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« Professeur de droit public »

 

Emmanuelle SAULNIER-CASSIA (1995 SP)
Professeur de droit public
Co-directrice du M2 Droit international et européen des droits fondamentaux

Des études à l’IEPG à la carrière universitaire passant par l’IEPG…

Mon lien avec l’IEP de Grenoble revêt une certaine particularité puisque j’y ai été étudiante, puis enseignante.

J’ai intégré l’IEP de Grenoble en 1993, directement en deuxième année, section Service Public, avec Paul qui est aujourd’hui mon époux, sur les conseils du Professeur Joël-Pascal Biays après une licence en droit à l’Université de Nice. Nous avons parallèlement suiviune maîtrise en droit des affaires à l’UPMF, puis pendant notre troisième année (1994-1995), créé une association, Les Jeunes d’Europe, pour mieux faire connaître les questions européennes aux étudiants du campus grenoblois, par des actions régulières (un journal notamment) et plus exceptionnelles (la venue de Bernard Kouchner a marqué les esprits par l’affluence qu’elle a provoquée, tout comme la rencontre-dédicace organisée dans une librairie du centre ville avec Jacques Attali).

Diplômés en 1995, nous avons fait le choix de postuler en troisième cycle à Paris et nous avons intégré le DEA de droit communautaire de l’Université Panthéon-Sorbonne.

Encore indécise sur le choix à faire entre la voie universitaire et une carrière administrative, j’ai passé le concours de la PrepENA de Sciences-Po Paris et j’ai suivi sa formation pendant mon DEA. Attirée par la recherche et un peu rebutée par un stage en préfecture, l’idée de poursuivre en thèse était forte et évidemment incompatible avec celle de passer le concours de l’ENA. L’aventure de la thèse a été rendue possible par l’attribution d’une allocation de recherches (appelée aujourd’hui contrat doctoral) ; le choix d’unsujet de droit comparé (France/Royaume-Uni) doublé d’une perspective européenne (La participation des Parlements français et britannique aux Communautés et à l'Union européennes. Lecture parlementaire de la construction européenne) m’a donné la chance de faire plusieurs séjours en Angleterre et notamment au Trinity College de Cambridge. Docteur en droit en 2000, qualifiée dans la foulée par le Conseil national des Universités, je n’ai pas eu de poste la première année, ce qui m’a permis une expérience très enrichissante en cabinets d’avocats au Conseil d’Etat et à la Cour de cassation. A la rentrée universitaire suivante, six ans après avoir quitté Grenoble comme étudiante, j’y aiété recrutéecomme Maître de conférences.Après trois intéressantes années d’enseignement, l’arrivée de mes jumelles m’a conduite à demander une mutation que j’ai obtenue à l’Université Paris-Dauphine – année durant laquelle j’ai passé et réussi le concours d’agrégation. La douzième place m’a conduite à l’Université de Nantes que j’ai quittée pour l’Université de Versailles, où je suis Professeur depuis 2007. Dans cette Faculté de droit et de science politiques très dynamique, en plus des fonctions traditionnelles del’enseignant-chercheur (enseignement et publications), j’ai assuré de très nombreuses fonctions administratives qui m’ont donné une excellente connaissance de l’institution universitaire : vice-doyen, directrice d’un centre de recherche, directrice d’une école doctorale... J’ai également participé au plan national à d’autres activités universitaires en tant que membre du Conseil national des Universités (section droit public), membre du jury d’agrégation interne de droit public, et à des missions d’expertises pour l’AERES et l’ANRT… Je co-dirige actuellement le Master 2 de droit international et européen des droits fondamentaux.

La recherche : du droit de l’Union européenne et du droit dans les arts

Aujourd’hui mon activité de recherche est partagée entre ma spécialité strictement universitaire en droit de l’Union européenne et un sillon que je creuse depuis quelques années qui consiste à rapprocher le droit et les arts.

Mon intérêt pour le droit de l’Union européenne date de ma licence à Nice et de mes études à l’IEP où les Professeurs Quermonne et Oberdorff ont suscité de nombreuses vocations pour cette discipline. Parallèlement à l’étude stricte du contentieux et de certaines questions institutionnelles (j’ai notamment dirigé un ouvrage collectif en 2014 sur La lutte contre le terrorisme dans le droit de l’Union européenne), j’étudie depuis ma thèse l’application dans les droits internes du doit de l’Union européenne aussi bien sur le plan législatif que juridictionnel (notamment dans le cadre d’une chronique annuelle à la Revue trimestrielle de droit européen).

Le rapprochement entre le droit et les arts est un champ d’étude passionnant et très riche que j’exploite depuis de nombreuses années et de manière très régulière depuis 2014 via un article mensuel qui paraît aux Petites affiches (il s’agit de scruter comment un artiste quel qu’il soit - plasticien, librettiste, dramaturge, peintre, cinéaste - s’approprie un fait, une notion, un texte juridique et de montrer en quoi son traitement peut interpeller le juriste) et dans des publications collectives diverses en droit et littérature (Anatole France. Leçons de droit, Mare & Martin, 2016) et droit et musique (dans les Mélanges Badinter, Dalloz, 2016 ; dans les Actes du colloque Droit et musique d’Aix en Provence de 2016), ainsi que dans la participation à une nouvelle aventure éditoriale qui est la création de la première revue de Droit & Littérature en France (éditions Lextenso). Le courant droit et littérature est reconnu dans plusieurs pays, notamment aux Etats-Unis, mais reste encore discret en France et en Europe (même si Philippe Malaurie, Jean Carbonnier et François Ost ont œuvré à sa reconnaissance avec talent). Je me réjouis de contribuer modestement à ce qui sera peut être son épanouissement dans quelques années.

Plus largement, je pense que le droit doit absolument s’ouvrir au dialogue pluri et inter- disciplinaires, ainsi qu’à une certaine forme de vulgarisation. Il est ainsi étonnant de constater combien les économistes, les sociologues et les politistes sont davantage sollicités par les médias sur telle ou telle question de société, à la différence des juristes auxquels est souvent reproché un discours trop technique, trop hermétique. L’on ne peut ainsi que regretter la disparition des grilles des programmes de France culture de la formidable émission Le Bien public d’Antoine Garapon. Si chaque science ou discipline a ses codes et ses langages, elles peuvent toutes être mises à la portée du grand public. Des expériences télévisuelles et radiophoniques sont à inventer.

Emmanuelle SAULNIER ép. CASSIA
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13/12/2016


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