Gildas RESSAYRE (IJF CT 2007)
Mon passage à l’IEP a boosté ma carrière et embelli ma vie.
Pourquoi suis-je là ?
Je rejoins l’IEP en 2005 et débute un master PPCS-IJF. Mon but principal est alors de diversifier et enrichir un parcours scolaire et universitaire orienté jusque-là vers les sciences (j’ai suivi des classes préparatoires scientifiques puis une formation d’ingénieur en aéronautique). Corollaire de cette formation, j’envisage aussi de donner une nouvelle orientation – et un nouveau souffle – à ma carrière dans l’armée de l’air. Celle-ci est passionnante, haletante, j’ai eu la chance d’exercer très tôt dans ma carrière d’officier des responsabilités opérationnelles, techniques et managériales importanteset extrêmement valorisantes. Je sens néanmoins qu’il me faut élargir mes compétences, acquérir de nouveaux savoirs, rencontrer des personnes issues d’autres milieux, bref mûrir et gagner en épaisseur…tout cela, l’IEP va me le permettre, bien au-delà de mes espérances !
Remise en question
A 30 ans, j’intègre donc l’IEP, fort de près de dix belles années au service de la France et des Français. Je suis fier d’avoir servi avec un total désintéressement une cause noble, j’ai été mis à l’épreuve et j’ai surmonté de réelles difficultés mais j’arrive sur le campus de Saint-Martin d’Hères avec une grande humilité et surtout beaucoup d’envie et de curiosité.
Je rejoins une promotion de Master diverse : certains ont effectué leur premier cycle à l’IEP, d’autres sont issus d’autres universités ou viennent comme moi chercher un complément de formation etune ouverture d’esprit. Un peu à l’image des étudiants de l’IEP Grenoble et contrairement à moi qui suis parisien, ils sont en majorité originaires de la région Rhône-Alpes-Auvergne et je suis d’emblée impressionné par la maturité de mes jeunes camarades, (ils ont 23 ans en moyenne) : outre le fait qu’ils sont sympas, ce qui ne gâche rien, leur compréhension du monde qui les entoure est stupéfiante de lucidité, leur vision de leur propre avenir est, en général, très clair. Ce n’est pas si habituel chez des personnes de leur âge. Ils sont travailleurs, courageux et parviennent pour certains à cumuler avec brio des études exigeantes, un engagement associatif, social ou humanitaire développé mais aussi une activité professionnelle à temps partiel pour faire face aux fins de mois pas toujours faciles lorsque l’on n’est pas rémunéré ou suffisamment soutenu (au plan matériel) par sa famille.
Je découvre aussi l’esprit sciences-po, ce mélange subtil de convictions, d’intelligence, de culture, de curiosité mais aussi d’audace, d’énergie, de débrouillardise, de recul. C’est finalement une grande leçon pour moi qui vais énormément apprendre de ces deux années, en amphi comme en travaux pratiques et lors de divers stages. Durant les séances dispensées par un corps professoral et des professionnels compétents, motivés et à l’écoute des étudiants, je découvre qu’un cours peut être donné par powerpoint (fini le tableau et la craie qui m’avaient accompagné durant toute ma scolarité, moi qui suis né au milieu des années 1970…) et que nous pouvons rendre nos copies par mail…
J’ai aussi le souvenir d’avoir présenté en tant que stagiaire un schéma de cohérence territoriale à des élus ou encore d’avoir organisé et animé des comités consultatifs d’habitants dans l’agglomération grenobloise…aux antipodes de mon activité plus proche de la maintenance aéronautique dans un cadre étatique !
Une expérience inoubliable !
Aujourd’hui, près de quinze ans après mon entrée à l’IEP,
je mesure à quel point ces deux années ont été enrichissantes. Sciences-po
a changé ma vie : mon Master m’a permis, comme je l’escomptait, d’enrichir
mon parcours de carrière, d’accéder à des postes auxquels je n’aurais
pu prétendre : plutôt destiné à des postes en lienavec la technique et
la logistique, j’ai pu ainsi faire de l’analyse financièreen administration
centrale et mettre un pied dans la filière des relations internationales
militaires. Par ailleurs, c’est au cours de mon séjour au cœur des Alpes
que j’ai rencontré celle qui est devenue par la suite mon épouse et la
mère de mon fils. Il faut croire que le destin m’avait donné rendez-vous
à Grenoble !
Gildas RESSAYRE
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01/07/2019