Nicolas DUFRENE (2007 SP), Administrateur de l'Assemblée Nationale

Diplômé de Sciences Po Grenoble en 2007, Nicolas Dufrêne a choisi de se dédier au service public. Après un parcours qu’il décrit comme « classique », l’amenant de Sciences Po Grenoble à Sciences Po Paris, il tente sa chance au concours de l’ENA, où il est admissible, et à celui d’administrateur de l’Assemblée nationale, où il est admissible et admis en 2011.

Pourquoi l’Assemblée nationale ?

Pour Nicolas Dufrêne, l’Assemblée est le « cœur battant de la démocratie » alors que le Sénat l’est dans une forme différente, plus tournée vers les collectivités territoriales. Dans l’examen des textes, c’est l’Assemblée nationale qui a le dernier mot.

En quoi consiste le métier d’administrateur ?

La diversité dans les fonctions qu’offre le métier d’administrateur a particulièrement attiré Nicolas Dufrêne. Travailler à l’Assemblée nationale, c’est travailler au cœur de l’actualité, et avoir l’occasion d’exercer des métiers différents tout au long de sa carrière, en passant d’une commission à l’autre, de la défense aux affaires sociales. Dans son parcours, Nicolas Dufrêne a d’abord intégré la commission des finances de l’Assemblée nationale avant de rejoindre la commission développement durable. L’avantage du travail en commission est de voir de nombreux sujets au fur et à mesure des projets de lois et des missions d’information. Ce roulement dans les missions peut parfois être frustrant puisque ne permettant pas de réellement se spécialiser dans un domaine, mais c’est aussi ce qui fait la richesse du métier d’administrateur. Pour Nicolas Dufrêne, travailler pour la commission des finances et du développement fut aussi l’occasion pour lui de travailler sur des sujets qui l’intéressaient déjà à titre personnel. Passionné par les faits économiques, monétaires et liés à la reconstruction écologique, il est un des fondateurs et aujourd’hui directeur de l’Institut Rousseau, « laboratoire d’idées de la reconstruction écologique et républicaine ». A la question « comment se passent les relations avec les élus lorsqu’on est directeur d’un laboratoire d’idées ? », sa réponse est claire : son travail est strictement soumis à un devoir de réserve. Si le métier d’administrateur comporte bien une part de conseil des députés, il sépare strictement ce qui relève de son métier à l'Assemblée des propositions qu'il défend dans l'espace public.

Et Sciences Po Grenoble ?

À l’évocation de Sciences Po Grenoble, Nicolas Dufrêne se souvient d’un établissement qui lui a apporté « une grande ouverture sur le monde et sur le fonctionnement des institutions grâce à des professeurs de qualités ». Ce sont notamment les cours de sciences politiques d'Olivier Ihl et les enseignements de droit public de Florence Chaltiel qui l’ont orienté vers ses choix de carrière. Il se rappelle également avec émotion le cours « Question d’Orient, Question d’Occident » de Jean-Paul Burdy, qui fut également son maître de stage lors d’une année passée à la mission militaire de l’ambassade de France à Damas.

Interview réalisée par Alexis CALMELS (étudiant IEP)
Afficher leur courriel

30/01/2023