Homayoun FALAKSHAHI (2013 SP - MMO)
C’est en plein cœur de la ville de Londres qu’Homayoun exerce depuis maintenant quelques années la fonction de consultant au sein de l’entreprise Wood Mackenzie. Diplômé de Sciences Po Grenoble en 2013, il fait partie de la première promotion du master « Moyen-Orient et Méditerranée » créé par les professeurs Jean-Paul Burdy et Jean Marcou, cette formation vise à former des spécialistes de cette aire géographique. Très tôt durant sa scolarité il développe un intérêt pour cette région du monde grâce à l’écriture d’un mémoire sur l’Iran et en assistant au cours magistral du professeur Jean-Paul Burdy intitulé « Questions d'Orient, Questions d’Occident. La Turquie et l’Iran aux XXe-XXIe siècles : trajectoires de la modernité ».
Il intègre ce master avec l’ambition de travailler dans les relations internationales. Durant son cursus, il multiplie les voyages et les expériences à l’étranger au Maroc et aux États-Unis. Il participe au voyage présidentiel de François Hollande au Qatar lors d’un stage à Medef International. Au fil de sa scolarité, son projet professionnel se précise, l’écriture d’un mémoire en 5e année sur le défi énergétique au Moyen-Orient l’amène à découvrir l’importance de l’enjeu énergétique pour comprendre l’instabilité de cette région. Une fois diplômé de Sciences Po Grenoble, il poursuit ses études à l’école de commerce ESCP Europe dans un mastère spécialisé dans le management du secteur de l’énergie. Suite à cette formation, il intègre WOOD Mackenzie, une entreprise de conseil américaine dans le domaine des énergies basée à Londres.
Consultant à Wood Mackenzie
Au sein de cette entreprise, il occupe le rôle
de consultant. Son métier consiste à réunir des informations
sur des territoires contenant des ressources énergétiques
afin d’établir si une opération d’exploitation
est pertinente ou non pour les entreprises. Au sein de son service, il
est spécialiste de l’Iran ainsi que du Kurdistan Irakien.
Pour collecter des informations, il réalise de nombreux voyages
sur le terrain afin d’obtenir une connaissance précise des
territoires dont il est responsable, sa maîtrise du Farsi lui permet
de développer un réseau d’informateurs sur place.
Son travail consiste à produire de l’information dans une
région où le secteur énergétique est peu transparent.
Une fois les informations réunies, il produit des rapports sur
les champs pétroliers et gaziers. Lorsque ces derniers sont publiés,
il se montre disponible pour tout conseil aux entreprises et communique
régulièrement les résultats de ses rapports lors
de présentations à direction des entreprises.
Quelques années après son départ de Sciences Po Grenoble,
Homayoun est revenu dans cette institution cette fois-ci en tant qu’enseignant
où il donne actuellement un cours sur le secteur énergétique
au Moyen-Orient dans la dernière année du Master «
Moyen-Orient et méditerranée » dont il est diplômé.
Rétrospectivement, quel regard portez-vous sur votre scolarité à Sciences Po ?
C’est lorsque je suis arrivée en école de commerce que j’ai véritablement pris conscience de la plus-value de la formation Sciences Po. La culture générale qu’offre cette école permet de se différencier d’autres étudiants venus d’horizons différents. La formation généraliste de Sciences Po apporte une ouverture d’esprit et une capacité à comprendre l’actualité internationale. Des atouts que tout le monde ne possède pas forcément.
Quels conseils donneriez-vous aux futurs diplômés ?
J’insiste sur l’importance de l’anglais, dans le monde d’aujourd’hui, l’anglais est la langue de communication de référence. Il faut maitriser cette langue.
La formation Sciences Po peut manquer parfois d’ouverture sur le secteur privé. La lecture de la presse économique permet de découvrir de nombreux métiers et différents secteurs d’activités qui peuvent intéresser des étudiants de Sciences Po.
Dans la situation concurrentielle dans laquelle se trouve les jeunes diplômés, il est important de se spécialiser, de faire en plus du diplôme de Sciences Po Grenoble, un master 2 ou une année de formation supplémentaire dans un secteur particulier de manière à étoffer son profil, de devenir réellement spécialiste d’un secteur.
Enfin, depuis que je suis dans la vie professionnelle,
le temps passe vite. C’est une fois diplômé que j’ai
pris conscience les études sont un moment où nous avons
le temps. Il est important de profiter de cette période de la vie
pour lire et s’épanouir avant de se lancer dans la vie professionnelle.
Homayoun FALAKSHAHI
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