François GILABERT (1977 EF)
Les souvenirs de l’IEP reviennent finalement facilement sans doute parce que leur présence n’a jamais disparu de nos cheminements professionnels et de nos vies tout simplement.
Diplômé en 77 j’ai vécu une période, celle des années 70, riche en bouleversement sociétal avec des enseignants dont les noms me reviennent tels Pierre BROUE, Maurice CROISAT, Dominique WALLON, Pierre BOLLE et le directeur de l’époque Claude DOMENACH…
Souvent je me suis souvenu de la richesse des débats contradictoires que nous avions dans nos séminaires et des longues conversations d’après cours autour d’un café à DIDEROT ou la bibliothèque de l’IEP.
Quelques années après je suis revenu en
DESS Politiques Sociales à l’IEP terminer un mémoire
sur l’hôpital sous la gouverne de Gérard MARTIN et
Claudine OFFREDI avec lesquels j’avais noué des liens d’amitié.
Sciences PO m’a plu par son enseignement pluridisciplinaire, le
sens critique et la rigueur que l’on conserve à jamais dans
sa vie professionnelle lorsque les dossiers se compliquent et que l’on
doit prendre des décisions qui engagent aussi les autres.
J’ai tenté de mettre en œuvre dans mon cadre de travail, l’institution hospitalière, une méthodologie certainement héritée de mes enseignements passés capable d’éclairer des dossiers souvent difficiles face à des problématiques multiples et des acteurs pluriels.
Le goût du service public avec une carrière de directeur d’hôpital a sans doute été forgé par les différents acteurs que j’ai fréquentés à l’IEP aussi bien au niveau des enseignants que des élèves rencontrés.
Au départ j’étais plus attiré
vers les organisations internationales comme la F.A.O. ou le H.C.R. qui
alliaient pour moi les qualités de l’intérêt
général et celui aussi du voyage…
La vie hospitalière ne manque pas d’attrait non plus avec
des réformes incessantes qui se succèdent les unes après
les autres sans une évaluation réelle des précédentes.
A chaque ministre une réforme…
Les pouvoirs sont multiples à l’hôpital et les chausse-trappes diverses et variées nécessitant un manuel de survie complet pour une institution qui représente près de la moitié des dépenses de santé en France.
Attiré par l’action publique je me suis engagé en politique et plus précisément au Centre sans doute pour mettre en pratique tout ce que j’avais entendu de bien sur l’économie et les politiques publiques à Science-Po.
Elu local depuis 25 ans et membre d’exécutifs nationaux au sein de formations politiques centristes j’ai mis en pratique mes solides préceptes et enseignements dans la violence de la vie politique qui n’épargne personne.
Aujourd’hui devant l’aggiornamento de la vie politique française il reste des pistes à découvrir face au désintéressement des français pour les partis politiques et la remise en cause incessante des légitimités institutionnelles.
J’ai aimé le portrait d’une ancienne élève qui reprenait le questionnaire dit de PROUST et afin de me faire reconnaître de mes anciens amis(es) élèves que j’ai perdus de vue je répondrai à sept questions sur les trente-quatre avec le souhait de les revoir :
Ce que j’apprécie le plus chez mes amis : la fraternité
Mon occupation préférée : le droit à la paresse
La fleur que je préfère : la pivoine
Mes auteurs préférés en prose : Cormack McCarthy,
Conrad, Echenoz
Mes héros dans la fiction : Corto Maltese, Blueberry, Augustin
Meaulnes
Mes compositeurs préférés : Coltrane, Bach, Neil
Young
Mes peintres préférés : Nicolas de Staël, Georges
de La Tour, Magritte
François GILABERT
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