devenir un jour Président de la République. Je voulais conduire des trains, jusqu’assez tard même, je n’avais pas changé d’idée. C’est à partir du lycée, grâce à l’initiation aux sciences économiques et sociales, que j’ai trouvé beaucoup d’appétence pour l’actualité, l’économie, la sociologique et la politique. En classe de 1ère ES au lycée Gabriel Fauré à Annecy, j’ai été pris de curiosité pour Sciences Po dans les documents de communication annonçant des portes ouvertes à l’université. Je m’y suis rendu et j’ai été complètement surpris par cette compatibilité entre le panel de disciplines enseignées à Sciences Po Grenoble, la philosophie avec laquelle était pensée leur complémentarité, et ma passion pour ces sujets. C’est alors que j’ai souhaité passer ce concours, avec le concours commun (pour lequel j’étais bien moins enthousiaste et que je n’ai pas eu) et que j’ai obtenu l’année du baccalauréat.

• Comment s'est déroulé ton parcours ?

Je n’ai jamais quitté l’enthousiasme qui m’avait poussé à postuler. Une première année variée, une deuxième à l’étranger (à Postdam), une troisième rentrée dans la section « SRI », et une première année de master dans le parcours « Villes, Territoires, Solidarités ». Ce parcours a du sens car j’ai souhaité m’orienter vers les politiques publiques locales, les collectivités, mêlant approches sociologique, urbanistique et politique. Il n’est pas anodin non plus car je me suis entre temps engagé et présenté à l’occasion des élections municipales de 2020 sur une liste dans ma ville d’Annecy, où j’ai été élu.

Pendant mon année dans le master « Villes, Territoires, Solidarités », les collaborations que nous avons développées avec les étudiants de l’institut d’urbanisme et de géographie alpine, le cours d’introduction à l’urbanisme proposé aux étudiants de l’IEP, ainsi que ma nouvelle expérience d’élu et vice-président du Schéma de Cohérence Territoriale (SCoT) du bassin annécien m’ont décidé à me spécialiser dans les politiques d’aménagement du territoire. Le premier confinement de l’épidémie de Covid, le stage de master 1 (effectué à la préfecture de la Haute-Savoie), m’ont conduit à postuler pour rentrer au « Cycle d’urbanisme » de Sciences Po Paris, grâce à l’une des rares passerelles proposées par les deux écoles après un M1. J’ai été retenu et ai donc achevé ma formation à Sciences Po Paris, où j’ai obtenu mon diplôme.

• Comment t’es-tu préparé à ton entrée dans la vie active ?

Mon stage de fin d’études à l’Etablissement Public Foncier de la Haute-Savoie (EPF74) a renforcé mon envie de travailler en collectivité. Alliant désormais des compétences en matière de politiques publiques d’aménagement et une expérience politique, j’ai postulé au Syndicat des Energies et du Numérique de la Haute-Savoie (Syane), syndicat départemental aux compétences majeures en matière de transition énergétique et numérique sur un territoire de plus de 800 000 habitants, où s’ouvrait un poste de collaborateur de cabinet du Président. A vrai dire, je ne sais pas si un poste qui résonne encore plus avec mon profil existe. Jusqu’alors, je n’en ai pas trouvé d’autre ! C’est pourquoi j’ai placé beaucoup d’espoir et redoublé d’efforts pour être retenu malgré une « faible » expérience professionnelle et mon jeune âge, dont on fait souvent procès. Et j’ai été retenu ! C’est donc une chance que de pouvoir être acteur de la création d’un service (un cabinet politique) dans une structure qui a plus de 70 ans, qui compte plus de 120 agents et dont les services aux collectivités en matière de transition énergétique et de transition numérique sont vitaux dans l’ère que nous traversons.

J’ai donc bénéficié d’un timing parfait avec cette offre, mais il est évident que je n’ai pas négligé le fait de mettre en avant ma passion pour la politique, la connaissance de mon territoire, ainsi que mon ouverture aux autres, ce dont m’a largement fait profiter mon cursus entre Sciences Po Grenoble et Sciences Po Paris.

Je réalise que la difficulté que représente l’entrée dans la vie active est particulièrement marquée par l’inexpérience et la jeunesse sur laquelle la perception des recruteurs est souvent biaisée. Il est donc important de mettre en avant ses réalisations, d’apporter les preuves de ses convictions et de sa motivation bien au-delà d’une simple lettre. Il faut convaincre et pour convaincre, il faut s’engager !

Antoine GRANGE
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18/10/2023