Simon PERSICO (2007 PO), Professeur des universités, nouveau Directeur de Sciences Po Grenoble répond aux questions de l’Association des Diplômés.
Simon
PERSICO (IEP 2007), Professeur des universités, nouveau Directeur
de l’IEP dont le mandat a commencé le 1er février,
a accordé sa première interview à l'Association des
Diplômés. Ainsi plus de 13 000 diplômés dont
nous avons l’e-mail, l’ensemble des étudiants, les
personnels enseignants et administratifs, les personnalités, soit
plus de 15 000 destinataires, peuvent découvrir sa vision pour
notre IEP. Tous nos vœux l’accompagnent pour son mandat de
cinq ans.
Stéphane PUSATERI - Qu’est-ce qui vous a mené à vous porter candidat à la direction de Sciences Po Grenoble - UGA ?
Simon PERSICO - Ma décision est le fruit d’une réflexion personnelle qui est vite devenue collective, avec la volonté d’inscrire cette mandature dans la longue et riche histoire de notre Institut. Je tiens d’ailleurs à remercier Sabine Saurugger et toute son équipe pour leur engagement sans faille qui a mené à de riches avancées. Je voudrais aussi profiter de cette interview pour remercier l’équipe diverse et compétente qui va m’accompagner pour les cinq années à venir !
Depuis que j’ai rejoint Sciences Po Grenoble en tant que Professeur des universités en 2017, et même bien avant, lorsque j’ai eu la chance d’y être étudiant entre 2003 et 2007, j’ai développé un profond attachement à cette école. C’est un lieu d’excellence académique et d’innovation sociale, porté par une communauté humaine très riche. On y trouve des enseignantes et des enseignants aux prises avec le réel, des chercheuses et des chercheurs de renommée internationale, un personnel dévoué, et des étudiantes et des étudiants brillants et engagés. Notre IEP, comme de nombreux établissements du supérieur, vit au rythme des soubresauts de la société. Et ceux-ci ne manquent pas : le monde est entré dans une période de turbulences, entre la recrudescence des guerres, l’accélération de la crise socio-écologique et les menaces sur les démocraties. Diriger un tel établissement dans une telle période, c’est donc à la fois un honneur et une grande responsabilité.
Stéphane PUSATERI - Quelles sont les priorités de votre projet pour Sciences Po Grenoble ?
Simon PERSICO - Mon projet repose sur trois grandes priorités. La première est de concentrer nos ressources sur ce qui fait la vocation de Sciences Po Grenoble - UGA : une formation et une recherche au service de la société. Cela implique de clarifier notre offre pédagogique pour gagner en qualité et en robustesse. L’IEP doit être un lieu où l’on pense un avenir soutenable, un lieu où des étudiantes et étudiants de diverses origines apprennent à être utiles aux mondes dans lesquels ils vivront et travailleront. Le diplôme de l’IEP permet d’accéder à des fonctions de direction dans diverses structures et dans différents territoires, ainsi qu’à des activités importantes pour la société. Cela confère à nos étudiantes et étudiants — et nous confère — une responsabilité particulière. La deuxième priorité est de renforcer la confiance et de démocratiser nos processus de décision, pour apaiser, grâce à une démocratie vivante, les conflits qui ont touché notre établissement. La troisième priorité découle des deux premières. Il s’agit de renforcer la visibilité de l’IEP, tant au niveau local que national et international.
Stéphane PUSATERI - Pourquoi l’idée de démocratiser les décisions est-elle centrale dans votre projet ?
Simon PERSICO - D’abord, parce qu’une organisation est plus efficace, sereine et robuste quand elle fonctionne de manière démocratique. Nombreux sont les travaux scientifiques qui le montrent, en commençant par ceux de la prix Nobel Elinor Ostrom. Cela vaut pour le monde du travail, le monde éducatif, et donc pour une Grande École comme la nôtre. Ensuite, je suis convaincu qu’une des solutions contre l’affaissement démocratique dont nous sommes témoins – que documentent les enquêtes menées par les membres des laboratoires associés à Sciences Po Grenoble - UGA – c’est de faire en sorte que tout un chacun vive des expériences de démocratie au quotidien, sur son lieu de travail ou d’études. Nous avons la chance d’avoir une communauté engagée et plurielle. C’est une richesse qu’il faut mobiliser ! Depuis quelques semaines, j’ai eu la chance d’échanger de près avec une équipe administrative très impliquée, qui me donne toute confiance dans notre capacité collective à mener notre projet à bien.
Je compte donc donner un souffle nouveau au dialogue social et syndical, dans toutes les instances de l’établissement. Par exemple, nous nous appuierons sur les recommandations du Comité social d’administration, qui croisera les points de vue et les informations pour régler l’épineux problème du service de nettoyage de l’établissement. De manière plus générale, les échanges et les propositions issues du travail collectif en amont de ma candidature montrent la pertinence de ces nouvelles méthodes : concertations suivies de votes, formes de gouvernance inclusives... Il faut que ces innovations deviennent pérennes : un service public peut être démocratique tout en respectant le cadre qui régit son fonctionnement réglementaire usuel. Je souhaite que Sciences Po Grenoble devienne l’école de la démocratie en actes.
Stéphane PUSATERI - Vous avez évoqué des réformes pédagogiques ambitieuses. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Simon PERSICO - Ces réformes sont issues d’un processus de co-construction avec les collègues et doivent encore être discutées et affinées. Elles seront notamment portées par Gilles Bastin, Professeur de sociologie qui sera directeur adjoint de l’IEP et VP Recherche, et Hedwig Mesana, une enseignante d’allemand très expérimentée qui a accepté de devenir VP Formation. Nous souhaitons atteindre plusieurs objectifs complémentaires : accroître encore les relations entre recherche et formation ; simplifier notre offre pédagogique ; renforcer l’excellence de nos formations. Par exemple, nous voulons repenser l’articulation des trois premières années du diplôme, en décalant le départ à l’étranger en troisième année pour mieux outiller les étudiantes et étudiants. Il faut aussi mener une réflexion sur le volume de cours en classe, qui peut être réduit au profit d’une meilleure acquisition des méthodes de documentation et de recherche en sciences sociales. Nous laisserons plus de place au travail personnel et en groupe et à la pédagogie inversée, à l’image des meilleures universités mondiales. L’internationalisation de notre formation continuera à être portée par Franck Petiteville, Professeur des Universités en science politique et Anna Jeannesson, Professeure d’anglais : elle est une richesse et une force qu’il faut pérenniser et normaliser. Nous souhaitons ainsi renforcer l’intégration des étudiants du nouveau parcours international. Au niveau du second cycle, nous devons clarifier notre offre en réduisant peut être le nombre de parcours, en mutualisant les enseignements, et en valorisant la formation continue et l’enseignement à distance. Je voudrais aussi rajouter un point qui tient à cœur de ma nouvelle équipe : la création d’un poste de Vice-Présidente à la vie étudiante, porté par Caroline Bray, Professeure d’anglais, qui nous permettra d’accompagner les étudiantes et étudiants au plus près.
Stéphane PUSATERI - Comment voyez-vous le développement du distanciel à l'IEPG ?
Simon PERSICO - L’enseignement à distance et la formation tout au long de la vie sont importants à plusieurs titres ; d’abord, il y a un enjeu d’ouverture et d’accès à des personnes qui n’ont pas eu la chance de bénéficier de notre formation initiale ou qui ne peuvent pas venir étudier sur place. Par ailleurs, de manière prosaïque, l’enseignement à distance et la formation continue assurent des recettes à notre établissement. Nous devons devenir des acteurs reconnus de la formation professionnelle plutôt que de laisser ce marché à des structures privées sans aucune culture universitaire et critique. Cela implique de renforcer notre offre de formations à distance, qui compte déjà de vrais succès, comme les certificats d’études politiques ou administratives et certains parcours de Master en EAD. S’il est faux et fou de croire qu’un établissement comme le nôtre peut grandir dans toutes les directions, je pense que cette offre peut être développée, vers la formation aux élus, en partenariat avec l’UGA, ou pour d’autres parcours de Master. Il nous faudra réfléchir collectivement aux directions à prendre, en fonction de nos ressources et des envies. Je sais que Yann Echinard, Maître de conférences en économie qui aura la charge de ces dossiers dispose de l’expérience et de la motivation pour nous faire avancer sereinement.
Stéphane PUSATERI - Vous avez aussi mentionné l’importance de la visibilité et de l’image de Sciences Po Grenoble. Comment comptez-vous les renforcer ?
Simon PERSICO - D’abord, nos étudiantes et nos étudiants sont nos meilleurs ambassadeurs. Ils sont bien formés, leurs engagements sont valorisés dans leur cursus, ils et elles s’insèrent bien dans le monde professionnel. Cette réussite doit être mieux connue et l’Association des Diplômés tout comme notre service Carrière font déjà un bon travail dans ce sens. Nous continuerons à formaliser, approfondir et rendre visible nos nombreux partenariats avec des entreprises, des collectivités ou des structures de l’économie sociale et solidaire : c’est la raison d’être du récent policy lab et je compte sur l’action de Laurent Labrot, PAST à l’IEP, pour continuer à œuvrer dans ce sens.
Nous chercherons aussi à faire mieux connaître au grand public ce que nous faisons très bien, mais qui ne se sait pas assez : la qualité de nos travaux de recherche et la richesse de nos partenariats locaux et internationaux. Nous continuerons à organiser des événements ouverts, pluralistes et rigoureux. Alors que le débat public est toujours plus polarisé, je veux que Sciences Po Grenoble devienne un espace reconnu pour son ouverture et son respect du pluralisme politique, reconnu aussi pour son exigence intellectuelle, afin de remettre au cœur du raisonnement l’objectivité et les connaissances produites par le travail scientifique.
Stéphane PUSATERI - Comment envisagez-vous les relations avec l’UGA auquel appartient l’IEP ?
Simon PERSICO - Sciences Po Grenoble - UGA, comme son nom l’indique désormais, est pleinement intégré à l’Université Grenoble Alpes et au réseau des IEP qui est important lui aussi. Cette double appartenance est une force. La « marque » Sciences Po, tout comme celle de l’UGA, sont des atouts à cultiver. Les initiatives et les projets communs sont déjà très nombreux au quotidien et c’est une excellente chose. Dernier exemple en date : nos succès lors de l’appel à projets de recherche AMI-SHS, qui permettra de financer deux grands projets portés ou co-portés par l’UGA, Sciences po Grenoble, les laboratoires et d’autres IEP de région : l’un sur les conséquences du changement climatique, l’autre sur l’évolution des démocraties.
Un autre exemple de cette intégration : notre participation à la transformation écologique de l’UGA, avec l’objectif ambitieux de réduire nos émissions de 35% d’ici 2030. Sur ce dossier, comme sur d’autres, nous devons agir de concert. Du travail a déjà été fait : j’invite toutes les diplômées et tous les diplômés à venir revisiter leur alma mater, rénovée il y a 6 ans ; elles et ils retrouveront les mêmes patios, les mêmes amphis, le même cadre exceptionnel au cœur des trois massifs alpins. Mais le bâtiment est plus agréable à vivre et plus économe en énergie. Mais cela ne suffit pas. Il faut accélérer nos efforts sur nos manières de travailler, de nous déplacer, ou d’enseigner. Si nous réussissons, nous deviendrons, là aussi, la preuve par l’exemple que « l’atterrissage » souhaité par le sociologue Bruno Latour est possible.
Stéphane PUSATERI - Alors que le concours commun est revenu à son ancien mode de sélection par écrit, une réflexion sur le concours grenoblois est-elle envisagée ?
Simon PERSICO - On doit à un travail collectif le passage au nouveau format de concours en 2020. C’est un concours indépendant, qui passe par une pré-sélection fondée sur les données collectées via Parcoursup, avec un algorithme maison, puis une sélection finale à l’issue d’un oral portant sur un dossier pluridisciplinaire auquel sont conviés environ 800 candidates et candidats, soit un petit quart des personnes inscrites. On peut faire beaucoup de reproches à Parcoursup mais son usage intelligent a rendu notre concours, très sélectif par nature, plus juste. D’abord, cela permet de nous appuyer sur une quinzaine de notes réparties sur deux années en valorisant les meilleurs lycéennes et lycéens dans leur classe. L’oral se passe devant des jurys qui enseignent ici, pour discuter d’enjeux contemporains. Prendre divers points de mesure espacés dans le temps, qui croisent les écrits et l’oral, est plus juste que de tout miser sur un concours écrit. Cela diversifie le profil des étudiantes et étudiants sélectionnés : depuis la réforme, nous accueillons des jeunes gens qui viennent d’horizons plus divers, d’un plus grand nombre de lycées. Notre programme d’ouverture sociale s’est étoffé et nous allons le faire grandir encore grâce à l’action de Sonia Berrakama, enseignante d’espagnol : plus de lycéens entendent parler de Sciences Po Grenoble, se disent que c’est possible, et sont accompagnés pour réussir. Résultat : nous sommes l’IEP qui accueille le plus d’étudiantes et d’étudiants boursiers en France. C’est une très bonne chose et n’a aucun effet, au contraire, sur l’excellence de nos étudiantes et étudiants, dont plus de 80% ont obtenu la mention Très Bien au bac. Faire se croiser des parcours, des origines géographiques et des opinions différentes, donner sa chance à toutes et tous, ça n’a pas de prix. C’est même la raison d’être d’une Grande Ecole publique.
Stéphane PUSATERI - Etes-vous favorable à la reconnaissance du grade de licence pour les titulaires de 180 crédits ECTS à l’issue du premier cycle de trois ans ?
Simon PERSICO - C’est le marronnier
des IEP ; on en parlait déjà quand j’étais
étudiant, il y a une vingtaine d’années. La décision
relève d’une décision du Ministère, via le
statut des IEP. Changer la situation, qui veut que les IEP de région
ne décernent qu’un seul diplôme à l'issue des
5 ans de formation, implique l’action coordonnée de tous
les IEP de région dans le cadre du réseau.
Pour l’heure, je suis favorable à ce que les étudiants
puissent personnaliser leur projet professionnel en choisissant un master
hors de l’IEP, dès le M1 ou le M2, tout en conservant le
bénéfice du diplôme de l’IEP.
Environ une moitié des diplômés nous rejoint en quatrième
année, grâce au concours C4 : c’est une belle opportunité
d’ouvrir et de diversifier nos recrutements.
Stéphane PUSATERI - Les employeurs se plaignent d'une baisse générale du niveau chez les diplômés. Comment pensez-vous remettre les étudiants à niveau ?
Simon PERSICO - La thèse du niveau qui baisse ne m’a jamais convaincu. C’est une rengaine intemporelle, infirmée par les grandes enquêtes nationales ou internationales. Ces enquêtes portent sur de larges échantillons et sur le temps long ; elles montrent que le niveau des élèves français reste stable, voire s’améliore, même s’il s’améliore plus vite dans d’autres pays qu’ici. Surtout, elles montrent que leurs compétences se diversifient. C’est ce que j’observe quand je coordonne le travail des équipes d’étudiantes et d’étudiants sur des projets tuteurés au service d’entreprises ou de collectivités : ils sont très autonomes, pro-actifs, bien organisés. Ils abattent un travail important, y compris sous pression, et les partenaires sont impressionnés des résultats produits. Je n’ai donc aucun doute quant à leurs compétences et leur adaptabilité au monde du travail. D’ailleurs, nombre d’étudiantes et d’étudiants sont embauchés dans les structures et entreprises où ils réalisent leurs stages, et presque tous les employeurs affirment qu’ils embaucheraient volontiers les stagiaires s’ils disposaient du support de poste. Ayant dit cela, nous avons fait le diagnostic d’une certaine baisse de qualité sur les écrits longs et nous avons déjà mis en place des changements pour corriger le tir, avec des cours de remédiation dès la première année et le changement du format de certaines évaluations. Il n’en demeure pas moins que nos étudiantes et nos étudiants sont plus compétents qu’avant pour exprimer leurs idées à l’oral, organiser une discussion et la prise de décision, mener à bien des projets complexes… Nous avons commencé à les former aux enjeux associés à la révolution numérique. Nous continuerons ce travail, en partenariat avec l’UGA qui est reconnue comme une université de pointe sur le sujet de l’intelligence artificielle. L’objectif, c’est que chacune et chacun puisse faire un usage efficace, raisonné, critique et sobre de l’intelligence artificielle.
Stéphane PUSATERI - Quelle coopération avec l'Association des Diplômés qui dispose du plus grand réseau de diplômés des IEP après Paris ?
Simon PERSICO - L’Association des Diplômés de Sciences Po Grenoble fait un travail de collecte d’information et d’archivage de premier plan sur le devenir professionnel de nos étudiantes et étudiants. Elle dispose d’une base unique par sa profondeur historique (plus de 30 ans de collecte), la richesse des informations et son actualisation permanente. C’est un outil utile pour notre IEP et pour nos étudiantes et étudiants qui peuvent envisager les trajectoires professionnelles possibles, solliciter des stages, des conseils. Elle est aussi utile pour valoriser nos formations et leur utilité avec la diffusion de plus de 450 portraits de diplômés. L’association permet aussi de mettre des milliers de parcours en réseaux ; elle accompagne notre établissement pour des moments collectifs importants comme la cérémonie des diplômes. Et puis elle nous permet de garder un lien avec nos diplômés – la preuve par cet interview. Il faut qu’elle continue ce travail et que l’IEP se l’approprie encore plus. C’est une vraie ressource et elle sera un partenaire de choix, en lien avec nos équipes administratives, dans l’effort que je compte mener pour renforcer les interactions de l’IEP avec les mondes extérieurs.
Stéphane PUSATERI - Pour conclure, que souhaitez-vous dire à la communauté présente et passée de Sciences Po Grenoble ?
Simon
PERSICO - Nous avons toutes les raisons d’être fiers
de notre établissement. Sciences Po Grenoble a toujours été
et restera un lieu d’excellence académique qui croise les
savoirs, les perspectives et les expériences. Cela a toujours été
et restera un lieu d’innovation, de solidarité et de mobilisation.
Je souhaite donc modestement préserver et renforcer, sans le brusquer,
un établissement public qui a une immense valeur pour moi comme
pour la plupart d’entre nous qui y travaillons, y étudions
ou y avons étudié. Je souhaite garantir à l’ensemble
de notre communauté des conditions de travail sereines et stimulantes
: cela vaut pour le personnel, et je peux compter pour cela sur l’action
d’Anne Bartel-Radic, Professeure de gestion et qui sera VP en charge
des Ressources humaines. Cela vaut aussi pour les étudiantes et
les étudiants, je l’ai déjà dit. En démocratisant
notre organisation et en prenant soin de tout le monde, nous favoriserons
la délibération et l’engagement au service de l’intérêt
général. Toutes les perspectives sont les bienvenues. Si,
en tant que diplômée ou diplômé, vous pensez
à un projet que vous ou votre organisation pourrait bâtir
avec l’IEP, si vous cherchez des salariés, des stagiaires,
si vous voulez revenir parler aux jeunes (ou aux anciennes) générations,
n’hésitez pas à faire signe ! Les portes de l’IEP
sont toujours ouvertes.
Il y a quelques années, un illustre enseignant-chercheur de la maison, Pierre Favre, signait un grand ouvrage d’épistémologie des sciences sociales, dont le titre résume, je crois, la mission que doit se donner la grande famille de Sciences Po Grenoble - UGA dans les temps obscurs qui sont face à nous : Comprendre le monde pour le changer. Il s’agit là de notre responsabilité collective et je sais pouvoir compter sur toutes les forces vives de notre cher Institut.
De gauche à droite : Caroline Bray, Franck Petiteville, Hedwig Mesana, Laurent Labrot, Simon Persico, Anna Jeannesson, Reia Anquet, Yann Echinard, Gilles Bastin, Sonia Berrakama
Curriculum vitae express
Simon Persico est Professeur des Universités en science politique à Sciences Po Grenoble – UGA depuis septembre 2017, rattaché au laboratoire Pacte. Ses travaux de recherche portent sur quatre grands thèmes : le changement des systèmes partisans en Europe de l’Ouest, l’impact des partis sur les politiques publiques, le respect des promesses électorales, et les évolutions de l’écologie politique dans la compétition partisane, l’opinion et les mouvements sociaux.
Ses travaux ont été publiés dans le Journal of Elections, Public Opinion and Parties, Political Studies, French Politics, la Revue Française de Science Politique, Gouvernement et Action Publique, Lien Social et Politique. Il a notamment publié : Sauver l’Europe ? Citoyens, élections et gouvernance européennes par gros temps (co-dirigé avec Sabine Saurugger, Dalloz 2019) et Partis Politiques (co-dirigé avec Florence Haegel, Traités Larcier 2023).
Simon est responsable de l’équipe Gouvernance et membre du Directoire du laboratoire Pacte. Il a co-fondé et co-dirige le Master Transitions écologiques de Sciences Po Grenoble.
Il est diplômé de l'IEP Grenoble en 2007.
Pour en savoir plus sur ses publications :
https://www.pacte-grenoble.fr/fr/simon-persico
01/02/2025