Marion TONAT (2014 SP - IJF CT) est Chargée d'Études Juridiques à l'Association Nationale d'Information sur le Logement à Paris.
Qui es-tu ?
Je suis actuellement chargée d’études juridiques au sein de l’Agence nationale d’information sur le logement (ANIL) qui conseille juridiquement, les particuliers sur les problèmes de logement, via le réseau départemental des agences départementales d'information sur le logement (ADIL). Il s’agit d’un centre de ressources pour les Adils. De même, nous travaillions avec les instances étatiques (Ministère du Logement, ADEME, Agence nationale de l'habitat). Je suis spécialisée sur les questions liées à l’urbanisme, à la fiscalité et à la rénovation énergétique. Cette dernière thématique est particulièrement intéressante : de nombreuses politiques publiques sont traversées par l’adaptation au changement climatique telle que la rénovation des logements privés et sociaux ou celle du parc immobilier appartenant à l’Etat et aux collectivités territoriales.
Quel est ton parcours universitaire ?
Après avoir obtenu un baccalauréat économique et sociale en 2008 et réalisé une année en classe préparatoire littéraire dense, j’ai intégré Sciences Po Grenoble. Intéressée par les politiques locales notamment celles de l’aménagement du territoire, j’ai choisi de poursuivre dans la section Service Public. A la suite d’un stage dans une commune au sein d’un service du renouvellement urbain, j’ai me suis découvert un vif intérêt pour l’action publique dans le domaine du logement (politique de la ville, habitat dégradé et indécent, précarité énergétique) : c’est l’un des atouts de cette formation qui nous incite dès les premières années à découvrir le monde professionnel !
Dès lors, je me dirige vers le Master en management des collectivités territoriales me permettant d’approfondir mes connaissances en relation avec l’environnement local (finances locales, droit de la fonction publique territoriale, droit de l’urbanisme, modules sur les politiques territoriales) notamment à travers l’intervention de professionnels.
En Master 2, je m’interroge sur la possibilité
de poursuivre mes études dans une école d’urbanisme
ou intégrer le monde du travail sans cette spécialisation.
Après en avoir échangé avec des professionnels, j’intègre
le Master Urbanisme et Aménagement de l’Ecole d’urbanisme
de Paris. Cela a été une année essentielle pour approfondir
mes connaissances en politiques locales de l’habitat ou foncières.
Il m’a également permis de découvrir le fonctionnement
de l’administration centrale à travers un stage de 6 mois
où j’ai pu observer la mise en place des normes dans le champ
de l’aménagement du territoire comme la réforme de
la loi Montagne. A la différence de Sciences Po, l’enseignement
est plus spécialisé et moins transversal. Avec du recul,
cela a retardé mon entrée dans la vie active mais ces savoirs
me servent au quotidien pour appréhender les évolutions
législatives en cours impactant le champ du logement et de l’urbanisme
réglementaire. Ces deux formations ont été un avantage
pour trouver mon premier poste. Je conseille aux étudiants de réfléchir
à un projet professionnel précis avant d’intégrer
une formation pour compléter le cursus l’IEP : est-ce nécessaire
pour trouver le poste souhaité ou est-ce seulement facultatif ?
Quels sont les principaux atouts de Sciences Po dans le monde
professionnel ?
J’ai particulièrement apprécié
la culture généraliste dispensée : nous ne sommes
pas obligés de restreindre nos horizons pendant les trois premières
années et on nous communique le goût du débat. En
tant que juriste, cela m’est utile afin d’appréhender les
enjeux liées aux réformes. En outre, cette formation m’a
permis d’acquérir un esprit de synthèse, des qualités
rédactionnelles et une culture pluridisciplinaire : ce sont des
cartes précieuses quelque soit le poste occupé !
Marion TONAT
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11/06/2018