Christophe FLECHON (1987 PO)
Ton arrivée à Grenoble ?
D’entrée, la cluse de Voreppe me fait une formidable impression.
La piste alpine
Trouée claire
A travers
Les grands corps
De Vercors
Et Chartreuse,
Une intruse
- Sacrée cluse -
Fait l'ouvreuse…
Ton arrivée à l’IEP
J’arrive à l’IEP après mon service militaire ( une autre époque ! ), déçu par le système scolaire classique que je trouve froid, rigide, cloisonné. J’ai découvert à 19 ans l’existence de sciences-po, qu’on me dit « différent ». Espoir et suspense avant le concours…
Et la politique ?
Je m’y intéresse dès le début du collège : par curiosité, défi de comprendre, devoir de futur citoyen. Je n’en fais pas un absolu, mais un équilibrisme soucieux d’éthique et même d’esthétique. Ma passion n’est pas politique mais poétique. L’idée d’écrire des textes « humoristico-poético-politiques » dans la presse viendra 20 ans plus tard.
Le contexte politique
C’est l’époque de la conversion subite et subie du pouvoir socialiste au réalisme économique et certains lui en tiennent « rigueur ». La guerre des gauches irréconciliables s’ébauche.
Marquage à la culotte
Au siège du P.S
Chaque éléphant féroce
A la peau plus épaisse
Que le rhinocéros
Porte écrit sur la fesse
« Solférino, c'est rosse ! »
Le supplément d’âme de l’IEP
Bonne surprise : Sciences Po pratique la pluridisciplinarité,
mieux, l’interdisciplinarité. La surface d’échange
entre les matières est optimisé et le débat valorisé
. L’ambiance est éclectique, et cette effervescence ne fait
pas pschitt !
Autre bonne nouvelle : les enseignants sont accessibles et donnent aux
étudiants beaucoup d’autonomie. Science-po encourage la débrouillardise
: à ne pas confondre avec la roublardise…
L’IEPG est aussi ouvert au grand large de l’extérieur.
J’assiste avec appétit à de nombreuses conférences.
Une mauvaise surprise
Le manichéisme machinal de quelques étudiants
( triumvirat ou quarteron ? ) incapables de distinguer 50 nuances de rouge
ou de bleu, à fortiori l’harmonie des couleurs.
La prétention de ces minoritaires très autoritaires à
parler et agir au nom d’un « peuple » auquel ils ne
ressemblent guère…
La peste et le coléreux
Démagogues,
Gens à poigne,
Roquets rogues
Se rejoignent ;
Bientôt même,
Ces extrêmes
Ne feront
Qu’un seul « front ».
Et maintenant ?
En 2016, après 27 ans comme professeur de lettres,
histoire et géographie en lycée professionnel, terrain social
et pédagogique extrêmement stimulant, j’ai été
recruté par l’Université Jean Moulin de Lyon pour
enseigner en généraliste les sciences sociales, notamment
la géopolitique et l’éthique, à l’institut
d’administration des entreprises.
Depuis 2017 - vivifiant retour aux sources - j’anime à l’iepg
l’atelier de création littéraire. Les étudiants
ont l’opportunité de traiter originalement et coopérativement
des thèmes sérieux. L’échange est fructueux
et chaleureux, tout ce que j’aime !
J’ai beaucoup de chance et peu de mérite à piloter
ce petit atelier car je suis depuis une douzaine d’années
chroniqueur de presse dans un hebdomadaire satirique lyonnais. Je publie
des billets « humeuristiques », des épigrammes , voire
de « vrais » poèmes sur des sujets intemporels.
Régime à l'Egée
Comme graisse
Au soleil
Fond l'oseille
De la Grèce...
La suite ?
Continuer à promouvoir culture générale,
esprit de synthèse et camaraderie.
Dénicher un éditeur désireux de publier des épigrammes
sur différents thèmes poétiques ou politiques. A
bon éditeur…
Hé, dites donc !
Méditez
D’éditer
Quelques grammes
D’épigrammes !
Christophe FLECHON
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