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« Chef d'escadrons »

 

Chef d'escadrons Jean-Baptiste COUSIN (1999 SP)
Commandant la 2ème Compagnie
Premier Bataillon de France
Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan

Après le « grand cru classé » du baccalauréat 1996 et sur les conseils d’officiers orienteurs du recrutement de l’armée de terre, je décide de sacrifier un été de vacances prometteur pour préparer le concours de l’IEP de Grenoble, et arrive donc dans la ville aux mille montagnes chère à Stendhal en septembre. Je choisis la section service public en deuxième année et intègre par la suite le séminaire « géopolitique du monde contemporain » de Jean-William Dereymez. La Défense vit à cette époque le début d’une véritable refondation, sinon une révolution, avec la suspension du service militaire annoncée le 28 mai 1996. J’en profite alors pour réaliser mon mémoire sur la « Refondation de l’armée de terre à travers l’exemple de la 27e Division d’infanterie de montagne ». A ma sortie de l’IEP, je choisis le DESS de « défense, géostratégie et dynamiques industrielles » de Paris-II, poursuivant ainsi cette approche extérieure du monde de la défense avant d’y chausser les Rangers. Ces quatre années d’études m’ont donné l’ouverture d’esprit que j’étais venu chercher à Sciences po, des méthodes de travail rapides, et la culture de la synthèse efficace.

Je concrétise un rêve de gamin en rentrant à Saint-Cyr en août 2000 : trois années intenses, axées autour des trois piliers de formation humaine, académique et militaire, et ponctuées de stages inoubliables en Guyane, au Centre national d’entraînement commando ou en montagne. Après avoir obtenu un DEA de « droit public interne » en parallèle en dernière année, je choisis l’arme blindée cavalerie à ma sortie de Saint-Cyr et rejoins l’école d’application de Saumur en septembre 2003, après m’être marié au cours de cet été caniculaire. Retour dans les montagnes en septembre 2004 avec le stage à l’Ecole Militaire de Haute Montagne de Chamonix puis une première affectation chez les Alpins, à Gap dans les Hautes-Alpes, dans le régiment blindé des troupes de montagnes que je connaissais déjà bien. Mes années de lieutenant chef de peloton (6 blindés, une vingtaine d’hommes) et de jeune capitaine m’ont conduit successivement en opérations extérieures en Afrique (4 mois au Sénégal et 5 mois en République de Côte d’Ivoire) puis 6 mois en Afghanistan, en tant que formateur de l’armée afghane, où j’ai pu mesurer en première ligne que la vie ne tenait parfois qu’à un fil, une respiration ou quelques centimètres… Je suis muté ensuite à Carpiagne (calanque de Cassis) dans un régiment de chars Leclerc, où je m’occupe tout d’abord de former des équipes destinées à partir en Afghanistan, avant de repartir moi-même en opération 5 mois au Liban au sein de la FINUL, en tant que chef de la cellule conduite des opérations de la Quick reaction force : mandat onusien passionnant, où chaque incident mineur peut dégénérer en crise majeure en quelques instants. Retour à Saumur pour effectuer le stage des futurs commandants d’unités au premier semestre 2010, avant de prendre le commandement de l’un des quatre escadrons Leclerc du régiment au mois de juillet. Pour un officier, le temps de commandement d’une unité (compagnie d’infanterie, escadron blindé ou batterie d’artillerie) se révèle toujours particulièrement dense : gestion RH d’environ 150 personnels, préparation opérationnelle en vue des départs en mission, exercices et manœuvres diverses. Au cours de ces deux années, j’ai notamment eu l’occasion de participer à la sécurisation du G20 de 2011 à Cannes, et d’assurer pendant 6 mois l’alerte Guépard Leclerc (départ en 72h) en vue d’un éventuel engagement terrestre en Libye. Je quitte le régiment la larme à l’œil en 2012 pour retourner dans la lande bretonne en tant qu’instructeur aux Ecoles de Saint-Cyr Coëtquidan ; j’enchaîne alors un nouveau stage de quatre mois de formation des officiers d’état-major à Saumur (passage obligé après les années passées en régiment), et la préparation du concours de l’école de guerre présenté au cours de l’été 2013. Entre temps, je prends le commandement d’une compagnie d’élèves-officiers (90 sous-lieutenants) qui terminent leur formation à Saint-Cyr avant de rejoindre leurs écoles d’application dans la foulée du défilé du 14 juillet. Je retrouve alors mes souvenirs et un bain de jeunesse face à une population d’élèves infatigables, exigeants et avides d’aventure. Les réformes de l’enseignement militaire supérieur actuellement en cours me permettent de conserver encore une année ces fonctions passionnantes au service de la formation des futurs cadres de l’armée de terre, avant de rejoindre à mon tour les bancs de l’école de guerre en 2016. Quant à la suite… on verra bien !

En conclusion de ce papier, dont l’objet n’était pas de rentrer dans le détail de l’extraordinaire richesse humaine de ces diverses expériences, je retiendrai simplement en empruntant la formule de Jean Bodin qu’« il n’est de richesses que d’hommes »…


Chef d'escadrons Jean-Baptiste COUSIN
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16/06/2014


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