Lionel
BALFIN (1994 – IEPG Master Progis)
« Une formation universitaire presque exclusivement IEP »
Ma formation universitaire s’est faite presque exclusivement en IEP : 3 années passée à l’IEP de Lyon, et 1 année de master à l’IEP de Grenoble en 1993. Il y a assurément plein de manières de faire Sciences Po : certains y apprennent l’administration publique, d’autres les relations internationales, d’autres encore l’économie et la finance, moi ça a été la communication et les sciences sociales.
Après 4 années d’un cursus universitaire riche mais à mes yeux trop généraliste, j’ai cherché une formation spécialisée et orientée vers la pratique professionnelle. Féru de sciences sociales (la sociologie, la psychologie, les sciences de la communication), je me suis tourné vers le monde des sondages et des études d’opinion. Le master Progis de l’IEP Grenoble correspondait pleinement à ce que je cherchais. J’y ai trouvé une formation appliquée, des intervenants de terrain qui m’on permit de découvrir le métier de l’intérieur, et des enseignements théoriques apportant le recul méthodologique nécessaire à ma future pratique professionnelle.
« J’ai été le monsieur météo sociale de La Poste »
A la sortie de mes études, ma vie professionnelle a commencé par un CDD à la DRH de La Poste. Pendant 1 an et demi, j’ai été le monsieur météo sociale de la Direction Générale : les nuages c’étaient les conflits sociaux, et ma mission principale consistait à produire quotidiennement une carte de France des principales grèves en cours dans les bureaux de poste et les centres de tri postaux. Fraîchement émoulu de l’école, je montais tous les matins livrer ma jolie carte de France au cabinet de la DG avec mon costume mal ajusté aux épaules. Cette période a été pour moi très formatrice : j’ai commencé à y pratiquer mon premier métier, les études statistiques, et j’y ai au passage découvert l’univers particulier des relations syndicales dans une grosse entreprise publique : les préavis de grève, les négociations avec les syndicats, les patrons de centres de tri séquestrés par des militants CGT ou SUD et tout le folklore qui va avec.
« Un besoin important d’indépendance professionnelle »
Après une expérience de 2 ans en cabinet conseil, j’ai assez rapidement décidé d’exercer mon activité en tant que free-lance. Je désirais pouvoir disposer d’un temps de travail flexible et de davantage d’autonomie, pour pouvoir consacrer plus de temps à ma vie personnelle et à mes passions.
De fait, j’ai débuté mon activité de consultant auprès des instituts de sondage et des cabinets de conseil assez précocement, à moins de 30 ans. J’ai eu l’occasion de travailler avec plusieurs poids lourds du marché : Ipsos, Sofrès, BVA, Opinion Way ou CSA pour les plus connus. Bien que ma formation ait davantage été axée sur les études statistiques (les sondages avec questionnaire et échantillon représentatif), mon activité de free-lance concerne principalement le domaine des études qualitatives : mon matériau d’étude, ce sont les mots et non les chiffres. Concrètement, je conduis des entretiens individuels ou en groupe, avec des personnes recrutées répondant aux profils recherchés. Dans le cadre d’une étude, je peux être amené à réaliser une dizaine voire une vingtaine d’entretiens individuels, ainsi que plusieurs focus groupes. J’analyse ensuite le contenu de ces entretiens puis je rédige le rapport d’étude qui sera remis à mon client.
« Ma trajectoire a pas mal évolué au fil de mon expérience professionnelle »
De formation IEP, j’ai naturellement commencé par exercer mon activité dans les études d’opinion et les études politiques. J’ai réalisé de nombreuses études d’image et de communication institutionnelle, pour tous ce que notre beau pays possède de strates administratives et territoriales : municipalités, conseils généraux, conseils régionaux, ministères, organismes publics ou parapublics, jusqu’à Matignon et l’Elysée.
Ma trajectoire a pas mal évolué au fil de mon expérience professionnelle, l’activité de free-lance études permettant d’exercer dans des domaines d’activité variés. J’ai découvert le monde des études marketing, où j’ai beaucoup pratiqué les études de créativité et d’innovation : les tests de nouveaux services ou de prototypes ainsi que les séminaires de créativité et d’innovation.
Il y a une dizaine d’années, je me suis rapproché d’un secteur pour lequel j’ai toujours eu un grand intérêt : les nouvelles technologies numériques. C’est ma facette geek : je programmais déjà des ordis lorsque j’étais ado. J’ai développé ma compétence dans ce domaine en multipliant les missions d’accompagnement de l’innovation pour Orange et Bouygues Telecom. J’ai depuis eu l’occasion de travailler avec des acteurs de l’économie internet (Google, eBay, Mappy,…) ainsi qu’avec diverses entreprises présentes sur internet (SNCF, EDF, La Poste,…). J’évalue la capacité de ces outils à répondre aux besoins de leurs utilisateurs, sur le plan des contenus comme sur le plan ergonomique.
Depuis 2012, j’ai rejoint un ami pour prendre en charge les études statistiques de son cabinet de conseil en relation client, en parallèle de mes activités de consultant free-lance. Nous nous sommes récemment lancé dans l’édition logicielle, dans le domaine de la data visualisation et du quality monitoring. Je suis en charge de la gestion d’une partie des projets, de l’ergonomie de nos applications ainsi que du développement des interfaces de visualisation de données. Cette nouvelle expérience me permet de découvrir de l’intérieur un secteur que je ne connaissais alors que sous l’angle des tests utilisateurs.
« Je n’ai jamais cessé de m’investir dans le domaine artistique »
En parallèle de mon activité professionnelle, je n’ai jamais cessé de m’investir dans le domaine artistique. C’est pour moi un des fondements de mon accomplissement personnel, un territoire d’expression créative totalement libre. Je peins à l’acrylique et je réalise des sculptures en matériaux de recyclage. Je me suis aussi pas mal investi dans les musiques électroniques il y a quelques années. Cette passion pour la musique a d’ailleurs rencontré mon activité professionnelle : j’ai eu en effet la chance de travailler avec Jean-François Bizot, le fondateur du mythique magazine Actuel et de radio Nova. J’ai réalisé avec lui plusieurs études, auprès des auditeurs de radio Nova et auprès des lecteurs de feu Nova Magazine. Ce sont des souvenirs professionnels inoubliables pour moi : la rencontre d’un grand nom du journalisme de la contre-culture et de toute une équipe très investie et soudée.
« Le master Progis représente une solide référence »
Mes années de formation en IEP m’ont permis d’acquérir un socle solide de culture générale et une indéniable ouverture sur la diversité des savoirs. C’est je pense un sérieux atout lorsqu’on navigue comme moi dans des expériences professionnelles variées.
Si mon année passée à l’IEP de Grenoble en master remonte maintenant à plus de 20 ans, j’en garde plein d’agréables souvenirs : ses enseignants, ses enseignements, la ville de Grenoble, l’effervescent campus de St Martin d’Hères… J’avoue pour être totalement honnête conserver aussi quelques souvenirs un peu douloureux : les cours d’algèbre linéaire en particulier, où je n’ai-je crois jamais réussi à décrocher la moyenne, mais bon j’ai su faire sans... J’ai pu constater au fil de mon parcours professionnel à quel point le master Progis constitue une solide référence dans le milieu des études et des sondages d’opinion, et combien sa réputation n’a cessé de croitre au fil des années.
Lionel BALFIN
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