Elisa JOURDE – Master MGE (promo 2023)

Peux-tu parler de ton parcours ?

Après une classe préparatoire aux grandes écoles, j’ai intégré Sciences Po Grenoble en première année de Bachelor. Aujourd’hui, je suis en Master 1 Management et Gestion des Entreprises. C’était un master qui me correspondait de par les enseignements qu’il dispense (gestion, économie, finance d’entreprise, RSE) mais avec un recul et une mise en perspective globale qu’à mon sens, on ne retrouve pas ailleurs ou en école de commerce par exemple.

En parallèle, passionnée par les enjeux liés à l’écologie, et surtout persuadée qu’il y a urgence à agir, j’ai co-fondé avec un ami une entreprise qui a pour but d’accompagner le secteur de la restauration collective dans sa transition écologique : FoodPrint. Aujourd’hui, j’ai donc un statut un peu hybride : le statut national d’étudiant-entrepreneur (SNEE).

Comment est venue l’idée de fonder FoodPrint ?

Au début, on voulait surtout accompagner les entreprises en général dans leur bilan carbone et leur transition. Et puis, des étudiants nous ont indiqué qu’ils seraient intéressés par des infos sur l’empreinte environnementale de leur assiette. Nous avons donc fait des premiers tests d’affichage papier au restauration universitaire Green (le restaurant de l’Ense3 à Grenoble). Ces tests se sont avérés très concluants. A partir de là, nous avons développé un partenariat avec le Crous de Grenoble pour afficher dans un maximum de restaurants.

Aujourd’hui, nous calculons l’empreinte carbone des menus, nous créons l’affichage environnemental dédié (qui change quotidiennement), et nous affichons tout ça sur les écrans numériques des restaurants. Nous développons également une offre de conseil pour la restauration collective : c’est-à-dire pour les restaurants inter-entreprises comme pour les restaurants universitaires.

Qu’est-ce que Sciences Po t’a apporté dans ce que tu fais aujourd’hui ?

Sciences Po continue de m’apporter dans mon travail au quotidien, de par l’esprit d’analyse développé, et la culture générale apportée. Ceux-ci m’ont souvent été utiles que ce soit dans mes stages ou dans mon expérience entrepreneuriale lors de mes échanges avec les différentes parties prenantes.

Par ailleurs, l’année de mobilité proposée par l’IEP (j’ai effectué la mienne à Montréal au Canada) m’a aussi permis d’ajouter de belles cordes à mon arc car j’ai pu y suivre des cours en droit de l’environnement et en RSE.

Et puis, dans mon cas, les enseignements du Master MGE me sont également utiles au quotidien, pour la gestion de FoodPrint. Surtout que Sciences Po m’a offert un aménagement de ma période de stage pour que je puisse la consacrer à mon projet. Et c’est un cadeau que je considère précieux.

Enfin, il serait dommage de réduire l’école à l’unique réputation du nom de Sciences Po car elle apporte bien plus que ça à ses étudiants. Néanmoins, l’expérience m’a prouvée que le nom de Sciences Po rassure les recruteurs. Leurs expériences avec les anciens diplômés recrutés est en effet souvent très bonne et cela les pousse à vouloir réitérer l’expérience. Ainsi, même si comme partout, trouver un stage ou une alternance requiert de l’endurance et de la détermination, cela reste facilité par l’école et les liens déjà tissés avec le monde du travail.

Comment arrives-tu à concilier tes études à Sciences Po et l’entrepreneuriat ?

Je vais être honnête, ce n’est pas toujours facile. Mais avec un peu d’organisation et beaucoup de motivation on y arrive. Et l’avantage avec la motivation c’est que ça vient naturellement.

Mais il faut aussi faire quelques sacrifices : j’avais débuté un stage pour ce deuxième semestre, mais ça n’a pas été possible de jongler entre les deux. J’étais épuisée et mon projet n’avançait plus. J’ai eu de la chance car mes professeurs ont été compréhensifs et m’ont soutenue en me permettant de me mettre à plein temps sur mon projet entrepreneurial pour quelques mois.

Un mot de la fin ?

Oui, merci à l’association des diplômés pour ces portraits. Sciences Po Grenoble est une belle école qui n’a pas à rougir de ses diplômes et encore moins de ses diplômés.

Je reste disponible par mail ou sur LinkedIn pour toute question concernant le master MGE, le statut national d’étudiant-entrepreneur (SNEE), l’année de mobilité ou autre. Je serai ravie d’échanger avec vous comme j’ai apprécié qu’on le fasse avec moi quand j’en ai eu besoin !

Elisa JOURDE
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30/03/2022