Julien PENOT (2019 - Journalisme), journaliste
au service web de France Info
Son parcours
Julien PENOT n’a pas toujours voulu être journaliste. Il commence par faire une licence d’histoire en 2012 à Marne-la-vallée. Quand vient le moment de la spécialisation, il se remémore son stage de 3ème à la rédaction du Parisien. Il décide alors de retourner en stage dans cette rédaction pour faire son choix d’orientation. Il a une conviction : « il faut faire des stages, le plus possible, pour savoir ce que l’on veut faire ». Enthousiaste, il intègre la spécialité journalisme de la licence d’histoire de l’Université de Versailles à Saint-Quentin-en-Yvelines (L3). Pour continuer dans le journalisme, Julien PENOT décide de tenter les concours aux écoles de journalisme reconnues. Il insiste sur la nécessité de passer par une des 14 écoles reconnues par la profession pour trouver un emploi. « Aujourd’hui la profession ne recrute plus que dans ces écoles ». Il conseille aussi de tenter plusieurs de ces concours aux écoles de journalisme pour augmenter ses chances. Pour s’y préparer au mieux, il liste les conseils : faire des fiches d’actualité, travailler en petit groupe pour se questionner à plusieurs, suivre la presse en détail, s’entrainer avec les annales des concours, retenir les noms, date et enchainements d’évènements, etc. C’est ainsi qu’il intègre en 2017 l’école de journalisme de Grenoble (EJdG).
Le journalisme
Une des caractéristiques des écoles de journalisme est le grand nombre de stages. Durant sa formation, Julien travaille dans pas moins de 7 rédactions différentes. Il entre à France Bleu Normandie puis à France Bleu Montpellier, Nantes, Tours et Bordeaux. Ces multiples expériences participent activement à son apprentissage. Selon lui, ces stages sont très importants pour comprendre le métier. Par la suite, il tente une première fois le concours du Planning de Radio France (concours pour intégrer la « réserve » de journalistes, permettant d’effectuer des missions de remplacement dans toute la France). Il échoue mais n’abandonne pas et le retente plus tard pour cette fois l’obtenir. Après 5 mois à Nostalgie, il pose ses valises à France Bleu Alsace. Pour résumer ses conseils, « Il ne faut pas avoir peur d’oser ».
Journée type
Pour commencer sa journée, Julien PENOT écoute la matinale radio. Ensuite vient la réunion de conférence de rédaction pour débriefer la matinale. Pendant cette réunion, le ou la chef(fe) choisit les sujets à mettre en avant dans la matinale du jour. Il précise cependant que le fonctionnement dépend beaucoup de la rédaction. Ainsi à France Bleu Alsace, deux sujets dominants étaient choisis pour la matinale alors que dans les services plus nationaux (comme France inter ou France culture) les sujets sont choisis par les présentateurs plutôt que par les journalistes. Il explique aussi que les sujets sont hiérarchisés. Un sujet servira d’ouverture. En général, c’est un sujet fortement médiatique. Il prend l’exemple d’actualité de la pénurie de carburant pour illustrer cette idée. Un autre sujet sera un « sujet de fin de canard ». C’est une nouvelle jugée moins importante et souvent plus local, par exemple un résultat sportif. Le journaliste indique ensuite la nécessité de choisir un angle pour les reportages notamment pour varier les sujets et éviter les ressemblances avec les autres médias mais aussi entre les reportages (plusieurs sur les mêmes sujets au fil des jours). Après avoir réalisé son reportage sur le terrain, il retourne à la rédaction pour créer son « lancement » (introduction du reportage), monter son reportage et conclure. Une autre activité qu’un journaliste peut faire est le flash info. Il s’agit de petites listes d’actualité à l’antenne très concises. Un flash info dure environ 1 minute 10 ou 15, une durée qui peut être encore plus courte dans certaines radios.
Pour finir, Julien PENOT avertit sur la réalité du métier. « Il y a beaucoup de concurrence et peu de postes ». Le niveau de rémunération n'est pas toujours celui attendu après un master. Ce métier est moins glorieux que ce qu’on imagine parfois. C’est une profession souvent idéalisée et systématiquement associée au reporter alors que tous les journalistes ne font pas continuellement des reportages. Il finit sur une note positive en incitant à « s’accrocher » pour réussir dans ce domaine.
Interview réalisée par Andréa OTT (étudiante 3A)
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26/10/2022