Audrey SCHEMBRI (1994 PO), Directrice de l'Innovation,
la Stratégie et la Communication, Alpes Isère Habitat
Présentation de son parcours
Après avoir obtenu un bac B et réalisé une prépa hypokhâgne, Audrey est entrée à Sciences Po Grenoble en 1991. Elle raconte que ce qui l’intéressait en arrivant c’était le journalisme. Mais après plusieurs cours dans différents domaines, son projet professionnel a évolué. En deuxième année, il fallait choisir un atelier de professionnalisation et elle a choisi celui sur l’habitat. Le but de l’atelier était de rencontrer tous les acteurs qui intervenaient sur le fait urbain. Elle explique que cet atelier l’a beaucoup intéressé et l’a aidé à redéfinir son projet professionnel. En troisième année, elle a rédigé son mémoire sur le logement social et a réalisé un stage dans le logement HLM. Son projet professionnel était de plus en plus clair et précis, elle voulait travailler dans le logement social, dans la mission publique. Elle a donc choisi de poursuivre ses études en réalisant un DESS Urbanisme. Durant cette formation, elle a réalisé un stage à la mairie de Sens. Celui lui a permis de se rendre compte que ce type de structure l’intéressait moins car le politique était trop présent. À la suite de cela, elle a rédigé son mémoire sur le logement social et a invité le directeur de l’OPAC 38 à la soutenance. Cela lui a permis de se faire connaitre pour ensuite obtenir un emploi dans cette structure.
En parallèle du DESS, elle travaillait dans une association dans l’urbanisme qui s’appelait INUDEL. Cela lui permis de rencontrer des gens. Elle a continué à y travailler après ses études en se préparant pour entrer à OPAC 38 en parallèle.
Elle travaille dans la même structure qui s’appelait OPAC 38 et qui s’appelle désormais Alpes Isère Habitat depuis la fin de ses études mais elle changé de poste plusieurs fois au cours de sa carrière et a contribué à sa modernisation. De ce fait, elle explique ne pas du tout avoir l’impression de travailler dans la même structure qui l’a embauchée en 1997, et elle a le sentiment d’avoir considérablement évolué durant sa carrière.
Ella a d’abord travaillé sur un projet expérimental à durée déterminée (septembre 1997 à mars 2000). Elle était développeuse de quartier HLM dans une démarche expérimentale inter bailleurs. Ensuite, on lui a proposé de s’occuper de créer le premier schéma directeur informatique de l’entreprise (mars 2000 à mai 2003). Plusieurs fois dans sa carrière, elle a constaté un nouveau besoin et a donc créé son nouveau poste pour répondre à celui-ci. Elle a donc été Responsable du service Synthèse et Système d’information qu’elle a créé dans son poste précédent. Elle est ensuite devenue Directrice du développement interne et de l’animation stratégique et elle est depuis janvier 2014 Directrice de l’Innovation, la stratégie et la communication.
Comment Sciences Po t’a accompagnée dans la définition de ton projet professionnel ?
Audrey revient sur cet atelier professionnalisant, elle
explique : « L’atelier de professionnalisation a vraiment
été déterminant parce que j’ai pu rencontrer
des acteurs divers. De la même manière, j’ai réalisé
beaucoup d’entretiens pour écrire mon mémoire, dont
un avec le directeur de l’OPAC38. C’est comme cela que j’ai
pu lui montrer mon intérêt pour cette structure.
Les stages permettent aussi de tester différents emplois et de
se rendre compte que certains nous conviennent mieux que d’autres. »
Qu’est-ce que tu aimes dans ton métier ?
Audrey raconte : « Même si j’ai travaillé dans la même structure pendant 25 ans, je n’ai jamais eu l’impression de m’ennuyer ou de me lasser de mon travail parce que j’ai changé de postes régulièrement. Et ce que j’aime particulièrement c’est le fait d’avoir eu la chance de créer moi-même mes postes. J’aime aussi le fait de travailler sur des missions et services transverses, c’est à dire travailler avec tout le monde et pas dans un silo. »
Des conseils à donner aux étudiants actuels ?
Audrey me rassure en me disant que c’est normal
d’avoir l’impression de rien savoir faire en sortant de Sciences
Po. Elle continue : « Quand j’ai commencé à
travailler, j’avais un syndrome de l’imposteur assez prononcé.
Je n’avais aucune compétence technique comparé à
des personnes qui sortaient d’autres formations. Mais en fait, ce
que j’ai appris à Sciences Po, c’est des compétences
rédactionnelles, mais aussi des compétences d’analyse,
de synthétisation et d’adaptabilité. Et c’est
plus intéressant de maitriser ces compétences là
parce que les compétences techniques tu les apprends en travaillant.
Et nous, on a la capacité d’apprendre vite et bien. »
Elle me donne un dernier conseil, celui de réaliser des entretiens
car cela permet de rencontrer des professionnels, découvrir des
professions et commencer un réseau.
Portrait réalisé par Maxime MONTAYE
(étudiant)
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22/12/2022