Rosène CHARPINE (1988 PO), Professeure - Chargée
de Mission
Rosène Charpine en quelques mots ?
J’enseigne l’histoire et la géographie mais je me définis comme cadre
du service public d’éducation. J’ai assuré presque toutes les fonctions
possibles dans ce ministère. Professeure agrégée, je suis aussi formatrice
certifiée, j’ai été personnel de direction et chargée de mission d’inspection.
Ingénieure pédagogique, je produis des ressources – toutes liées aux enjeux
de citoyenneté - pour Lumni.fr (France TV) et Canopé. J’ai aussi publié
de nombreux articles et écrits des contributions pour des ouvrages spécialisés.
Auditrice de l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale (IHEDN),
du Centre d’Études Stratégiques de la Marine (CESM) et juriste en droit
de la défense et de la sécurité internationale, je suis présidente de
l’Association régionale Dauphiné-Savoie des auditeurs de l’IHEDN, chef
d’escadron dans la réserve citoyenne de la Gendarmerie nationale et membre
de diverses institutions liées au monde de la défense et de la sécurité
globales.
Suite à un cursus en université de médecine, j’accompagne en « patiente
experte » de futurs soignants et des équipes hospitalières dans la prise
en charge des malades chroniques. Il m’arrive aussi de donner des conférences,
la prochaine pour un groupe pharmaceutique. C’est ma petite contribution
à la démocratie sanitaire.
Pourquoi Sciences Po ?
Du fait de mes fréquentations trotskystes au lycée, dont mon professeur
d’économie en Terminale René Revol. Nous avions des engagements politiques
très différents mais je lui faisais confiance. Aussi, quand il m’a poussé
à déposer ma candidature je l’ai fait sans véritablement savoir en quoi
cela consistait.
A l’époque, il fallait être retenu sur dossier pour pouvoir accéder à
un séminaire puis réussir un examen. Si cela n’avait pas fonctionné, je
n’avais aucune solution de secours !
C’était le bon choix ?
A l’IEP de « Grenoble », l’élève peu investie que j’étais est devenue
une étudiante passionnée. Les professeurs étaient impressionnants d’intelligence
et de savoir, en particulier Pierre Broué et Pascal Perrineau. Leurs cours
étaient très stimulants. J’appréciais les travaux qu’ils nous donnaient,
les discussions, les opportunités de rencontrer des acteurs de la vie
politique. Je me voyais grandir et apprendre ce qui était exaltant.
Quelques regrets ?
J’ai choisi la filière sciences politiques doublée d’une licence d’histoire
par pur intérêt et sans réfléchir à la poursuite d’études. Il manquait
un accompagnement à l’orientation, en particulier pour les boursiers qui
n’avaient pas de réseau sur lequel s’appuyer. Diplômée, j’ai connu une
période un peu difficile. J’ai tenté les concours de l’enseignement sans
réelle conviction mais ce fut là encore la bonne option.
Quels acquis ?
« L’esprit sciences-po » irrigue mon identité professionnelle. L’esprit
critique, la capacité de produire des synthèses, l’appétence pour les
problématiques pluridisciplinaires et le gout de la complexité. Il est
aussi le socle de mes engagements.
Rosène CHARPINE
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12/11/2022