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« Directrice du musée de Bretagne »

 

Céline CHANAS (1996 SP - DESS Met Cult 1997), Directrice du musée de Bretagne, Rennes Métropole.

En quoi consiste votre métier actuellement ?

Je suis directrice de musée au sein de la métropole de Rennes depuis maintenant 10 ans. Quand j’ai été recrutée, ma mission première était proposer pour le musée un nouveau projet scientifique culturel. Validée en 2015, il s'est achevé en 2021. Aujourd’hui, nous travaillions sur une nouvelle feuille de route, qui s'inscrit dans un cadre plus global : de nouveaux axes pour la politique culturelle et patrimoniale métropolitaine ; un projet ambitieux pour l'établissement culturel où se situe le musée de Bretagne, Les Champs Libres, qui rassemble un musée, un centre de culture scientifique et technique et une bibliothèque. Il porte l'ambition partagée de place publique des savoirs. Dans les chantiers ouverts, nous visons à mieux accueillir les publics, à travailler la notion d'hospitalité en s’inspirant d’expérimentations sur les droits culturels. Un second axe de travail s’inscrit dans une logique de transmission de savoirs et d’informations et un troisième volet concerne les missions de constitution et de conservation du patrimoine. Enfin, comme condition de réussite, nous portons attention à comment traduire en actes, les valeurs qui sont les nôtres, c'est-à-dire les engagements en termes d'éco-responsabilité notamment. En tant que directrice, je dois donc emmener dans ce cadre d’action fixé par la collectivité le musée et les 25 personnes qui y travaillent.

Je pense qu’il est nécessaire dans mon travail de pouvoir faire face aux imprévus et d’avoir de fortes capacités d’adaptation et de leadership, notamment pendant la crise sanitaire qui a conduit à la fermeture des musées. En effet, pendant deux ans, nous avons beaucoup travaillé sur une offre numérique mais aujourd’hui nous cherchons à faire revenir les publics. Les collections permanentes du musée sont par ailleurs gratuites depuis 2 ans, ce qui est à la fois un acte politique mais aussi un défi pour nous, car il ne suffit pas de décréter la gratuité pour que les publics viennent et notamment ceux qui sont les plus éloignés de la culture.

Qu’est-ce qui vous a amené à l’Institut d’Études politique de Grenoble ?

Je suis entré à Sciences Po après des classes préparatoires en lettres, directement en deuxième année dans la filière service public. Ce qui m’a amené à Sciences Po Grenoble, c’est la diversité des matières enseignées et la possibilité de ne pas se fermer de portes. La pluralité des approches me convenait bien. J’ai suivi en parallèle une licence et une maîtrise d’histoire et j’ai eu la chance d’avoir des enseignants de grande qualité. En maîtrise d’histoire, j’ai travaillé sur le tourisme régional, notamment sur l'image du Dauphiné et sa construction touristique. De fil en aiguille, j’ai donc été amenée à me rapprocher des musées, comme le musée Dauphinois. J'ai également eu la chance de faire un stage aux archives départementales de l'Isère. J’ai donc naturellement postulé au master, alors appelé DESS car il était assez généraliste et qu’il permettait de couvrir un large spectre de métiers en lien avec la culture.

Qu’avez-vous fait après avoir été diplômée ?

Après mon diplôme en 1997, j’ai postulé sur un certain nombre de postes assez divers comme animateur du patrimoine ou à la direction des affaires culturelles dans de petites communes. J’ai été recruté par le département de l’Ain comme médiatrice culturelle responsable d’un site patrimonial dans un contexte de création d’un nouveau musée. J’ai beaucoup appris de ce premier poste, notamment sur la création d’expositions et le travail avec des élus. J’ai ensuite passé le concours d’attaché de conservation du patrimoine car l’intérêt de Sciences Po est aussi d’avoir la possibilité de bien préparer les concours. J'ai ensuite passé le concours de conservateur du patrimoine et suivi une formation pendant 18 mois entre l'INP et l'INET, puis j’ai postulé au musée de Bretagne à Rennes. Je suis restée relativement longtemps sur mes différents postes car dans le secteur culturel et plus particulièrement dans le patrimoine, il y a tout un temps d’appropriation des contenus et de l’histoire, qui assoit notre légitimité, outre les compétences attendues de cadre territorial.

Quels conseils donneriez-vous aux étudiants ?

Je pense qu’il est vraiment important d’échanger avec des professionnels, et d’effectuer des stages. Si les cours sont très formateurs pour maitriser le cadre théorique, un vrai prérequis, rien ne remplace l'expérience de terrain et l'apprentissage par le faire. Je conseille également aux étudiants de profiter pleinement de la vie culturelle grenobloise. Enfin, je recommande l’engagement associatif, car être bénévole donne de l’expérience dans divers domaines, notamment la prise de parole, la capacité à dialoguer, à négocier, et je trouve que c’est vraiment épanouissant.

Interview réalisée par Romain Pastural (étudiant 3A)
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19/01/2023

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