Benjamin ROSMINI (2018 IMAP - CPI), Conseiller presse, communication et opinion du Ministre chargé des Comptes Publics.
Benjamin ROSMINI fait partie de ceux dont on pourrait définir le parcours comme “atypique”: “Mon CV, soit ils le jettent tout de suite car ils ne le comprennent pas, soit il attire l'œil et ils veulent me voir en entretien”. En effet, alors qu’au collège, les études ne sont pas son fort, il obtient en 2007 son BEP pâtisserie avec mention complémentaire chocolaterie. Après avoir travaillé pendant un an en tant que pâtissier, il multiplie les expériences professionnelles. “J’ai fait d’autres petits jobs d’assistant vétérinaire à vendeur de meubles. De mes 14 ans à aujourd’hui, je ne me suis jamais arrêté de travailler”. Au fil de ses rencontres personnelles, dans le cadre de son travail ou encore de son engagement politique au sein du Parti Socialiste, Benjamin ROSMINI, petit à petit, reprend le goût à l’apprentissage et à la lecture. Ce nouvel attrait l’a amené, à 20 ans, à intégrer en 2009 un lycée expérimental public pour “décrocheurs” à Grenoble. “Je suis le premier à faire des études supérieures dans ma famille, seule ma tante avait le bac”. Durant sa scolarité au lycée, où il prépare un bac scientifique, ses professeurs l'orientent vers Sciences Po Grenoble: “Deux ans avant de rentrer à Sciences Po, je n’en avais jamais entendu parler”. A 22 ans, son baccalauréat obtenu, il débute une licence de droit, tout en suivant le Programme d’Ouverture Sociale de l’IEP « Sans le POS je n’aurais pas pu m’organiser et savoir quoi faire pour préparer le concours, c’est un outil très précieux pour ceux qui n’y sont pas destinés alors qu’ils le méritent comme les autres, ni plus, ni moins ». Il intègre Sciences Po, en 2012, où il suit sa scolarité pendant cinq ans en même temps qu’une licence d’histoire de l’art. Son parcours hors du commun s’est révélé être un véritable atout. Son master “Communication politique et institutionnelle” s’est conclu par un stage de six mois pour lequel il a alors eu le choix entre un grand groupe industriel en Indonésie et le service presse de la Banque de France. Benjamin ROSMINI opte pour ce dernier et entreprend sa première expérience dans le monde de la communication. Cette collaboration fructueuse conduit la Banque de France à lui proposer un CDD, puis un CDI.
En 2020, lors du remaniement du gouvernement, Olivier DUSSOPT, lui-même diplômé de Sciences PO Grenoble 1999 SP, alors Secrétaire d'État chargé de la fonction publique auprès de Gérald DARMANIN, est promu ministre délégué chargé des Comptes publics. Le poste de Benjamin ROSMINI à la Banque de France a conduit à une relation de confiance entre les deux hommes. Le 13 juillet 2020, il intègre le cabinet d’Olivier DUSSOPT comme conseiller chargé de la presse, de la communication et de l’opinion. “Globalement je m’occupe de toute sa communication”. Une grosse partie de son activité se concentre autour de la relation qu’il entretient avec les journalistes. Il organise l’agenda des interviews et des passages médias du Ministre. Il s’occupe aussi du principal réseau social du Ministre : Twitter; Olivier DUSSOPT s’occupant lui-même de ses comptes Instagram et LinkedIn. Benjamin ROSMINI l’accompagne dans tous ses déplacements et gère les conférences de presse. « On a fait 60 départements différents. Des endroits où je ne serais jamais allé si je n’étais pas en cabinet. On a visité des entreprises de poteaux électriques, des fonderies, des usines qui fabriquent des savons, des plats cuisinés coréens… Cela permet d’avoir un large panorama de la France et de son industrie. C’est vaste, c’est génial !”. Ses journées ne se ressemblent donc pas et cela le passionne. Cependant, ce dernier précise qu’un poste en cabinet ministériel est très intense, prenant mais aussi éphémère : “chaque jour peut être le dernier”.
Sciences Po Grenoble lui a beaucoup apporté pour son parcours professionnel. Son Master Communication politique et institutionnelle est reconnu. “Je me suis rendu compte que Sciences Po est une véritable marque. Quand on a été à Sciences Po, on y garde une forme d’attache et on regarde encore ce qu’il s’y passe - cela peut même inquiéter parfois... - On garde un attachement à une école que l’on a aimé, dans laquelle on s’est fait des amis, on s’est fait un réseau, on a eu des profs qui pouvaient être passionnants”. Le réseau est pour lui important car c’est par les relations de confiance que l’on peut obtenir certains postes où pouvoir espérer être recrutés.
de gauche à droite : Clémence Monville, Olivier Dussopt, Loreleï Charlot
Pour Benjamin ROSMINI, lorsque l’on est à des postes de responsabilité, il faut savoir être bien entouré. Le réseau, est notamment celui des Diplômés de Sciences Po Grenoble, est le moyen de recruter des collaborateurs dont on connaît le professionnalisme et le parcours.
“Ma chance c’est que j’ai travaillé dans plusieurs domaines: les entreprises, l’artisanat, les professions libérales, les médias et bien sûr le service public, j’ai été aussi entrepreneur quand j’étais à Sciences Po... Quand on a un problème qui vient à nous, on va le regarder au travers d’un prisme, et c’est normal, mais c’est aussi bien de faire un pas de côté”. Ainsi, pour Benjamin ROSMINI, il faut essayer de diversifier ses stages et ses expériences professionnelles: c’est une grande force. Il ne faut donc pas hésiter à faire un stage dans le privé, même si on se destine au secteur public. Enfin, s’il devait donner un conseil aux étudiants, cela serait d’être ouvert à ce qui se fait ailleurs, avant de critiquer, essayer de comprendre: “On peut avoir un premier avis et y revenir, mais il faut se garder de faire des grandes déclarations. On risque de se faire des ennemis et surtout de blesser inutilement des gens”. C’est donc un appel à l’audace et à l’ouverture que communique Benjamin ROSMINI, message reçu pour notre part.
Loreleï CHARLOT (4ème Gouvernance européenne) et Clémence MONVILLE (4ème
carrières administratives et judiciaires)
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leur courriel
CLEMENCE MONVILLE - clemence.monville@etu-iepg.fr
BENJAMIN ROSMINI - benjamin.rosmini@cabinets.finances.gouv.fr
12/10/2021