François ROUGIER (PO 2003), ténor
Photo Vincent Brugère
François Rougier intègre l'IEP de Grenoble en 1999. Il se destine alors au journalisme. En parallèle, déjà musicien et choriste amateur depuis de nombreuses années, il entre aux choeurs universitaires de Grenoble où on lui conseille de s'inscrire en classe de chant au conservatoire pour perfectionner sa technique vocale. Dès lors, à partir de 2000 et jusqu'à l'issue de ses études à l'IEP, il se forme en chant au Conservatoire de Grenoble dans les classes de Paul Guigue puis de Cécile Fournier. Dans le même temps, il décide de changer de projet professionnel pour s'orienter vers les métiers de la culture. Ainsi, il consacre son mémoire de fin d'études aux femmes chef d'orchestre et choisit de passer sa quatrième année (alors optionnelle) en stage : quatre mois comme assistant de direction au service des pratiques artistiques du Conseil général de l'Isère et six mois comme assistant à la communication aux Musiciens du Louvre – Grenoble. Il poursuit ses études toujours à Grenoble (pour continuer à travailler avec la même professeure de chant) et à l'IEP en intégrant le DESS direction de projet culturel. Pour son stage de DESS, il retourne oeuvrer aux Musiciens du Louvre mais cette fois-ci comme chargé de production. Il est embauché par l'orchestre à l'issue de son stage en août 2004. Après un CDD de onze mois, on lui propose la pérennisation de son poste en CDI. L'envie de passer de l'autre côté des coulisses prend le pas. Il refuse cette opportunité et décide de profiter des quelques mois d'indemnité ASSEDIC qui s'offrent à lui à l'issue de son CDD pour suivre des cours au conservatoire à plein temps, passer son diplôme d'études musicales (DEM) et cumuler des heures comme chanteur et comme chargé de production pour acquérir le statut d'intermittent du spectacle. Il se lance donc, soutenu par ses professeurs du conservatoire et par Mirella Giardelli, directrice de l'Atelier des Musiciens du Louvre – Grenoble. En mai 2006, il obtient son DEM et son statut d'intermittent grâce à ses cachets de chanteurs et à ses heures de responsable des actions pédagogiques aux Musiciens du Louvre, un poste mi-administratif, mi-musical, taillé à sa mesure, consistant à organiser les projets en direction des scolaires, des choeurs amateurs et des écoles de musique et à intervenir comme chanteur auprès des ces publics pour des actions pédagogiques « participatives ». Pendant trois ans, il mènera aux côtés de Mirella Giardelli un travail de recherche artistique à travers sa participation à des spectacles interactifs et mêlant la musique à la scène, au texte, à la vidéo... et un travail d'action culturelle sous sa casquette de responsable des actions pédagogiques. Dans le même temps, il diversifie ses expériences musicales en intégrant notamment le choeur Arsys – Bourgogne et la Cie Les Brigands.
En 2008, il quitte Grenoble et s'installe en région parisienne. Dès lors, il se consacre exclusivement au chant. En 2011, il est lauréat du Concours international de chant de Clermont-Ferrand et finaliste du Concours international d'opéra et de mélodie française de Mâcon et en janvier 2013, il intègre la première Académie de l'Opéra-comique. Entre temps, il se produit de plus en plus en ensemble de solistes ou en soliste : Chapelle rhénane, Ensemble baroque de Toulouse, rôles plus exposés dans les productions de la Cie Les Brigands, Théâtre musical de Besançon, Opéra de Rouen, Opéra de Saint-Etienne...
Cette saison, François Rougier est Ramasse-ta-tête et Romboïdal dans Croquefer et L'Ile de Tulipatan d'Offenbach avec la Cie les Brigands en tournée dans une vingtaine de théâtres, il chante le Requiem de Mozart avec l'Ensemble baroque de Toulouse à Odyssud – Blagnac, il est Fritz dans la Grande Duchesse de Gérolstein d'Offenbach avec la Cie les Brigands à l'Athénée – Théâtre Louis Jouvet, il est Guido dans la Chatte métamorphosée en femme d'Offenbach avec l'Orchestre de chambre Pelleas à l'auditorium du Musée d'Orsay, il est Ruiz dans Il Trovatore de Verdi à l'Opéra de Limoges et à l'Opéra de Reims, il participe à un concert Bach – Telemann avec Opera fuoco à la Cité de la musique et il est Cassim dans Ali Baba de Lecocq à l'Opéra-comique. Lors des deux prochaines saisons, il participera à une coproduction chapeautée par le Centre français de promotion lyrique dans laquelle il jouera le rôle de Coelio dans Les Caprices de Marianne d'Henri Sauguet à l'Opéra de Reims, à l'Opéra de Nice, à l'Opéra de Marseille, au Grand-Théâtre de Tours, à l'Opéra-Théâtre de Saint-Etienne, au Capitole de Toulouse et à l'Opéra national de Bordeaux.
Depuis ses débuts, il pratique son métier de chanteur en privilégiant des approches multiples tant dans la forme (musique d'ensemble et solo, oratorio et scène) que dans les répertoires (Monteverdi, Bach, Mozart mais aussi opérette et opéra-comique) et dans la lignée de ses études à l'IEP, il cultive son goût de la recherche et de la pluridisciplinarité. Ainsi, il est en train de co-concevoir avec la metteuse en scène Alexandra Lacroix un spectacle qui explore la thématique de la trahison dans les Passions de Bach. Ce spectacle s'appelle : « Et le coq chanta... », il réunit en scène cinq chanteurs, six instrumentistes et deux comédiens et puise sa matière dans les trois Passions composées par Jean-Sébastien Bach : Saint-Marc, Saint-Jean et Saint-Matthieu. L'essence de ce projet est de prendre le temps de l'expérimentation et de la recherche pour faire émerger un objet scénique dans lequel fusionnent les corps, le texte et la musique. Ce spectacle a déjà reçu le soutien à la production et à la diffusion d'ARCADI, son montage est en cours, levé de rideau à l'automne 2014. À suivre...
François ROUGIER (PO 2003)
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25/11/2013