Muriel BALDELLON (2011 SP), Chef de Projet - Communauté de Communes Porte de DrômArdèche - Saint Vallier.

Pourquoi avoir intégré Sciences Po Grenoble ?

Originaire de l’Hérault, Muriel a intégré Sciences Po Grenoble en 2006, après un baccalauréat scientifique. Elle a été attirée par la formation généraliste proposée par l’école et a donc beaucoup apprécié l’aspect pluridisciplinaire des enseignements.

Trajectoire au sein de l’école :

Durant son bachelor, Muriel s’est spécialisée dans le domaine « Service Public ». Elle a ensuite intégré le master « Gouvernance européenne », un choix qu’elle explique par son désir d’ouverture internationale, par ses convictions envers l’Union européenne et par sa volonté de comprendre le système de l’intérieur. En master 1, elle a effectué un semestre d’Erasmus à Salamanque (Espagne) et raconte, des souvenirs pleins la tête, que cette expérience était géniale.

En master 2, Muriel a été stagiaire au Conseil Régional de Bourgogne dans le service « Europe et international ». Selon elle, ce fut sa véritable première opportunité d’appliquer ses acquis de master. Elle a ensuite réalisé son mémoire sur le rôle de l’Agence des Droits Fondamentaux de l’UE, qu’elle a comparé avec le Conseil de l’Europe.

Aujourd’hui, Muriel déplore une méconnaissance de Sciences Po Grenoble par certaines personnes, et même de son entourage, car elle explique que « les gens pensent qu’on va finir à l’ENA ». Muriel se dit apolitique et affirme qu’une formation à l’IEP permet aux étudiants de s’engager dans une posture d’ouverture, de curiosité et de rigueur, mais que cela ne ferme aucune porte.

Carrière professionnelle :

Après avoir obtenu son diplôme en 2011, Muriel a été « chargée de mission Europe » pour la chambre de commerce et d’industrie du Département de la Drôme. Elle a grandement apprécié cette expérience, où elle accueillait des chefs d’entreprises et les aider sur leurs dossiers de subventions européennes, où elle mettait en oeuvre en interne les projets de l’Union et où elle a eu l’opportunité de beaucoup voyager entre Bruxelles, l’Italie et l’Espagne.

A la suite de ce poste, Muriel a occupé divers emplois, toujours dans le service public. Elle a notamment été responsable du service « développement économique » au siège du Département de la Drôme. Là-bas, elle a retrouvé de sa formation initiale car l’UE préparait une nouvelle programmation pour étendre les fonds européens. Ce fut donc quelques années où tout était remis à plat, Muriel avait repris les règlements d’aide aux entreprises et elle avait tout réadapté au territoire.

Les années qui suivirent, elle explique avoir évolué en termes d’adaptabilité dans ses fonctions. Certains de ses emplois n’étaient pas forcément en grand rapport avec sa formation initiale de l’IEP, mais elle a toujours su garder une vision transversale et s’approprier ses différentes fonctions.

Elle a par ailleurs obtenu en 2014, son concours d’attachée territoriale et est donc titulaire de ce grade, ce qui représente selon elle une certaine sécurité et offre de grandes possibilités d’avenir.

Depuis 4 ans, elle travaille pour la communauté de communes Porte de DromArdèche. Avec du recul sur sa spécialisation en bachelor, Muriel pense avoir toujours eu une appétence pour le secteur public, ce qui explique aujourd’hui qu’elle travaille dans un Etablissement Public de Coopération Intercommunale (EPCI). Elle est cheffe de projet au service « développement économique » de la communauté de communes. Son emploi actuel consiste à gérer du début à la fin un projet de développement d’une zone commerciale. Elle coordonne le travail, suit les plannings du projet, collabore avec des urbanistes et ses collègues du service « aménagement », analyse les procédures réglementaires et anime des partenariats avec des entreprises. Muriel explique que son poste est « travail de fourmi qui prend des années » et qui verra le jour en 2024. Elle raconte que cela dépasse tout ce qu’elle avait pu faire jusqu’à présent, que c’est une mission pluridisciplinaire où sa rigueur acquise à l’IEP lui ait d’une grande aide.

Mot de la fin :

« Rien n’est impossible ». Muriel affirme qu’il faut faire le master qui nous fait plaisir sur le moment et qu’on trouvera toujours un travail par la suite, car une formation à Sciences Po est un « moule adaptable ». Muriel continue néanmoins de s’interroger perpétuellement sur ce qui la « nourrit » afin de toujours occuper un poste qui est en adéquation avec ses valeurs. Elle encourage à s’interroger sur le sens de son travail et ainsi à ne pas perdre de vue ce qui nous fait plaisir à nous-même. Pour Muriel, tout est possible, elle n’exclut pas de se reconvertir un jour pour se tourner vers un emploi qui serait encore plus en adéquation avec ses valeurs si ces dernières étaient amenées à changer. Cependant, Muriel affirme que l’IEP « nous a outillé pour affronter toutes les situations » et si c’était à refaire, elle le referait sans hésiter !

Interview réalisée par Lisa BRUYAT (étudiante 3A)
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22/10/2022