David CHARMATZ (1982 SP) - Procureur de la République de Toulouse
Ce sont les médecins du corps social. C’est ainsi
que David Charmatz (Diplômé 1982 - Section Service Public),
procureur de la République de Toulouse, désigne les magistrats.
“Soigner les maux de la société”, poursuit-il,
c’est la mission de ces hommes et de ces femmes au quotidien. La
science n’est finalement pas si éloignée du droit,
me confie celui qui a suivi un baccalauréat scientifique. Après
l’obtention de ce diplôme, il fait le choix de la découverte
en poussant les portes de Sciences Po Grenoble ; sa première ouverture
marquante. Ici, il retient des cours et des enseignants exceptionnels
tels que Jean Pierre (Arthur) BERNARD et Roland LEWIN.
Après 3 ans, apprenant qu’il ne sera pas accepté dans la prépa concours pour l’ENA (maintenant INSP) pour raison d’une absence de “bon profil”, David Charmatz se tourne alors vers le droit privé, où il découvre le pénal et le civil. Il rejoint ensuite Sciences Po Paris où il réalise finalement cette préparation lui permettant d’accéder à l’ENM, pas de problème de profil donc. Il me confie alors cet écart de compétences ressenti mais ce qui ne l’empêche pas de réussir le concours, dans cette période qu’il qualifie de seconde ouverture et découverte intellectuelle. A l’ENM, cette école de métier, d’apprentissage offre une véritable bouffée d’air et confirme la construction de son projet professionnel. Le domaine pénal s’est imposé naturellement, par cet engagement sur le terrain, le rapport direct et concret avec les personnes, c’était le meilleur moyen selon Monsieur le Procureur de proposer des réponses efficaces pour faire évoluer les choses.
Sciences Po Grenoble, c’est donc une école
en prise avec la société, une richesse par la pluridisciplinarité
et la mobilisation des professeurs pour leurs étudiants. Il en
garde des souvenirs marquants comme avec le séminaire “Littérature
et politique”. C’est donc cette capacité à adopter
une vision globale, à saisir les différentes perspectives
qu’il réinvestit dans son métier, notamment dans la
quête d’impartialité intrinsèque à la
réalisation de ses missions professionnelles.
L’IEP, c’est aussi un état d’esprit, cette dimension
d’engagement, une volonté profonde de peser sur la société
et d’améliorer, à son échelle, la qualité
des institutions. C’est d’ailleurs le conseil qu’il
donnerait à chaque étudiant et étudiante :
faire preuve de curiosité, d’ouverture et ne pas avoir peur
de se confronter aux réalités diverses qui coexistent.
Il est motivé au quotidien par la recherche de réponses collectives et pas seulement individuelles face aux situations qu’il rencontre. Par la compréhension de phénomènes sociaux globaux, trouver les bons outils et agir au sein d’une équipe diversifiée, Monsieur Charmatz s’attache avec la communauté de travail qui l’entoure (450 magistrats et fonctionnaires au tribunal de Toulouse) à répondre au mieux aux maux de la société. Dans cet hôpital du corps social, il se rappelle que “les seuls combats qu’on perd sont ceux qu’on ne mène pas”.
Réalisé par Juliette Mallet (étudiante
Sciences PO Grenoble)
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25/05/2025
























































































































































































































































































































































































































































































































