Maya LAURENS (2024 POL), Stagiaire, Chargée de Mission au Secteur International - Fondation Jean-Jaurès, Paris
J’ai
intégré l’IEP de Grenoble après un baccalauréat
ES au lycée René Laënnec de Pont-L’Abbé
et une année de CPGE hypokhâgne à Brest, dans le Finistère.
J’ai toujours eu un profil littéraire, mais également
très porté sur l’histoire et les sciences sociales
et politiques. Lycéenne, je m’intéressais particulièrement
aux enjeux environnementaux, ainsi qu’aux dimensions sociales de
l’engagement politique. J’ai choisi de passer le concours
de Sciences Po Grenoble - l’entrée se fait désormais
sur dossier - car son épreuve principale était centrée
autour de l’étude d’un livre - en 2019, Retour à
Reims de Didier Eribon - qui permettait de développer un raisonnement
au prisme des sciences sociales et politiques, épreuve que je jugeais
à la fois plus abordable au vue de mes compétences, et plus
intéressante que celles du Concours commun.
J’ai ainsi fait mes cinq années d’étude à Sciences Po Grenoble, au cours desquelles j’ai opté, d’abord pour la spécialité “politique” en troisième année, puis pour le parcours de master intitulé “Sciences de Gouvernement Comparées”, destinant principalement ses étudiantes et étudiants à un ensemble de métiers tournés autour de l’expertise politique (recherche, presse, travaux parlementaires, conseil). À partir de ma troisième année, je me suis prise de passion pour l’histoire politique du Chili, qui a inspiré un premier mémoire d’initiation à la recherche. Cet exercice m’a convaincue, à la fois de ma passion pour les enjeux sociopolitiques de cette zone géographique et culturelle, à la fois de mon appétence pour la recherche.
Aussi, en quatrième année, je me suis débrouillée pour effectuer un stage à l’Université de Santiago du Chili (USACH), sous la direction d’Antoine Faure - ancien étudiant de la formation SGC - actuellement directeur de l’Ecole de journalisme, et David Jofré Leiva, alors directeur de Centre de Recherche en Communication Publique (CECOMP). Ce semestre a été crucial à bien des égards. Vivre à Santiago m’a permis d’appréhender les lieux d’histoire et de mémoire qui ont toujours été parmi mes références, plus généralement de vivre au rythme de la ville, de me figurer autrement ces espaces qui avaient occupé nombre de mes lectures et visionnages. J’ai appris à parler quotidiennement en espagnol en vivant dans une famille chilienne et en effectuant mon stage dans la langue, et je me suis ainsi prouvée que j’étais dotée de bien des atouts.
Pendant mes deux années de spécialisation, j’ai suivi, en parallèle de ma formation initiale, le label “Méthodes de la recherche” dispensé par une équipe de professeurs de l’IEP de Grenoble, disponible pour l’ensemble des formations de quatrième et cinquième année. Je ne saurai que trop le recommander. Ayant préparé, aux côtés de mes camarades, un projet de thèse, j’ai toutefois décidé de ne pas postuler en école doctorale cette année, premièrement dans l’intention de chercher un environnement de recherche consacré aux études sur les Amériques, deuxièmement car je voulais effectuer un stage de fin d’études, ce qui ne m’a laissé que peu de temps à consacrer à mon mémoire, généralement considéré comme le premier pas vers la thèse.
En cinquième année, j’ai donc effectué mon stage de fin d’études au secteur International de la Fondation Jean-Jaurès, à Paris, aux côtés d’Alexandre Minet. La Fondation Jean-Jaurès est une fondation politique reconnue d’utilité publique. Elle a pour mission de nourrir et de visibiliser un ensemble de thématiques d’intérêt général sur une ligne politique sociale-démocrate. Cette expérience m’a permis de faire un pas de côté vis-à-vis de la recherche universitaire et de découvrir d’autres facettes de l’étude du politique, dans lesquelles je me projette également.
J’ai aujourd’hui l’opportunité d’effectuer un second stage au sein du secteur International de la Fondation Jean-Jaurès, en parallèle d’une seconde année de Master 2 à l'École des Hautes Etudes en Sciences Sociales (EHESS). Travailler pour un organisme animé par la défense et l’approfondissement de la démocratie, par la valeur du débat, qui met la connaissance au service des citoyens et des pouvoirs publics, est un élément porteur de sens. Désirant, à l’avenir, réaliser un doctorat en parallèle de mon occupation actuelle, j’ai fait le choix, au sortir de l’IEP, de réaliser une dernière année d’étude à l’EHESS afin, notamment, de bénéficier d’un apport de connaissances supplémentaire et d’un réseau de chercheurs latinistes plus ample, à Paris. Je suis très satisfaite de ce choix. Effectuer une thèse représentera un accomplissement personnel de long terme et un gage de mon expertise à mettre à profit au fur et à mesure de mon parcours.
Aussi, il me semble que Sciences Po Grenoble a fait pour
moi office de tremplin, non pas seulement parce que j’ai bénéficié
du label d’une grande école, mais parce que le cadre, le
contact avec les enseignants et l’apport intellectuel m’ont
permis de tâtonner et d’aller chercher exactement ce que je
voulais faire. En cela, je tiens à remercier l’équipe
administrative, pédagogique et l’ensemble des salariés
de l’école qui m’ont permis, comme tant d’autres,
de m’épanouir dans une étape précieuse de ma
vie.
Maya LAURENS
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13/12/2024