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« L’Europe, les femmes et le cinéma »

 

Fabienne SILVESTRE ép. BERTONCINI (1996 SP), Coach en accompagnement professionnel. Première femme Présidente du BDE de l'IEP

Quels souvenirs gardes-tu de ta scolarité à l’IEP ?

Le souvenir d’une période passionnante de ma vie. J’étais en section service public, et particulièrement intéressée par les questions européennes. J’ai adoré l’éclectisme de cette formation et je me rappelle avoir eu très vite l’impression d’être une privilégiée de pouvoir étudier à l’IEP. J’aimais l’ambiance qui y régnait, nos débats sans fin dans le patio, les amphis où l’on se pressait (et ceux où l’on se pressait moins…), le confort ouaté des conférences de méthode, le stress du grand oral... J’ai surtout appris à prendre la parole en public sans que ce soit un problème et acquis une forme de confiance en moi, sur le plan de l’organisation de travail, qui m’est aujourd’hui encore bien utile.

Je garde également un souvenir très fort de l’aventure « BDE ». Ca doit faire un peu « préhistorique » de dire ça, mais j’en ai été la Première femme Présidente ! Cette expérience m’a également appris beaucoup de choses… Rassembler une équipe, mener une campagne, trouver des partenaires, monter des projets et s’amuser chemin faisant, c’était très formateur et joyeux ! J’y ai aussi noué des amitiés qui m’accompagnent aujourd’hui encore.

J’ai enfin effectué une année Erasmus à Oxford, à un moment où ce type d’échange reposait uniquement sur le volontarisme de certains professeurs (en l’occurrence la regrettée Thora Van Male). Ca a été une année haute en couleurs dont je suis revenue avec – enfin – un niveau d’anglais qui m’a permis par la suite de travailler sans problème dans cette langue.

Les grandes lignes de ton parcours ensuite ?

J’ai commencé ma carrière dans le milieu politique. Comme assistante parlementaire, d’abord à l’Assemblée Nationale auprès de Charles de Courson, puis au Sénat. Je travaillais à l’époque pour Michel Barnier, qui est devenu commissaire européen et je l’ai donc suivi dans son cabinet à Bruxelles. J’aimais la politique et l’Europe, et j’ai adoré en découvrir les rouages de l’intérieur. Ce fut une période palpitante de ma vie professionnelle. Hasard ou coïncidence, c’est aussi à Bruxelles que j’ai rencontré celui qui allait devenir mon mari et le père de mes trois enfants, qui se trouve être lui aussi un ancien de l’IEPG !

En quittant la Commission européenne, j’ai ensuite rejoint le groupe Pechiney, qui était alors l’un des fleurons de notre industrie nationale. J’ai d’abord été intégrée à la direction du lobbying. Puis très vite j’ai été passionnée par le thème du développement durable, qui était alors émergent. Je suis ainsi devenue la « sherpa » du PDG de l’époque, sur ces questions. Ce fut une autre « tranche » très intéressante de ma vie professionnelle, qui s’arrêta en même temps que l’OPA que subit Pechiney…

Après la politique et l’industrie, c’est désormais dans la cinéma et l’événementiel que j’exerce. Je suis en effet l’une des co-fondatrices du Festival de cinéma européen des Arcs, qui fêtera ses 10 ans en décembre 2018. Originaire du coin et passionnée d’Europe et de cinéma, c’est assez naturellement que mon réseau m’a conduit à m’investir dans ce projet qui prend de l’ampleur année après année. Je m’occupe pour ce Festival des relations institutionnelles et publiques ainsi que du protocole.

En parallèle de mes activités aux Arcs, je me suis formée pendant deux ans au coaching et suis désormais coach certifiée en accompagnement individuel et d’équipe. J’utilise beaucoup les outils du coaching dans ma pratique professionnelle. Si l’IEP m’a appris un savoir-faire, le coaching est plutôt dans le registre du « savoir être »… c’est donc un champ d’exploration sans limite !

Je viens par ailleurs de créer, avec mes associés des Arcs, le Lab « Femmes de cinéma », qui est à la fois un lieu et un outil d’intelligence collective pour s’attaquer à un problème puissant symboliquement au regard de l’égalité des chances : en moyenne européenne, un film sur 5 seulement est en effet réalisé par une femme… Je coordonne les activités du lab et anime en mode coaching des ateliers qui réunissent une quinzaine de personnes 6 fois par an.

A vrai dire, le thème de l’égalité des chances entre femmes et hommes est un peu comme un fil rouge dans ma carrière. Je travaillais au Sénat au moment du vote de la loi sur la parité dans les milieux politiques et j’avais adoré en suivre les débats. Puis quand je travaillais dans l’industrie, les réseaux de femmes ont commencé à se constituer et je me suis naturellement impliquée dans certains d’entre eux. Et aujourd’hui me voilà confrontée, dans un contexte sensible, à ce défi dans l’univers du cinéma… Alors quand Stéphane PUSATERI m’a demandé d’envoyer mon portrait en me disant que les femmes sont beaucoup moins nombreuses à accepter de le faire que les hommes (tiens donc), j’ai été piquée au vif et et me voici :)

En parallèle des Arcs et du Lab « femmes de cinéma », je viens enfin de me lancer dans une nouvelle aventure, celle de la création du Festival Canneseries. La première édition a lieu en avril 2018 et j’y occupe le poste de responsable des relations institutionnelles et du protocole.

Vous l’aurez compris : j’aime les pages blanches, je me régale en passant d’une activité à une autre… et tant pis si je me trouve parfois dans des embouteillages, ils finissent toujours par s’estomper !

Quels conseils pourrais-tu donner aux étudiants actuels de l’IEP ?

D’abord, ne séchez pas vos cours de langues et n’oubliez pas de partir autant que possible dans des échanges à l’étranger. Je suis frappée par l’ouverture internationale des CV que je reçois aujourd’hui et l’anglais est définitivement devenue la langue de travail universelle…

Ensuite entrez aussi vite et aussi souvent que possible dans une démarche de réseau, comme celui des anciens de l’IEPG. J’ai toujours trouvé mes jobs grâce à des personnes que je connaissais… et un réseau, ça s’entretient et s’alimente sans que ce ne soit jamais du temps perdu.

Enfin, je crois qu’on est définitivement entrés dans une ère où l’on continue à se former tout au long de sa vie. Peut-être est-ce parce que j’ai tellement aimé mes années d’apprentissage à l’IEP ? Je sais aujourd’hui que je continuerai à suivre des formations et à me passionner pour de nouveaux sujets - depuis peu la méditation et les neurosciences. J’aimerais bien trouver le temps d’y consacrer du temps…

Fabienne BERTONCINI
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07/02/2018


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