Justine ORIER (2010 SP), avocate de droit
Justine Orier est avocate au barreau de Paris et spécialisée
en droit public, plus particulièrement en droit de l’urbanisme,
de l’environnement et des contrats.
Des études juridiques à Sciences po Grenoble :
Justine Orier a débuté ses études
à Sciences po Grenoble avec l’objectif de devenir fonctionnaire.
Après un stage effectué au Sénat en première
année, elle réalise que les conditions de travail
ne lui conviennent pas. À Sciences Po, Justine Orier découvre
le droit public. À ce moment, elle ignorait alors qu’il existait
des avocats en droit public. C’est seulement à l’occasion
d’un stage dans un cabinet d’avocats qu’elle le constate.
En troisième année, elle effectue une licence de droit à
distance en parallèle de ses études pour approfondir son
intérêt pour le domaine juridique. Elle réalise aussi
un stage au sein d’un Tribunal administratif qui renforce son intérêt
pour le droit public.
À la fin de la troisième année, elle choisit d’intégrer
le Master “Management des Collectivités territoriales”
en partenariat avec la Faculté de droit de Grenoble. C’est
notamment grâce à ce double diplôme qu’elle a
pu passer l’examen du barreau, accessible uniquement avec un M1
de droit.
Après un an de préparation, Justine Orier réussit
l’examen d’entrée pour se former à la profession
d’avocat, le CRFPA. L’école du barreau s’est
ensuite déroulée en trois étapes : 6 mois de cours,
6 mois projet pédagogique individuel et un stage en cabinet de
6 mois également. C’est à cette occasion qu’elle
a pu étudier à HEC afin de renforcer ses connaissances en
droit international. Une dimension multiculturelle qui lui a été
bénéfique dans sa formation d’avocate.
Une carrière d’avocate en droit public :
En tant qu’avocate, Justine Orier apporte une réelle expertise technique à ses clients sur des sujets pointus. Ce positionnement “expert” reste ce qu’elle préfère dans la profession.
A ce jour, elle assiste ses clients à toutes les étapes stratégiques d’un projet, à savoir le permitting (droit de l’urbanisme, droit de l'environnement), ainsi que la négociation des contrats de construction Ainsi, à la différence du métier de magistrat isolé en dehors des séances d’audience, elle développe de vraies relations avec ses clients lors de ses heures d’exercice. Elle note également que l’avocat est indépendant et libre de choisir avec qui il souhaite travailler. Le métier d’avocat est aussi polyvalent : une semaine typique de Justine Orier consiste en 3 jours de bureau avec de nombreuses visioconférences avec ses clients. Elle passe le reste de la semaine en audience, ou bien en visite chez des clients.
Elle rappelle toutefois que la profession d’avocat
est également un métier de service. Les clients la contactent
et sollicitent son aide. Elle doit ainsi se conformer à certains
délais et aux contraintes des clients. Une pression importante
qui s’ajoute à celle liée aux grandes
responsabilités portées par l’avocat (sécurisation des procédures, des contrats, et des contentieux). Elle doit aussi payer les locaux, les charges et les collaborateurs. Des dépenses importantes qui ajoutent une pression de la nécessité de dégager un chiffre d'affaires.
Justine Orier précise par ailleurs que ces contraintes
ne sont pas présentes dans d’autres métiers du droit
comme celui de magistrat.
L’amplitude horaire est aussi importante puisqu’elle travaille
environ 12h par jour et prend très peu de vacances
Des conseils pour les étudiants de Sciences Po…
Justine Orier a souligné l’intérêt du profil des étudiants de Sciences Po Grenoble. Un profil qu’elle juge plus attractif et pertinent pour exercer en tant qu’avocat, notamment en raison de leur importante culture générale, leur aisance à l’oral ou encore de leur ouverture sur le monde qui permet de mieux comprendre les demandes et les problèmes des clients. Elle insiste sur l’importance et l’utilité d’avoir ce recul, dans le traitement des problématiques des clients, un véritable avantage dans une profession très concurrentielle comme celle de l’avocat.
Justine Orier pense finalement qu’il faut encourager davantage les étudiants de Sciences Po Grenoble à investir le secteur du droit. C’est selon elle un secteur qui articule parfaitement les compétences enseignées et acquises (plaider, argumenter, écrire) au sein de la formation de l’IEP. Les étudiants de Sciences Po sont ainsi tout à fait en capacité de réussir dans ce type de carrières juridiques.
Aujourd’hui Justine Orier est totalement épanouie dans sa carrière d’avocate, elle a trouvé sa vocation.
Portrait réalisé par Andréa Vitti, étudiante
en troisième année
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20/04/2025