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« Une femme au service de l’Etat »

 

Marie ARGOUARC’H (2012 SP - Carrières publiques), secrétaire générale de la préfecture de la Drôme, sous-préfète de l'arrondissement de Valence

Originaire du Finistère et issue du monde agricole, Marie ARGOUARC’H n’était pas destinée à faire une carrière dans l’administration publique. C’est à l’occasion d’une rencontre en terminale qu’on lui parle de Sciences Po. Admise à Sciences Po Grenoble, elle va y passer cinq belles années qui lui ont beaucoup apporté, notamment les deux dernières. « Certains cours m’ont aussi beaucoup marquée et me servent encore aujourd’hui comme le droit public ou le droit des collectivités territoriales. J’avais notamment Marie-Julie Bernard comme professeur ».

Une Finistérienne à la carrière en constante évolution

A l’issue de sa première année, elle effectue un stage à la sous-préfecture de Morlaix, dans le Finistère où elle découvre le corps préfectoral. Elle découvre que le sous-préfet est un véritable facilitateur de projet. Elle décide de s’orienter vers le master « Carrières Publiques ». Son premier semestre est un stage effectué à la délégation de l’Union européenne des îles Fidji, dans le Pacifique.

En 4ème année, elle passe ses premiers concours : l’ENA et l’INET. « L’INET m’intéressait aussi beaucoup : grande diversité dans les métiers, des fonctions très concrètes. ». Admissible à l’INET, elle tente à nouveau le concours l’année d’après en même temps que l’ENA et le concours de directeur d’hôpital. « Quand on est moins préparé, on est plus serein et j’ai eu des meilleures notes dans certaines matières en 4ème année alors qu’objectivement j’étais moins préparée ». Marie ARGOUARC’H est admise à l’ENA.

Ses années à l’ENA intègrent plusieurs stages très intéressants : à la commission européenne à Bruxelles au sein de la direction qui gère notamment les fonds structurels FEDER ; puis en préfecture à Colmar et enfin en entreprise chez Ingenico leader mondial dans les terminaux de paiement et le paiement sans contact.

Dès sa sortie de l’ENA, elle choisit de rejoindre le corps préfectoral. Elle intègre la Direction Générale de la Police Nationale. « Souvent les postes changent à l’été pour faciliter les vies de famille, moi je sortais de l’école en décembre. Entre décembre et août, j’ai passé plusieurs mois au ministère de l’Intérieur, avant de commencer à Nancy. J’y suis arrivé le 5 janvier 2015, deux jours avant les attentats de Charlie Hebdo : les premiers attentats de ce type en France, après ceux de Toulouse en 2012. J’étais au cœur du centre interministériel de crise. Cela m’a beaucoup marquée. Cette expérience m’a montré l’importance de ce ministère mais aussi de ses fonctionnaires pour gérer les crises comme celle-ci. ».

En août de la même année, Marie ARGOUARC’H prend ses fonctions à Nancy en tant que Directrice de cabinet du préfet, en charge notamment des questions de sécurité : « On a une petite équipe avec nous sur ces sujets et on traite quotidiennement et plusieurs fois par jour avec les responsables de la police, de la gendarmerie, des sapeurs-pompiers et le procureur. On coordonne l’action du préfet en matière de sécurité publique mais aussi de sécurité civile (gestion de crise), comme par exemple des inondations que nous avons eu à gérer en 2016, et puis des sujets d’actualité comme la radicalisation ou le terrorisme ».

Photo Pierre MATHIS

A l’été 2017, elle rejoint la chefferie de cabinet du Président de la République. Il s’agit d’une petite équipe qui organise l’agenda du Président, ses déplacements et tous les évènements organisés au palais de l’Élysée. Cette expérience lui a, par ailleurs, permis de beaucoup voyager et de découvrir de nombreux départements. Dix-huit mois plus tard, on lui propose d’intégrer le ministère de la Santé, pour occuper le poste de chef de cabinet. Ce dernier lui permet alors de gagner en indépendance, et d’approcher le fonctionnement de ce ministère, assez complexe, qui travaille en lien étroit avec les préfectures par le biais des Agences Régionales de Santé (ARS).

Puis Marie ARGOUARC’H rejoint le Centre Interministériel de crise pour traiter le dossier de la crise sanitaire Covid-19. Ce centre rattaché au Premier Ministre et situé au ministère de l’Intérieur rassemble tous les ministères, car lors de la crise sanitaire, tous les domaines sont touchés (santé, économie, éducation, culture, etc.).

Par la suite, elle souhaite retourner sur le terrain : « c’était le métier que j’avais choisi ». Elle rejoint alors la Drôme pour prendre le secrétariat général de la préfecture. Il s’agit d’une tâche très importante. « Mon travail est d’aller sur le terrain, un peu moins en ce moment avec la crise sanitaire, de rencontrer les maires et les acteurs du territoire, leur parler de leurs projets et de suivre les projets de l’arrondissement dont j’ai la charge. Il s’agit donc d’un rôle d’accompagnateur de projets, c’est un aspect que je trouve intéressant dans le métier. C’est aussi un rôle de représentation de l’État, lors d’évènements dans lesquels nous sommes, en tant que sous-préfets, amenés à porter la parole de l’État. ».

Marie ARGOUARC’H présente le métier de Secrétaire général sous la métaphore des deux casquettes : « J’ai deux casquettes actuellement : une de secrétaire générale, avec des missions départementales : la gestion du plan de relance, le plan de 100 milliards d’euros qu’a annoncé le gouvernement et qui se déploie actuellement pour relancer l’économie. L’objectif en préfecture est de cordonner ce plan de relance. Mon action départementale porte aussi sur le lien avec les collectivités territoriales, à travers le contrôle de la légalité, c’est-à-dire le contrôle par l’État des actes pris par les collectivités (communes, intercommunalités, conseil départemental) et à travers le soutien financier aux collectivités, par exemple pour la rénovation d’un bâtiment communal. On a aussi la gestion des titres de séjour pour les ressortissants étrangers et la lutte contre l’immigration irrégulière. Et j’ai également des missions de gestion de la préfecture et des sous-préfectures : les ressources humaines, le budget, l’immobilier. Et ensuite ma deuxième casquette est celle de sous-préfète de l’arrondissement de Valence, qui est celle qui m’amène le plus à me déplacer, sur tout le territoire de mon arrondissement ».

Les concours : une porte d’entrée pour de « beaux métiers »

Selon Marie ARGOUARC’H, il ne faut pas hésiter à passer les concours de l’administration et notamment l’ENA : « D’année en année les sujets sont tellement différents que l’on peut tomber sur un sujet qui nous parle et faire une super copie. ». De plus, pour ceux qui prépareraient des concours comme celui de l’INET, de directeur d’hôpital ou des IRA, les matières sont très similaires à celles de l’ENA. Il ne faut donc pas se limiter pour préparer les concours, et même les passer très tôt : « mon conseil c’est vraiment de préparer l’ENA ou le futur Institut du service public. Il ne faut pas hésiter à passer le concours assez tôt, dès la 4ème année. C’est une bonne rampe d’entrainement et cela permet de se tester. C’est donc moins stressant d’arriver l’année où on a beaucoup travaillé pour préparer le concours et qu’on a des mois de travail sur les épaules… ». Il faut aussi lire les anciennes copies, ou trouver de bons manuels pour préparer ces concours. Par ailleurs, il ne faut pas hésiter à aller frapper à des portes, à contacter des anciens élèves pour avoir des conseils. Marie ARGOUARC’H reste à la disposition des étudiants et étudiantes pour répondre à leurs questions sur les concours et le métier de haut fonctionnaire.

 

Portrait réalisé en visio par Clémence MONVILLE (étudiante 3ème année)
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02/06/2021



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