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« Au service du développement des territoires »

 

Nello VERICEL (1995 PO)

Nello VERICEL a suivi la scolarité de l’IEP de Grenoble entre 1992 et 1995 (section politique). Durant une quinzaine d’années, il a occupé différents postes au sein des Collectivités Locales et en cabinet conseil avant de réussir le concours d’administrateur territorial en 2010. Nello est actuellement Secrétaire Général du Pôle Aménagement Durable au Conseil Général du Nord.

Dans quelle mesure la formation à l’IEP a-t-elle influencé tes choix professionnels ?

Au départ le choix de l’IEP correspondait à un intérêt, jamais démenti depuis, pour la politique. Je pensais concrétiser professionnellement cette appétence avec le journalisme politique. J’avais d’ailleurs orientéma scolarité en ce sens, notamment avec les stages. J’ai vite réalisé que ce choix impliquerait sans doute de vivre et d’évoluer à Paris. Cette idée heurtait profondément ma nature provinciale. Un projet professionnel est avant tout un projet de vie.

En réalisant un premier stage au sein d’un Conseil général, j’ai découvert l’étendue des responsabilités croissantes confiées aux Collectivités Locales dans le sillage des lois de décentralisation ainsi que la diversité des métiers liés aux enjeux de développement local. Piloter des projets, monter des plans de financement, manager des équipes, coordonner des acteurs associatifs, économiques et institutionnels, évaluer l’impact des politiques publiques, conseiller les élus et définir des orientations stratégiques. Autant d’activités qui donnent corps à l’entreprenariat public.

J’ai eu la chance d’exercer ces différentes facettes des métiers du développement local dans des contextes très différents en changeant à plusieurs reprises d’employeur et de territoires : fédération de structures intercommunales, association, cabinet conseil, Conseil régional…

Pourquoi as-tu passé le concours d’administrateur territorial après plusieurs années d’expériences professionnelles ?

La durée des carrières professionnelles tend à s’allonger. Comment se renouveler en permanence et découvrir de nouveaux horizons ? Désireux de porter l’innovation au sein des organisations publiques, je ne voulais pas m’enfermer dans une expertise. Or, notre pays adore les chapelles et les experts en tout genre au risque, parfois, non seulement de bloquer l’ascenseur social mais aussi de stériliser le débat public.

Le choix du concours est donc venuprogressivement. J’étais initialement « étranger » voire réticent à cette idée puisque j’ai travaillé comme contractuel de la fonction publique territoriale pendant plusieurs années. Elle s’est imposée à moi comme un moyen d’élargir l’éventail des choix professionnels.

Qu’est ce t’a apporté la formation d’administrateur territorial ?

Faire l’INET après quinze ans d’évolution professionnelle a été une chance exceptionnelle. Etre rémunéré pour suivre une formation d’excellent niveau fait partie des opportunités assez extraordinaires qu’offrent notre République à ses serviteurs. Et je lui en suis redevable.

Les 18 mois de formation de l’INET sont une succession de rencontres : rencontres avec les « condisciples de la génération Y » issus du concours externe et avides de bousculer les quadras dont je faisais partie, rencontres avec les autres lauréats aux profils et expériences très variés, rencontres avec un réseau d’administrateurs occupant des fonctions d’encadrement supérieur dans les grandes collectivités locales, rencontres avec de nouveaux territoires…la liste pourrait être longue. Elle illustre l’accélération que donne cette formation à une trajectoire professionnelle.

C’était aussi l’occasion de remettre en perspective mes envies et d’avoir de nouveaux projets. Cette remise en mouvement n’a pas toujours été facile. Il a fallu rechercher un nouveau poste à la sortie de l’INET, faire ses preuves sur des fonctions d’encadrement supérieur, quitter une région et ses amis…Bref,appliquer à soi-même les préceptes de la conduite du changement !

A quoi sert un administrateur territorial ?

Les fonctions d’administrateur territorial sont à la croisée des chemins. Celui du projet politique défini par les élus dans un contexte d’attentes fortes de la part des usagers, celui du pilotage et de la gestion des ressources dans un environnement difficile pour les finances publiques et celui du management des hommes et des femmes pour qui l’intérêt général est au cœur de leur engagement professionnel.

Etre cadre dirigeant dans une collectivité implique de brasser au quotidien une grande diversité de sujets et de dossiers. Dans mon cas, ces dossiers touchent concrètement les citoyens : organisation du transport scolaire, construction et aménagement de collèges, viabilité des routes…Mais ils concernent aussi la préparation de l’avenir avec la programmation de grands projets structurants : réalisations d’une infrastructure de transport fluvial, d’infrastructures routières d’envergure…Ces aller-retour entre l’opérationnel et le stratégique donnent toutes ses lettres de noblesses aux métiers d’administrateur territorial.

Ce type de métier exige de rester ouvert aux évolutions et de porter avec constance l’innovation au sein des organisations. En effet, le secteur public local connait actuellement des mutations importantes qui exigent d’ores et déjà d’optimiser au mieux les moyens consacrés à l’exercice des missions. Dans ce contexte, les compétences en matière d’organisation, de pilotage et de gestion de ressources seront recherchées.

Un conseil aux étudiants de l’IEP intéressés par les métiers d’administrateur territorial ?

Si l’on m’avait interrogé à ma sortie de l’IEP, je n’aurais pas un seul instant imaginé exercer les fonctions que j’occupe actuellement. Tout cela pour dire qu’il n’y pas de trajectoire idéale qui consisterait à définir un plan de carrière.

Accumuler des expériences et des rencontres permet de mûrir son projet professionnel. Les stages en collectivité sont naturellement un moyen de se faire une idée plus précise des métiers exercés par les administrateurs territoriaux. Il ne faut pas hésiter à échanger avec les anciens de l’IEP en poste dans différentes collectivités ou en détachement dans d’autres fonctions : Préfectorale, Directeur d’Hôpital, Magistrat Administratif…etc.

Dans le choix d’un métier, le plus important est de compter y trouver une source d’épanouissement et de réalisation. J’aurai tendance à conseiller de choisir une voie qui permette de porter ses propres valeurs et d’avoir le sentiment d’être utile.

Enfin, la vie professionnelle réserve parfois des surprises et peut conduireà changer d’orientation. Alors, restez en éveil et ouvert !

Nello VERICEL
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23/06/2014


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