Bertrand Dammaretz
Bertrand Dammaretz est WW Distribution channels director chez Schneider
Electric (leader mondial de l’énergie management avec 24
milliards € de CA en 2012, 140 000 personnes dans plus de 100 pays).
Il est diplômé de l’IEP Grenoble en section "Economie
et Finance" (1987) et d’un DESS «Gestion de l’innovation
et de la technologie» à l’université de Paris
Dauphine (1988).
Pourquoi es tu rentré à l’IEP
?
Après le baccalauréat j’ai fait une année à
l’Ecole Nationale Supérieure de Création Industrielle
(ENSCI). Assez pour me rendre compte que ce n’était pas ce
que j’avais envie de faire.
Je n’avais pas d’idée très claire de ce que
je souhaitais faire alors. J’ai donc cherché une formation
généraliste de haut niveau. C’est pourquoi j’ai
rejoins l’IEPG.
Après l’IEP, as tu poursuivi tes
études ?
A l’époque, l’IEP était en 3 ans. On était
très nombreux à poursuivre par une formation « professionnalisante
».
Au cours de mes 3 années à l’IEP et au cours des stages
(j’ai fait un stage en entreprise en 2ème et 3ème
année) j’ai découvert que le marketing de l’innovation
était ce qui m’intéressait le plus.
Comprendre comment les innovations et les technologies nouvelles changent
les marchés et bouleversent le fonctionnement des entreprises me
passionne.
C’est dans ce but que j’ai poursuivi mes études par
un DESS «Gestion de l’innovation et de la technologie»
à l’université de Paris Dauphine.
Et après Dauphine ?
J’ai été embauché chez Merlin Gerin en 1988
directement à la suite de mon stage de DESS. J’ai passé
5 années passionnantes à réaliser des études
marketing quantitatives et qualitatives, d’abord comme chargé
d'études marketing puis comme responsable du service.
J’ai ensuite été en charge de la planification stratégique
d’une division de Schneider Electric (Merlin Gerin avait été
intégré dans Schneider en 1992).
En 1995, je me suis rapproché de l’opérationnel en
prenant la Direction marketing et communication de Schneider Electric
Suisse.
J’ai donc fait les 13ères années de ma carrière
dans le marketing industriel.
Depuis 2001, tu travailles principalement dans
ce qu’on peut appeler le eBusiness B2B. Encore cette intérêt
pour les nouvelles technologies ?
Mon intérêt pour les nouvelles technologies de communication
ne date pas d’hier. J’avais fait mon mémoire d’IEPG
sur l’utilisation des messageries électroniques et ce en
1987. A l’époque, c’était les débuts
et peu d’entreprises en étaient dotées !
Il y a un peu plus de 12 ans, j’ai eu l’opportunité
de participer comme représentant de Schneider Electric à
la création d’un portail web multi constructeurs destiné
aux professionnels de l’électricité (Voltimum).
A la suite, j’ai dirigé une entité de Schneider Electric
en charge de la conception, du développement et du déploiement
de logiciels d’aide aux clients. Cela a été une expérience
marketing passionnante mais aussi une fantastique expérience manageriale
avec des équipes à Grenoble et en Inde. J’ai ensuite
pris la responsabilité d’un programme majeur de eBusiness.
Depuis 2007, en tant que Distribution channels director, je conduis des
projets de transformation pour le canal distributeurs qui représente
près de 50 % du chiffre d’affaires de Schneider Electric.
Je cherche à identifier les ruptures possibles pour la filière
et à concevoir et déployer des plans d’actions pour
supporter nos distributeurs partout dans le monde. Le eCommerce est évidement
au centre de ces sujets.
Vous avez été diplômé
de l’IEP en 1987. 25 ans plus tard, quel bilan faites vous de votre
formation à l’IEPG ?
Pour moi, l’IEP c’était d’abord une atmosphère
intellectuelle toute particulière, une formation de l’esprit.
L’IEP stimule notre curiosité et nous permet de nous enrichir
culturellement. On y développe aussi très fortement ses
capacités de synthèse et d’analyse.
Autant de capacités qui servent tout au long de la vie professionnelle.
Donc, je dirai aux étudiants qu’ils doivent profiter pleinement
de leur passage à l’IEP pour y muscler leur réflexion
et y développer leur agilité intellectuelle.
Mais ils ne doivent pas oublier que la formation doit aussi déboucher
sur un emploi ! Alors n’hésitez pas à multiplier les
stages et à préparer votre future insertion professionnelle.
Bertrand Dammaretz
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20/12/2013