Jean-François LAURENT (2013 PO)
Peux-tu nous expliquer ton parcours depuis l’IEP ?
J’ai effectué à l’IEP mes trois premières années d’études – section politique, avant de m’envoler en Australie pour une année de mobilité composée d’un semestre à l’Université d’Adélaide suivi d’un stage de six mois à la Bluearth Foundation, basée à Melbourne et visant à promouvoir l’activité physique et sportive auprès des enfants et Australiens à des fin de santé et bien-être. A mon retour, j’ai bénéficié de la mutualisation inter-IEP pour effectuer mon Master « Management des Organisations Sportives » à l’IEP d’Aix et Université de la Méditerranée à Marseille. J’ai ensuite rejoint Francfort sur le Main et l’Allemagne pour mon stage de fin d’études. J’y suis toujours à l’heure actuelle et travaille depuis trois ans en tant que « Manager for Programmes and Events » dans l’organisme qui m’avait accueilli en stage : TAFISA – The Association For International Sport for All.
En quoi consiste ton travail ?
TAFISA est l’organisation internationale représentant le mouvement du Sport pour Tous au niveau mondial, une fédération regroupant plus de 300 membres (typiquement des Comités Nationaux Olympiques, Ministères des sports ou Fédérations de Sport pour Tous) provenant de 170 pays. Notre but est de promouvoir l’activité physique et sportive de base et développer un monde actif durable, pour tous les bienfaits que le sport et l’activité physique peuvent avoir aux niveaux individuels et sociétaux : santé, inclusion sociale, cohésion, etc.
Mon rôle au sein de TAFISA, qui peut être considérée comme une petite structure du point de vue du nombre d’employés, est multiple, allant du management de projets transnationaux à la représentation institutionnelle et lobbying « doux » auprès d’autres organisations internationales, en passant par le développement et la gestion des partenariats. J’assiste également au développement de notre stratégie à moyen et long terme.
Pourquoi l’expatriation ?
L’expatriation (notamment en Allemagne) n’était pour moi pas une fin en soi. Elle résulte à la fois de ma stratégie de recherche de stage de fin d’études et de la chance. Mon année de mobilité m’avait donné envie de travailler à l’international, et je souhaitais exercer dans le milieu du sport – si possible non professionnel. J’ai à l’époque créé une liste d’organisations qui m’intéressaient et ai envoyé de nombreuses candidatures spontanées, puis ai eu l’opportunité de pouvoir choisir. La philosophie de TAFISA, les missions qui m’étaient proposées et la perspective de pouvoir améliorer mon allemand m’ont décidé à la rejoindre. J’ai ensuite pu convertir ce stage en emploi durable.
Des conseils pour des jeunes diplômés en recherche d’emploi ?
Le statut de l’IEP, les enseignements pluridisciplinaires
et l’ouverture au monde qu’il propose, ainsi que l’importance
donnée aux langues et l’opportunité de mobilité
à l’étranger donnent un avantage certain à
la recherche de travail. Ce n’est cependant suffisant à l’international
puisque hors des pays francophones, le label « Sciences Po »
n’est que pas toujours (re)connu. La concurrence étant forte,
il est selon moi important de mettre en scène un parcours mêlant
éducation, expériences associatives et/ou professionnelles
et stages. L’IEP offre de nombreuses opportunités d’engagement
associatif et je ne peux qu’encourager les étudiants à
en profiter, au sein de l’Institut ou bien ailleurs. Mon engagement
au sein de l’Association Sportive en 2e et 3e années m’a
permis non seulement de développer des compétences que je
n’aurais pu acquérir en suivant un parcours exclusivement
académique, mais également de d’affiner mon projet
professionnel et de décrocher des stages que l’on m’aurait
peut-être autrement refusés… La recherche de stage
est également cruciale puisque la réussite, où non,
à trouver un emploi en fin d’études commence dès
les années de Master. Des objectifs et un projet professionnel
clairs permettent de ne pas se perdre, délimiter don champ de recherche
et être plus convaincant. Il ne faut pas hésiter à
faire preuve de « culot », à candidater spontanément,
ni à viser de petites structures qui offrent bien souvent des expériences
plus enrichissantes que les grandes institutions. Enfin, à surtout
éviter : les structures qui vivent de stagiaires et les engagent
les uns après les autres.
Jean-François LAURENT
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