Patrick
GIRARD (1993 PO - DEA Et. Pol. : 1994)
Directeur pédagogique ISCPA
On commence par le début. Que deviens-tu depuis tes années IEP ?
Ca commence à remonter, dis donc! Le temps passe vite et j'ai l'impression que ma première rentrée en septembre 89 c'était hier. Remarque, les rentrées ça me connait !
Pourquoi, tu hantes toujours le couloirs de notre IEP ?
Non, rassure toi! Je suis Directeur pédagogique de l'ISCPA, une très belle école supérieure de journalisme et de communication à Lyon. Cela fait maintenant 13 ans que j'enseigne dans cet établissement et depuis 2006 j'ai la charge de la Direction des études. 300 étudiants à ma charge, 120 intervenants professionnels. Je suis désormais de l'autre côté de la barrière !
On est loin de Sciences Po non ?
Pas tant que cela! Tout d'abord, j'enseigne les sciences-politiques et la géopolitique. Comme quoi, ces enseignements m'ont profondément marqués, tout comme certains enseignants. Pierre Bréchon, Jean-William Dereymez, Patrick Labaune, Patrick Lecomte, Jean-Jacques Roche, Maurice Croisat, André Bernard... Et puis, l'influence de l'IEP se fait sentir tous les jours ou presque. Dans mes cours, certes mais aussi dans mon approche pédagogique, mes relations aux autres... sans compter que mes diplômes m'ont ouvert quantité de portes.
Justement, rappelle moi ton parcours après l'IEP ?
J'ai mis du temps à quitter le campus! j'avais défriché le premier échange avec l'UQAM (Canada) pour le diplôme de l'IEP puis pour l'école doctorale. Je suis resté avec mon épouse pas loin de deux et demi là-bas et j'ai construit des liens d'amitié fort avec des Québécois. D'ailleurs, je travaille toujours avec l'UQAM! Mais cette fois-ci, c'est moi qui envoie mes étudiants. DEA d'Etudes politiques, Ecole doctorale, j'ai fait pendant de longues années des allers-retours entre Lyon et Grenoble avant de me fixer définitivement dans la capitale rhônalpine. Je suis marié, trois super enfants. Une belle vie !
Qu'est-ce que tu retiens de tes années Sciences Po ?
Difficile comme question ! Forcément, les amis. J'en
revoie quelques uns; et grâce à Facebook et aux autres réseaux sociaux,
on a presque l'impression de ne pas s'être quittés. Certains travaillent
dans le milieu du journalisme, d'autres en politique ou ont complètement
changé de voie.
Je me rappelle aussi des lieux, de ce petit jardin comme une cour intérieure
, des amphis... Sciences Po c'est aussi une méthode, une rigueur, une
capacité de travailler sur plein de sujets différents. Au final, ça m'a
structuré bien plus que je ne le pensais ! Surtout à l'époque !
Pourquoi as-tu accepté de faire ce portrait ?
Ce n'est ni par égocentrisme, ni par nostalgie. Un appel de Stéphane en juillet qui m'a séduit. On fait partie de cette grande famille, alors pourquoi pas resserrer les liens ?
Si tu devais retenir une anecdote, ce serait laquelle ?
J'en ai plein, évidement. La plus forte serait certainement le déclenchement de la guerre du golfe en 1991 alors que nous étions en pleine soirée étudiante ! On était tous dans les voitures, les oreilles collés à France Info !
Patrick GIRARD
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04/01/2016