Tom CHABAUD (étudiant Sciences PO Grenoble)
Je m’appelle Tom Chabaud, j’ai 19 ans, et je suis actuellement
en deuxième année à Sciences Po Grenoble. Une école
qui, pour moi, n’a jamais été un choix… mais
une évidence. Une évidence forgée dans l’idéal
d’un enseignement pluridisciplinaire, dans le prestige de l’institution,
et dans la promesse d’y trouver l’une des meilleures associations
d’éloquence de France.
L’éloquence… Ce mot qui résonne
comme un tambour dans ma poitrine. Ce monde où le verbe est roi,
où les mots tracent des destins, m’a toujours fasciné.
Mon amour pour l’art oratoire est né en silence, au fil des
discours entendus, des débats passionnés observés,
des concours suivis avec les yeux brillants d’un enfant qui rêve.
Politiques, journalistes, juristes… Tous avaient ce feu dans la
gorge. Et moi, je voulais l’avoir aussi.
Alors dès mes premiers pas dans l’institution grenobloise,
je n’ai pas hésité une seule seconde. J’ai frappé
à la porte d’Éloquentia. Ce fut comme entrer dans
un temple où chaque phrase pèse, où chaque silence
parle, où chaque regard scande un mot qu’on n’a pas
dit. Encadré par une équipe passionnée, j’ai
suivi des ateliers rigoureux, hebdomadaires, exigeants. Et peu à
peu, je me suis mis à grandir… par la parole.
Mais je n’en avais jamais assez. Quand on goûte à l’adrénaline d’un discours, il est difficile de s’en passer. Alors, j’ai pris la parole partout où elle se laissait conquérir : concours de la FEDE, concours interne de Sciences Po Grenoble, Parlement des Étudiants, Lions Club, où j’ai eu l’honneur de représenter mon école. Chaque concours était une arène, chaque mot un glaive. Et moi, j’apprenais à me battre avec élégance.
Puis
vint le concours Quintilien, organisé par la faculté de
droit. Plus de soixante candidats. Des orateurs brillants. Et parmi eux,
moi. Moi, l’étudiant de première année, pas
même à la faculté de droit, qui avançait porté
par la seule force de son désir de dire. Et, à ma propre
surprise, j’ai franchi les étapes, une à une, jusqu’à
atteindre la finale. J’étais l’un des six finalistes.
Une reconnaissance. Un vertige. Une promesse.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là.
Pour clore cette année intense, riche, palpitante, j’ai décidé de me lancer un dernier défi : le concours de plaidoirie Jeanne Chauvin Edition 2025, organisé par le Bureau des Étudiants et l’association d’éloquence de la faculté de droit. Un défi de taille. Et cette fois… cette fois, je l’ai remporté. Prix du jury. Coup de cœur du public. Une double casquette, une double fierté. Et moi, le benjamin, le seul non-juriste, j’ai vu mon nom résonner comme une victoire. Non pas celle d’un individu… mais celle d’un chemin, d’un apprentissage, d’un feu intérieur devenu flamme visible.
C’est ainsi que se termine cette première année à Sciences Po Grenoble.
Pour cette Seconde année, une nouvelle aventure m’attend : Le Caire. Une ville-monstre, une ville-monde, où se croisent l’Afrique, le Moyen-Orient, les vents du désert et les murmures du Nil. Vingt millions d’âmes. Une fourmilière humaine. Une terre de contrastes, de dialogues, de tensions, de poésie.
Là-bas, je veux apprendre l’arabe, cette
langue vaste comme un ciel, poétique comme l’eau. Je veux
comprendre ses sons, ses structures, ses secrets. Car parler une langue,
c’est aussi comprendre une culture, une histoire, des enjeux géopolitiques.
Mais je veux surtout y porter l’éloquence. Y fonder une association,
un espace francophone de prise de parole, d’échange, de joutes
verbales, où l’éloquence serait un pont entre les
peuples, un outil de liberté, un plaisir démocratique.
Quel est l’objectif de la troisième année qui se dessine déjà ?
Je compte devenir président de l’association d’éloquence de Sciences Po Grenoble, pour rendre à cette institution ce qu’elle m’a enseigné et donné envie à tous les étudiants de comprendre l’importance de leurs paroles combinée à leurs gestes.
À ce jour, je suis sûr d’une chose quant à mon avenir : je parlerai. En politique, en diplomatie, en droit… peu importe la voie, tant que j’ai ma voix. Et cette voix, je la veux forte, utile, contagieuse. Je veux que d’autres, plus jeunes, plus timides, l’entendent et s’en inspirent. Comme moi, jadis, j’ai été touché par les mots des autres.
Parce que l’éloquence, ce n’est pas
parler fort ;
Mais c’est se faire entendre…
Tom CHABAUD (étudiant Sciences PO Grenoble)
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14/10/2025
























































































































































































































































































































































































































































































































