Bruno
LONCHAMPT (DESS Cadres Cult. Ter. : 1993)
Un parcours professionnel s’ancre dans un chemin de vie. Le mien
commence avec des médecins qui alors que j’ai 7 mois annoncent
à mes parents que je ne suis pas viable, les visiteurs dans mon
enfance leur emboiteront le pas en demandant devant moi « croyez
vous qu’il va grandir », puis mon premier instituteur (les
médecin s’étant trompé) qui convoque mes parents
pour leur dire que je ne ferai jamais d’études (j’irai
jusqu’à BAC + 5 finalement).
Après un Bac philo latin mention très bien on me pousse vers hypokhâgne mais je ne veux pas devenir enseignant. Je veux « faire » « sciences politiques ». Le monde m’intéresse tout comme les mécanismes qui le régentent. Je ferai ainsi le diplôme à l’IEP de Lyon, puis après un service militaire en Allemagne une Maîtrise au Geschwister Sholl Institut à Munich, et, comme je pense à cette époque avoir un destin européen, le diplôme de l’Institut Européen des Hautes Etudes Internationales de Nice. Mais je n’obtiendrai pas le droit de me présenter à un concours ouvrant à un poste dans les institutions communautaires, et à ma question sur le nombre de points obtenus pour identifier les faiblesses la réponse tombera lapidaire : « les délibérations du jury sont secrètes ».
J’intégrerai donc la fonction publique territoriale,
en devenant directement à 26 ans secrétaire général
adjoint d’une commune de 30 000 habitants. Ce sera très formateur
dans une équipe de direction générale composée
de deux personnes et je toucherai à tous les secteurs.
Me sentant une appétence pour le secteur de la culture, domaine
auquel j’ai eu accès très tard, j’ai suivi le
DESS (on dirait aujourd’hui Master) direction de projets culturels
de l’IEP et de l’Observatoire des Politiques Culturelles de
Grenoble. Cela me permettra de devenir directeur des affaires culturelles
de la Ville de Tours, responsabilité que j’assume encore
actuellement.
Mon parcours ainsi résumé prouve que les
obstacles de la vie peuvent être franchis et qu’il ne faut
pas se décourager. Santé, portes ouvertes ou fermées,
erreurs de diagnostiques professionnels, mauvais interlocuteur, origine
familiale modeste, il ne faut jamais baisser les bras, il y a toujours
sur le chemin une opportunité, des gens qui vous aident. L’école
publique a été un soutien au départ, certains me
disent que c’est l’exception, j’ose penser que non et
que c’est possible.
Des années confinées de mon enfance pour raison de santé,
j’ai gardé le goût de la lecture et de l’écriture,
et j’ai gagné l’envie de me dépasser fréquentant
par 13 fois l’Himalaya, ainsi que la Cordillère, les Rocheuses,
comme les Alpes, les Pyrénées, et le Jura de mon enfance.
Mes objectifs ont été successivement rester en vie, puis
faire ce que j’aime faire, sans plan de carrière. J’ai
aujourd’hui 55 ans, ce qui est souvent encore une surprise et une
petite victoire joyeuse de tous les jours.
J’apprécie de transmettre mon expérience,
de réfléchir à haute voix avec celles et ceux qui
cherchent leur voie. Alors n’hésitez pas, mon contact est
là.
Bruno LONCHAMPT
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19/07/2013