Daniel SUSZWALAK, Pol 1992, Directeur Général des Services du Syndicat Mixte des Inforoutes
Votre parcours ?
J’ai commencé par me chercher un peu, une
année de prépa scientifique sans conviction, le temps d’oublier
le cocon familial, puis la Faculté de Sciences Economiques de Montpellier.
Je suis arrivé à Sciences Po Grenoble sur un pari avec un
copain d’université qui passait le concours d’accès
en deuxième année, après la licence. J’y suis
resté… sans lui.
J’ai continué en maîtrise d’économie à Mendès-France pendant ma deuxième année à l’IEP.
De ces trois expériences différentes (prépa, fac, IEP), je conserve des visions très contrastées de notre enseignement supérieur, et de la segmentation des profils étudiants dès la sortie du bac.
En fin d’études, j’ai fait un stage
dans un cabinet conseil parisien, qui s’est poursuivi par un contrat.
Mais comme j’avais la sensation de vendre du vent, je me suis investi
dans le secteur sanitaire et social, où j’ai travaillé
dans l’ingéniérie de projet et le contrôle de
gestion.
Après mon mariage (d’amour !), j’ai suivi ma femme à Nice et j’ai commencé une carrière publique, ponctuée du concours d’attaché territorial en 2001 ; j’ai exercé plusieurs fonctions de direction en collectivités locales, en traversant toutes les couches du mille-feuilles administratif : commune, intercommunalité, conseil général,…
Je suis aujourd’hui Directeur Général des Services dans un Syndicat mixte qui propose des services informatiques aux collectivités du Sud Rhône-Alpes (Ardèche et Drôme essentiellement).
J’ai deux filles malicieuses, et une chienne intenable (l’inverse est aussi vrai…).
En quoi consiste votre travail ?
J’ai les responsabilités classiques d’un
DGS : gestion financière, ressources humaines, vigilance juridique,
relations avec les élus,… Je dirige une petite équipe
très soudée, avec des méthodes de task force. L’organisation
en noyau projet est une condition de réussite de notre structure.
De par la spécificité technique du Syndicat, une forte appétance
aux nouvelles technologies est toutefois nécessaire. C’est
bien parce que ce domaine m’intéressait que j’ai postulé
sur cette mission en 2008.
Quels sont les avantages pour une collectivité d’adhérer à un Syndicat comme celui-ci ?
Les Syndicats sont des pièces essentielles de la mutualisation entre collectivités. En France, 1 collectivité sur 4 confie aujourd’hui son informatique à une structure de mutualisation. Une tendance d’avenir, économique et sûre. En effet, recourir à une structure de mutualisation informatique publique présente plusieurs avantages : continuer à développer l’usage des technologies numériques dans sa collectivité, sans accroissement de masse salariale et tout en maîtrisant les évolutions financières et la gouvernance de son système d’information.
Et demain ?
En matière de TIC, demain c’est déjà
trop loin… Mais ce qui est certain, c’est que l’évolution
des systèmes d’information reste le dernier levier financier
majeur à actionner par les collectivités.
A titre personnel, j’atteins les six ans sur ce poste, la barre
des sept ans sera, j’imagine, un tournant…
Daniel Suszwalak
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