Thomas POKOÏK (2006 PO), Professeur de FLE, Fondateur de French On The Beach - Le Français À Dieppe.

Peux-tu te présenter en quelques mots ?

Je suis Thomas Pokoïk, je suis un ancien élève de l’IEP Grenoble en section politique. Je n’ai passé que deux ans à Grenoble, car j’ai accédé à l’IEP en concours bac+2 (j’avais un diplôme d’histoire), et nous étions parmi les derniers à recevoir notre diplôme avant la mastérisation, à bac+4. J’ai passé mon année à l’étranger à l’Université McGill à Montréal. J’ai eu mon diplôme en 2006.

Quel est ton parcours juste après avoir quitté notre école ?

L’IEP n’a pas été toujours une expérience facile, bien qu’intellectuellement c’était un passage bénéfique et que j’avais des amis sur qui compter. À mon retour du Canada, je me suis pris de passion pour les films de cinéma et j’ai travaillé comme bénévole sur des tournages. J’ai fini par intégrer un Master en production audiovisuelle à l’INA. Au total, j’ai passé 8 ans dans le domaine de la production audiovisuelle, notamment en travaillant à TV5MONDE en 2014, comme coordinateur de retransmisions.

Quel métier exerces-tu actuellement ?

Depuis 2015, je travaille dans l’enseignement du français aux étrangers (Français Langue Étrangère, FLE). J’avais consacré mon mémoire de l’IEP à la géopolitique de la francophonie. En 2015, j’ai eu l’opportunité de vivre aux Etats-Unis, à New York, et j’ai trouvé un travail d’enseignant de français pour un centre de langues. Je me suis tout de suite senti à ma place. Après un an à New York, j’ai poursuivi dans cette voie et j’ai obtenu des diplômes en didactique du français langue étrangère, y compris le Master 2 en 2020. Après avoir travaillé comme formateur en FLE à Paris, notamment au siège de l’OCDE, j’exerce désormais pour l’Union Européenne, à distance, via un centre belge qui gère les formations linguistiques de ces institutions. Au total, j’ai enseigné plus de 3.000 heures, dont 1.500 heures aux employés de l’UE, principalement des employés de la Commission et du Parlement.

Quelles compétences ou connaissances as-tu acquises à notre école qui te servent encore aujourd'hui ?

L’esprit de synthèse est incontournable quoi qu’on fasse après l’IEP. La culture riche qui nous a été transmise est également une source d’inspiration au quotidien. Enfin, l’aisance dans l’expression à l’oral est un acquis majeur de ces études, tout comme la collaboration pour faire des exposés.

Quel conseil donnerais-tu aux élèves actuels de notre école ?

Je pense que l’IEP n’est pas une fin en soi, c’est un passage, et il faut le vivre comme tel. On peut être fiers sur le moment d’obtenir le concours et de venir à l’IEP, mais en réalité, tout reste à construire. Les Masters sont une bonne chose et nous manquions de recul à l’époque pour évaluer ces différentes formations, qui venaient d’être créées. Un Master comme PROGIS, par exemple, permet d’envisager une carrière profitable et un avenir plus serein. Il ne faut pas hésiter à être terre-à-terre et à opter pour du solide.

Thomas Pokoïk
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15/07/2024