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« Cheffe de Projet »

 

Valentine MOREL (2018 SRI), Cheffe de Projet Développement Durable, INSA Lyon

Pouvez-vous présenter le parcours que vous avez suivi à Sciences Po Grenoble ?

J’ai été diplômée de Sciences Po Grenoble en 2018. J’ai fait le master TSD : techniques, sciences, décisions, qui correspond au master des transitions écologiques aujourd’hui. Ce master avait pour but de nous former aux enjeux sociaux et politiques des grandes problématiques scientifiques contemporaines, dont la transition écologique, mais aussi les questions d’éthique, de nouvelles technologies et d’innovation. J’ai fait un premier stage chez Deloitte Développement Durable en tant que consultante pendant 6 mois.

Est-ce que ce stage vous a permis de trouver un emploi après Sciences Po Grenoble ?

Pendant ce stage, je me suis notamment intéressée au « nudge » dans le cadre du développement durable et des gestes écoresponsables. Le « nudge » est une incitation douce à changer son comportement qui s’appuie sur les sciences comportementales et les biais cognitifs. J’ai par la suite fait une candidature spontanée dans la cellule nudge chez BVA et j’ai travaillé là-bas pendant 1 an ½ en tant que consultante. Mais tous les projets n’étaient pas liés aux écogestes, c’est ce qui m’a décidé à partir.

Qu’avez-vous fait ensuite ?

J’ai réalisé un VIA, volontariat international en administration, contrat de deux ans maximum qui est proposé par l’Etat et qui permet à des jeunes diplômés de partir à l’étranger. J’ai candidaté à des postes en coopération scientifique et universitaire. J’ai été prise à l’Institut français de Ljubljana en Slovénie qui est aussi le Service de Coopération et d’Action Culturelle (SCAC) de l’ambassade. J’avais le poste d’attachée de coopération scientifique et universitaire. Dans d’autres ambassades, cette fonction est plutôt réservée à des personnes ayant plus d’expérience, mais en Slovénie elle est donnée au VIA étant donné la petite taille du service. J’avais ainsi une grande marge de manœuvre pour initier et mettre en place des projets et être au contact direct des partenaires. C’est dans ce cadre que j’ai développé La Fresque du Climat en Slovénie. C’est un atelier de vulgarisation scientifique, créé par un ingénieur français, qui permet de comprendre les causes et les conséquences du changement climatique. J’ai proposé de mener ces ateliers en collaboration avec ma collègue attachée de coopération linguistique dans le cadre d’un projet multilingue au sein de collèges et lycées slovènes.

Est-ce que vous avez poursuivi votre parcours en Slovénie ou vous êtes rentrée en France ?

A l’issue de ces deux ans, j’avais envie de rentrer en France. J’avais acquis une nouvelle expérience dans l’universitaire et la recherche, et je voulais relier à cela le développement durable. J’ai donc commencé à postuler à des emplois qui rassemblent ces deux domaines. C’est assez naturellement que je suis arrivée le 11 octobre 2022 au poste de cheffe de projet développement durable à l’INSA de Lyon, une école d’ingénieurs postbac qui abrite aussi des laboratoires de recherche. Nous sommes deux dans la cellule Développement durable : mon responsable, Mathieu Bouyer, travaille sur les aspects institutionnels et décarbonation de l’établissement. De mon côté, je gère des projets en faisant le lien entre les services (résidences, restaurants, patrimoine, DSI, …), les départements, les laboratoires et les étudiants. L’objectif est de raisonner notre consommation et limiter le gaspillage des ressources et nos déchets (alimentaire, DEEE, mobilier, plastique, etc) en amont (consommation responsable et optimisation des ressources) comme en aval (gestion des déchets, réemploi). J’accompagne les étudiants dans leurs projets liés à la durabilité (gestion d’un Fonds d’initiatives écocitoyennes ; appui pour l’organisation de la semaine du développement durable ; supervision de divers projets d’étude, etc. J’anime le réseau des référents environnement que chaque association à l’obligation de nommer afin de réduire l’impact de ses évènements. En parallèle, je suis amenée à suivre de près le chantier de l’évolution de la formation qui a démarré il y a deux ans, et qui a pour but d’inclure les enjeux de la transition écologique dans le parcours des élèves ingénieurs.

Quels sont les projets professionnels que vous envisagez pour la suite ?

Je viens de m’installer à Lyon, mon nouveau travail me plaît donc j’envisage au moins sur les quatre prochaines années de rester à ce poste. Je voudrais également monter en compétence sur l’aspect managérial. Ensuite, à l’issue de cela, je souhaiterai entreprendre dans l’économie sociale et solidaire, en reliant l’écologie et le social. C’est peut-être ce à quoi j’aspire dans 10 ans.

Finalement qu’est-ce que vous pourriez dire à un étudiant qui souhaite travailler dans le domaine de la transition écologique ?

Je lui conseillerai de postuler au master que j’ai fait, qui a pu m’apporter des connaissances, et m’a conforté dans mon idée de travailler dans ce domaine-là. Je conseillerai également de faire un stage dans le public et le privé. J’ai moi-même sous-estimer le secteur public et je le regrette aujourd’hui. Je me suis rendue compte qu’on pouvait y être plus libre que dans le domaine privé. Dans le conseil par exemple, la difficulté est que l’on doit répondre au cahier des charges d’un client qui n’a pas forcément des objectifs réellement écologiques. Ensuite, il ne faut pas hésiter à contacter des anciens diplômés de Sciences Po pour avoir des idées d’entreprises et d’organisations qui travaillent dans ce domaine-là. Enfin, il ne pas sous-estimer l’engagement associatif. C’est important d’en avoir et de les valoriser dans son CV, parce que c’est ça qui fait la différence.

Qu’est-ce que Sciences Po a pu vous apporter dans votre parcours professionnel ?

Je pense que Sciences Po apporte beaucoup de compétences implicites comme une curiosité, une soif d’apprendre, de connaître, de s’intéresser à tout. Mais aussi une capacité d’adaptation très importante, on me l’a fait remarquer à l’institut français en Slovénie où j’ai été très vite opérationnelle. Je dirais aussi la capacité à chercher des informations très différentes et à synthétiser, notamment dans les écrits, ce qui me sert au quotidien.

Quels souvenirs est-ce que vous gardez de Sciences Po ?

De bons souvenirs. J’ai rencontré mes meilleurs amis à Sciences Po. Côté associatif, j’ai adoré faire partie de la Cafet’ en Kit grâce à qui je me suis fait pleins d’amis et j’ai acquis mes premières expériences pro : il fallait faire marcher une petite entreprise, on avait des réunions toutes les semaines où l’on parlait de sujets très concrets. Je garde aussi de très bons souvenirs de certains profs notamment Stéphane La Branche qui a dirigé mes deux mémoires, et des projets tutorés que j’ai menés pendant mon master qui ont été professionnalisant. Donc de très bons souvenirs !

Interview réalisée par Thildy BOISSY (étudiante 3A)
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05/01/2023

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