Sébastien
DELERUE (1992 PO)
1) Un mot tout d’abord sur ton parcours scolaire et universitaire ?
Mon parcours scolaire est plutôt classique. Après un bac scientifique, j’ai opté pour une fac d’histoire, dans l’optique d’intégrer ensuite un IEP. Ce que j’ai fait en octobre 1990 à l’IEP Grenoble (il n’y avait pas d’IEP à l’époque chez moi, à Lille). Après quoi, j’ai poursuivi avec un DESS (Master 2 aujourd’hui) en communication au CELSA Paris IV Sorbonne à Paris.
2) Quel a été ton parcours professionnel ?
J’ai démarré ma vie professionnelle
en agence, en 1994, chez Burson Marsteller, qui a été une
formidable école pour moi : j’ai appris les fondamentaux
du métier de communiquant aux côtés de grands professionnels,
et j’ai tout de suite été confronté aux enjeux
de réputation (dont on parle beaucoup plus aujourd’hui) des
entreprises et des organisations, en travaillant par exemple pour le secteur
nucléaire ou en gérant des crises comme celles de l’incendie
d’Eurotunnel fin 1996.
J’ai ensuite rejoint le groupe Pechiney fin 2001, où j’ai
vécu beaucoup de changements à l’occasion de 2 OPA
hostiles successives du côté du racheté (Alcan sur
Pechiney en 2003 puis Rio Tinto sur Alcan en 2007). Il a fallu gérer
la communication d’intégration et les réorganisations
(communication sociale dans le cadre de restructurations, etc.). Il y
a eu aussi l’expérience forte de l’international et
du Canada.
Depuis 2007, j’ai la responsabilité de la communication et
de la marque pour PwC (PricewaterhouseCoopers, leader de l’Audit
et du Conseil) en France et en Afrique francophone.
3) Quelles lignes directrices derrière ce parcours ?
J’ai toujours privilégié des entreprises présentant des enjeux forts de communication, agissant le plus souvent dans des secteurs exposés. Aujourd’hui, toute entreprise est dépositaire d’une nouvelle forme de mandat social : elle doit être capable de nouer une relation à ses différentes parties prenantes en illustrant son utilité, afin de gagner sa « licence to operate » comme disent les anglo-saxons. Les questions de réputation, exacerbées avec l’importance des réseaux sociaux, sont donc devenues essentielles, et je dois dire qu’elles me passionnent.
4) Que fais-tu aujourd’hui chez PwC ?
Je suis en charge de la communication et de la marque : je travaille donc a valoriser les expertises de nos auditeurs et consultants dans la presse, sur le web, à l’occasion d’événements et de publications (Thought leadership) mais aussi à promouvoir l’image du cabinet au plan institutionnel ou auprès des jeunes diplômés de grandes écoles (marque employeur). Nous ne manquons pas de contenus et il faut orchestrer la sélection et la mise en valeur. Finalement, cela s’apparente assez à un travail de direction de la rédaction dans un media.
5) Que t’as apporté ton passage à l’IEP
Grenoble ?
L’IEP m’a permis e développer des capacités d’analyse et de synthèse, de curiosité et d’ouverture d’esprit. Toutes choses très précieuses dès lors que mon rôle consiste beaucoup à savoir faire preuve de discernement et de capacité à décoder, à s’adapter aux attentes des publics qui sont ceux de l’entreprise.
6) Si tu avais un message pour les étudiants de l’IEP, quel
serait-il ?
Profitez de ces belles années et vivez-les pleinement, tant pour ce qui concerne la scolarité et la réflexion autour de votre projet professionnel que pour ce qui concerne la vie au sein de l’école, les opportunités de rencontres individuelles. A cette génération Y, qui parle couramment le web 2.0, je rappelle s’il en était besoin les vertus du networking, y compris avec les plus anciens dont je fais partie. N’hésitez pas à nous solliciter, par exemple pour affiner un projet professionnel en le confrontant à la réalité.
Sébastien Delerue
sebastien.delerue@fr.pwc.com
17/06/2013