Olan BOUCHERAND
Etudiant en M1 au sein du Master Management et Gestion d’Entreprise, je m’apprête à renouveler mon contrat de stage au sein de l’Esthète Galerie d’art à Grenoble.
Quel est ton parcours et pourquoi avoir choisi l’art en parallèle de Sciences Po ?
Au lycée je me suis tourné vers les sciences en choisissant la filière scientifique. En parallèle de mon année de terminale, j’ai préparé le concours de Sciences Po Grenoble, le défi était grand, concilier deux domaines complètement différents. J’ai eu la chance d’effectuer une partie de ma deuxième année au Costa Rica et de découvrir de nouvelles cultures, notamment sur le plan artistique. La troisième année était plus dense, j’ai décidé d’effectuer un double diplôme Sciences Po parcours GEO / faculté d’économie en plus d’un stage dans une galerie d’art grenobloise. La difficulté était d’être efficace dans les trois domaines et d’apprendre le maximum de choses sur le marché de l’art et son fonctionnement. J’ai toujours été attiré par les œuvres d’art, plus précisément celles du XIXe siècle et de l’époque Napoléon III. Le marché de l’art offrait pour moi l’opportunité de concilier deux passions, l’art et le commerce.
Durant ta troisième, tu as également eu la chance de participer à l’Emission télé Affaire Conclue, comment ça s’est passé ?
Je possède de nombreux objets et tableaux anciens, je me suis donc inscrit afin de participer à l’émission, j’ai été sélectionné par téléphone afin de présenter un tableau du XVIIIe siècle. Je me suis rendu à Paris et le tournage a commencé. C’était l’occasion de mieux comprendre le fonctionnement de l’émission et de présenter un tableau que l’on ne voit pas tous les jours. Le tournage de l’émission était aussi le moyen d’obtenir de précieuses informations dans l’objectif de rédiger mon article scientifique sur la digitalisation du marché de l’art.
A Grenoble, tu as eu l’opportunité d’effectuer un stage en même temps que ton double diplôme, qu’est-ce que cela t’a apporté ?
Sciences Po ne propose pas de stage en parallèle de la troisième année et encourage peu ses élèves à le faire. Personnellement une convention m’a été accordée avec une durée hebdomadaire de 10 heures. C’est une bonne chose, ça m’a sorti du cadre scolaire en me permettant d’appliquer certaines thématiques que je trouvais initialement trop théoriques. C’est avant tout l’opportunité de découvrir le monde du travail sous une autre forme, les missions qui m’étaient confiées étaient en accord avec le programme de troisième année, notamment en comptabilité et gestion d’une entreprise. La charge de travail imposée à Sciences Po n’est pas démesurée, il est tout à fait possible d’y ajouter un stage de courte durée.
Quel était ton rôle au sein de la galerie ?
Plusieurs tâches m’ont été confiées, tenir la comptabilité, établir un catalogue répertoriant les objets, rencontrer d’autres professionnels du secteur (commissaire-priseur, restaurateurs d’objets, collectionneurs etc..). Il fallait également réaliser l’inventaire des objets, se renseigner sur les prix, et forcément se documenter sur artistes, les techniques ou encore les époques artistiques. Je passais également beaucoup de temps à assister aux ventes aux enchères afin de dénicher de nouveaux objets.
N’est-il pas compliqué de travailler dans une galerie d’art lorsque l’on ne possède pas forcément les bases de ce marché ?
A Sciences Po, on ne nous présente pas forcément les filières appartenant au marché de l’art, donc logiquement, le temps d’adaptation est un peu plus long. Le plus important était d’écouter les conseils de mon maître de stage et d’apprendre le maximum de choses en peu de temps afin de m’adapter au plus vite à ce marché exigeant. L’autre difficulté résidait dans le fait qu’il fallait une très bonne organisation dans mon emploi du temps et faire la part des choses entre études, travail et sorties.
Quels sont tes objectifs pour cette nouvelle année ?
Je vais reconduire mon contrat de stage pour le premier semestre en parallèle du M1 afin de poursuivre mon apprentissage dans le marché de l’art. Je vais également m’inscrire pour la seconde fois à Affaire Conclue et apporter un objet encore plus original. Le semestre 2 sera l’occasion pour moi de découvrir de nouveaux horizons, en travaillant pourquoi pas sur le marché de l’art à l’étranger.
Et tes objectifs à long terme ?
A long terme, il s’agirait d’ouvrir ma propre galerie
et ma propre entreprise afin de répondre à de nouvelles problématiques,
notamment sur la digitalisation du marché, son accessibilité au grand
public ou encore sa financiarisation progressive.
Olan BOUCHERAND
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07/09/2022