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« Chargée de Recherche »

 

Pascale DIETRICH (2002 PES)

Ancienne étudiante de l’IEP, Pascale Dietrich est sociologue et écrivain. Elle revient sur ses choix professionnels et littéraires.

Qu’est-ce qui vous a menée vers le métier de sociologue ?

Durant mes trois années passées à l’IEP, mon projet professionnel était très flou et je m’en préoccupais à vrai dire assez peu. Je me suis toujours sentie extérieure au monde du travail. Malgré tout, j’oscillais déjà entre mes deux centres d’intérêts actuels : la littérature et les sciences humaines. J’ai choisi la section PES qui mettait l’accent sur les problématiques sociales et, en parallèle, j’ai effectué un stage dans une maison d’édition en fin de deuxième année. Après mon stage, les choses se sont éclaircies dans mon esprit : j’ai compris que la vie de bureau ne me convenait pas et qu’il me fallait un travail où je serais libre et où l’écriture occuperait une place importante. La recherche répond à tout cela. C’est un métier où il faut être autonome et on passe une grande partie de son temps en solitaire à rédiger des manuscrits, ce qui me convient très bien (même si j’adore aussi le travail de terrain). Après un mémoire sur l’écrivain Louis Calaferte sous la direction de Jean-Pierre-Arthur Bernard, j’ai donc postulé à l’EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales) et j’ai fait la rencontre de Serge Paugam, un sociologue spécialiste des questions de pauvreté. Sous sa direction, j’ai réalisé un mémoire de DEA sur le saturnisme infantile, puis une thèse sur les occupants de logements insalubres à Paris. J’ai toujours pensé que le logement était une dimension essentielle de la vie des gens. En 2010, j’ai intégré l’INED (Institut national d’études démographiques). J’ai eu beaucoup de chance car les postes de chercheurs sont rares. Aujourd’hui, mes recherches portent sur les inégalités de logement, la précarité résidentielle et les conditions de vie des catégories populaires. La question du logement permet d’aborder de nombreux aspects de la vie sociale, qu’il s’agisse des relations familiales, dans le monde du travail, du rapport aux institutions ou encore des styles de vie. C’est cela qui m’intéresse.

Parallèlement, vous écrivez des romans et des nouvelles. Depuis quand écrivez-vous et comment vous organisez-vous pour tout concilier ?

Je suis passionnée par la fiction depuis que je suis enfant. J’ai toujours raconté des histoires. Au départ, c’était plutôt par le dessin. J’ai fait beaucoup de bande dessinée. J’écrivais aussi de petits romans que j’illustrais. Adolescente, j’ai arrêté d’écrire pendant quelques années, puis je suis revenue vers la littérature avec mon premier ordinateur, à l’IEP. La retrouvaille avec mon ancienne passion a été une révélation. Je me levais parfois à six heures du matin pour écrire. Depuis, je n’ai plus arrêté. Comme m’a dit un jour Jean-Pierre-Arthur Bernard : « C’est l’un des piliers qui fait tenir la maison. » Mais c’est vrai que cela demande une certaine organisation. Heureusement, mon travail me laisse une certaine souplesse dans mon emploi du temps. Quant à mes enfants, ils ont l’habitude de me voir travailler au parc, et un peu partout. Je relis mes textes dans les transports, en faisant la queue à la pharmacie, j’y pense sur mon vélo, en épluchant des légumes, je rédige en vacances… J’ai toujours un texte fourré dans mon sac afin de ne pas laisser filer une seconde. J’ai un côté stakhanoviste.

Quelles sont vos sources d’inspiration ?

La littérature aide à observer le monde d’un autre œil. Ça rend curieux. Je m’intéresse aux gens, à leur histoire et leurs anecdotes. Je m’inspire de détails que j’observe autour de moi, de sensations fugaces, de ce que me racontent mes amis… En même temps, mes histoires se déroulent toujours dans des lieux en partie fictifs. J’ai besoin de cette liberté. Par exemple, avec mon travail de sociologue, je connais bien Paris et des lieux atypiques, comme les squats et les taudis où se réfugient de drôles de personnages. Mais je ne me suis jamais servie de ce décor pour mes romans, alors que ce serait parfait pour un polar. Ça viendra peut-être. Pour l’instant, la littérature est une pause dans mon quotidien. J’aime écrire sur la mer car ça m’aère l’esprit. Et puis j’écris la plupart de mes textes en Bretagne, ce qui doit m’influencer.

Pascale DIETRICH
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13/12/2016


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